
Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI
Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"

jeudi 26 février 2009
Ardenne Rives de Meuse : critiquer l’Office de tourisme serait-il un péché capital ?

mercredi 25 février 2009
Aubrives : nos délégués communautaires s'illustrent par leur absentéisme et leur inaction

lundi 23 février 2009
Chooz : l'EPR s'éloigne encore un peu plus !

Cette coopération franco-italienne est une excellente nouvelle. Elle démontre que la technologie EPR développée par EDF est maintenant considérée comme étant suffisamment fiable pour être adoptée par d’autres opérateurs nucléaires. Elle ouvre la voie, en cette période de relance généralisée des programmes nucléaires, à l’adoption de cette technologie d’avant-garde par d’autres pays qui étaient jusqu’alors réticents à cette innovation à laquelle ils reprochaient son aspect presque exclusivement franco-français. Cette percée à l’exportation permet aussi de renforcer la filière nucléaire française dont l’impact en termes d’emplois, de retombées financières et d’image est particulièrement important.
Cependant, si cette coopération est une bonne nouvelle pour les industriels du nucléaire et pour la France, ce dont se réjouit le MRC 08, il faut bien reconnaître qu’elle n’augure rien de bon pour Chooz. Candidat pour accueillir le 3ème EPR français évoqué par le Président de la République, ce site souffrait déjà de 2 handicaps : le débit trop faible de la Meuse pour assurer le refroidissement d’un tel réacteur qui viendrait s’ajouter aux 2 aujourd’hui en activité et la reconnaissance par l’Etat de la légitimité de GDF-Suez , qui dispose de réserves foncières en bordure du puissant Rhône à Tricastin et à La Marcoule, à vouloir assumer la maîtrise d’ouvrage et l’exploitation du futur EPR français. Dorénavant, il faudra en ajouter un troisième : puisque la construction d’un 2ème EPR à Penly, à laquelle participe GDF-Suez, a été jugée suffisante par l’Italie pour valider la fiabilité de la technologie EPR, pourquoi la construction d’un 3ème EPR dont la vocation essentielle pour ce groupe était d’être une vitrine afin de pouvoir développer à Abou Dhabi 2 centrales de ce type en partenariat avec Total et Areva serait-elle indispensable ? Les nuages continuent donc de s’accumuler sur le projet d’EPR ardennais présenté par nos décideurs comme étant le seul capable de sortir la Pointe du marasme qu’elle connaît, au point qu’on peut dès maintenant se demander si Chooz ne sera pas le cocu magnifique de cette belle aventure énergétique.
dimanche 22 février 2009
"On n'est pas couché" : Chevènement répond sans langue de bois à l'équipe de Laurent Ruquier
(1ère partie)
(2ème partie)
samedi 21 février 2009
Jean Baptiste Clément réactualisé par Noir désir !
Cette chanson du syndicaliste ardennais bien connu Jean-Baptiste Clément et d'Antoine Renard, antérieure à la Commune (1866-1868), n'est pas un chant révolutionnaire, mais une chansonnette d'amour. Pourtant, elle deviendra, après le massacre des Communards, le symbole de la Commune et des immenses espoirs qu'elle avait engendrés. Beaucoup de militants de Gauche connaissent ses paroles par coeur, mais pour les autres qui souffriraient en plus de quelques difficultés d'ouïe, les voici :
Quand nous en serons au temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur.
Quand nous en serons au temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur.
Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.
Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Evitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour.
J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et dame Fortune en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur.
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au coeur
Ardenne Rives de Meuse : une opération de communication qui méritait le détour

Que retiendrai-je de cette projection ? Sur la forme, que ce diaporama était excellent, ce qui n’a rien d’étonnant venant d’une intercommunalité plusieurs fois récompensée pour la qualité de son information : le fond musical, entraînant mais sans excès, accompagnait harmonieusement des photos et des graphiques défilant à un rythme suffisamment élevé pour ne pas permettre l’ennui, le tout étant complété par des commentaires brefs mais toujours pertinents et précis. Sur le fond, qu’après un rappel intéressant de la genèse et de la montée en puissance progressive de cette intercommunalité qui a fêté en 2008 son vingtième anniversaire, une longue liste de compétences a été énumérée et parfois illustrée par des exemples concrets. La part du lion est bien sûr revenue à l’action économique qui a permis à Givet l’aménagement de la tranche 5 du PACOG et l’installation de 5 entreprises représentant 35 emplois, à Fumay l’extension du lotissement 2 de la zone du Charnois afin d’accueillir la filiale créée par la scierie Baret et ses 9 emplois, et à Vireux-Molhain la construction d’un bâtiment de 750 m2 pour faciliter l’agrandissement de l’entreprise Teruel.
Parmi les autres compétences, l’accent a été mis sur la collecte des déchets qui a abouti à l’enlèvement de 8.265 tonnes de déchets ménagers et de 919 tonnes de tri sélectif, ainsi qu’au dépôt dans les déchèteries de 4.957 tonnes pour un coût total de 2,6 millions d’euro, soit 108,3 euro par habitant ; la protection de l’environnement qui a conduit à commencer la déconstruction et la dépollution du site de Cellatex et de ses bassins de décantation ; le développement du tourisme qui s’est manifesté par l’inauguration de l’Office de Tourisme Communautaire à Vireux-Wallerand qui a déjà vu défiler 13.000 visiteurs, par la poursuite des aménagements du parc Terr’Altitude à Fumay ou encore par 550 locations de bateaux électrique ; la gestion des piscines qui s’est traduite par 12.908 entrées payantes à celle de Fumay et par 10.229 à celle de Vireux-Wallerand ainsi que par la construction au centre aqualudique de Rivéa d’un nouveau parking de 91 places, d’un accès piétonnier pour aller à Fromelennes, de sanitaires extérieurs et de locaux technique ; l’action sociale qui a vu notamment 369 étudiants recevoir 298.262 euro dans le cadre du dispositif ACCES ou encore le lancement d’un système d’aide à la mobilité sur le territoire communautaire dont bénéficient 67 personnes de plus de 65 ans ainsi que 5 titulaires des minima sociaux ; la solidarité envers les communes qui s’est traduite par le versement de 13.032.556 euro, soit 50 % du produit de la fiscalité communautaire.
Bref, de quoi justifier, en attendant que les prises de compétence "gens du voyage" et "petite enfance" ne fassent sentir leurs effets, les 34.004.483 euro de budget et les 108 emplois directs de la Communauté de communes, ainsi que les 52 emplois fournis par les structures qu’elle a mises en place et financées! Evidemment, dans cette intercommunalité parfaite qui nous a été présentée, il n’a été à aucun moment question de la division par 2 du nombre de tournées de collecte des déchets, pas plus que du déficit des 3 piscines estimé à 1,4 millions ou encore de la fermeture d’entreprises ayant largement bénéficié d’aides financières communautaire. Une présentation à sens unique donc, que l’on appelle dans le jargon des spécialistes de la communication du marketing politique, et dans le mien qui est beaucoup plus direct de la propagande. Mais il ne faudrait surtout pas croire que cette soirée a été inutile.
Le meilleur est arrivé à la fin avec le discours de Bernard Dekens qui nous a fait 4 révélations : son opposition, que je partage, à l’entrée dans l’intercommunalité de Revin au prétexte qu’elle générerait beaucoup de dépenses, ce qui entraînerait une diminution des services actuels et de la redistribution aux communes ; sa volonté de désenclaver le territoire par le soutien au développement du port qui a reçu cette année une 2ème grue, pour faire face à un trafic de 152.690 tonnes de sortie et de 120.800 tonnes d’entrée, et un hangar pour stocker la fonte importée, ainsi que par la recherche d’un accord avec la Belgique pour la réouverture de la ligne ferroviaire Givet-Dinant qui s’annonce difficile si on en juge par le report à septembre du colloque prévu au Parlement wallon sur le sujet ; sa conviction que le tourisme constitue la 2ème voie de développement de notre territoire puisque "la Meuse présente l’avantage d’être non délocalisable", ce qui me semble-t-il est le cas de tous les cours d’eau, y compris de ceux qui bénéficient de cieux plus cléments pour les touristes et qui se comptent par dizaines ; sa détermination à entreprendre les démarches nécessaires pour que le 3ème EPR français soit construit à Chooz puisqu’il estime que le faible débit de la Meuse est un faux problème aisément solutionnable en arrêtant la centrale en période d’étiage. Au final, cette soirée a montré qu’entre le pessimisme de l’intelligence et l’optimisme de la volonté, nos dirigeants communautaires ont choisi le 2ème, ce qui est en soi louable à condition que le volontarisme affiché n’aboutisse pas à refuser de prendre en compte les réalités dans lesquelles nous vivons.
jeudi 19 février 2009
Ardennes: le double jeu de l'Etat continue !

dimanche 15 février 2009
Aubrives : l'église Saint Maurice cambriolée !




GPM étiquettes : la direction retrouve la raison

mercredi 11 février 2009
La défense de la laïcité mérite bien un banquet

Malgré quelques lueurs d'espoir comme l'adoption en 2000 par la Suède d'une Constitution qui sépare l'Etat et l'Eglise luthérienne, la création en 2008 en Algérie d'un parti incluant dans son titre et son programme la laïcité ou encore le vote par la Bolivie d'une Constitution où l'Etat se trouve séparé de l'Eglise catholique, la liste des dangers qui pèsent sur la laïcité n'a donc jamais été aussi longue qu'aujourd’hui ! Face à cette situation, la solution de facilité consisterait à baisser les bras et à se laisser porter par la vague dominante. C'est certainement l'attitude qu'adopteront ceux dont les convictions manquent de solidité, mais pas les militants de la Libre Pensée, et notamment ceux de la dynamique fédération des Ardennes qui organiseront le 10 avril à 19h00 le traditionnel repas qui n'aura rien de maigre du "vendredi dit saint" au restaurant "La Renardière" à Gernelle. L'écot demandé pour participer à ces agapes symboliques, où se cotoyeront fraternellement des militants de partis politique comme le MRC 08, le PCF 08 et le POI, des militants syndicaux issus de FO et de la CGT ainsi que des personnes libres de toute appartenance, sera de 20 euro (apéritif, boisson et café compris). Les inscriptions, que nous souhaitons encore plus nombreuses que les années précédentes, devront parvenir avant le 1er avril à Michel Nagot, 12 allée des bouleaux, 08000 Charleville-Mézières.
dimanche 8 février 2009
Ardennes : les leçons à tirer du dernier recensement.

Le 1er janvier 2009, les chiffres « millésimés » 2006, année médiane des 5 années d’enquête commencées en 2004, ont été publiés. Ils révèlent que la France compte 63.185.925 habitants, soit 5,5 % de plus qu’en 1999. Toutes les régions voient leur population progresser, à un rythme il est vrai très variable, sauf une, ce qui se traduit sur les cartes par un îlot bleu au milieu d’un océan de couleurs rougeâtres. Quelle est cette exception ? La Champagne-Ardenne hélas qui, avec 1.338.850 habitants, perd en moyenne 630 personnes par an. Cela n’a donc rien d’une saignée démographique, mais il faut bien reconnaître que c’est la preuve de difficultés sérieuses qui ne sont pas encore surmontées. Dans le détail, ce recul s’explique par le très mauvais chiffre de la Haute Marne, qui est le département français perdant le plus de population, et par celui à peine meilleur des Ardennes qui occupent l’avant-dernière position avec 294.635 habitants, soit 1,51 % de moins qu’en 1999.
Si on analyse plus précisément les données concernant notre département, on peut se rendre compte qu’il connaît 2 évolutions inquiétantes. La 1ère est que l’accroissement naturel, qui en 1999 était proche de celui de la France, a fortement baissé en passant de + 0,32 % par an à + 0,22 % , ce qui ne représente plus que la moitié du taux national. La faute à la natalité ou à la mortalité ? A la première qui est passée de 12,8 ‰ en 1999 à 11,9 ‰ alors que la moyenne du pays a progressé légèrement pour atteindre 12,9 ‰ contre 12,7 ‰ en 1999. La natalité ardennaise est donc maintenant inférieure à la natalité française, ce qui est une première! La 2ème évolution est que le solde migratoire, négatif depuis bien longtemps mais de plus en plus faiblement, s'est désormais stabilisé à – 0,5 % par an. Le déficit des arrivées sur les départs dépasse donc maintenant largement l’excédent des naissances sur les décès. Tout le monde reconnaîtra que cette situation n’est pas bonne, et ceux qui se projettent dans l’avenir, comme le MRC 08 s’efforce de faire, comprennent qu’elle augure d’un avenir encore plus sombre puisque les départs concernent surtout les jeunes actifs, c'est-à-dire ceux qui contribuent le plus à la natalité.
Cependant, si les Ardennes connaissent globalement une baisse de population, les chiffres varient considérablement d’un canton à l’autre. Ainsi, sur les 37 que compte notre département, seuls 13 voient leur nombre d’habitants diminuer, à savoir les cantons urbains de Rethel, Vouziers, Sedan-est et Charleville-Mézières qui continuent à être victimes de l’exurbanisation qui a cessé dans le reste de la France, et surtout ceux de la vallée de la Meuse et de la Pointe qui subissent de plein fouet la désindustrialisation. 5 sont à peu près stables et 19, c'est-à-dire la majorité, bénéficient d’une augmentation de leur population. Parmi eux, la palme revient au canton de Juniville (+14,5 %) qui profite de l’arrivée d’une partie des habitants de Rethel et du passage de l’A34 qui relie la sous-préfecture à Reims. Suivent les cantons d’Omont (+12,3 %) et de Renwez (+9,9 %) qui bénéficient de l’exurbanisation qui touche Charleville-Mézières et, pour le 1er, de l’achèvement de l’A34 entre le chef-lieu et Rethel. Quant aux autres, ils recueillent les fruits de la rurbanisation, c'est-à-dire de l’installation d’anciens citadins dans les communes situées au-delà de la zone périurbaine.
Enfin, si on affine l’étude, on doit constater que les 9 premières villes des Ardennes connaissent une baisse qui est particulièrement inquiétante à Fumay (-12,4 %), à Revin (-11,7 %) et à Vouziers (-9,3 %). On peut aussi remarquer que la population légale de Vivier au Court franchit le seuil des 3.500 habitants, ce qui se traduira par une hausse des conseillers municipaux, du nombre de grands électeurs et des indemnités des élus, ainsi que par l’élection du conseil municipal au scrutin de liste fermée avec parité et par l’obligation de procéder à un débat d’orientation budgétaire. A l’inverse, Villers-Semeuse franchit ce seuil à la baisse et connaîtra désormais les joies du scrutin plurinominal qui permet les listes incomplètes, les candidatures individuelles ou encore la participation au 2ème tour sans avoir été présent au 1er. Le seuil de 2.500 est franchi à la hausse par Floing qui aura ainsi 4 conseillers municipaux et 2 grands électeurs en plus. Il en sera de même de Montcy Notre Dame et de Renwez qui ont dépassé la barre des 1.500 habitants. Quant aux 7 communes qui ont dépassé les 1.000 habitants, elles verront leurs élus recevoir des indemnités plus élevées, alors que ceux d’Aubrives et de Boulzicourt subiront les conséquences financières de leur incapacité à maintenir leur population légale au dessus de ce chiffre. De même, les 5 communes ayant franchi le cap des 500 habitants profiteront à l’avenir de 4 conseillers municipaux et de 2 grands électeurs supplémentaires, d’indemnités plus fortes pour les élus et d’une dotation plus généreuse de l’Etat, alors que Grandpré perdra ces avantages. Enfin, les 15 communes qui dépassent désormais 100 habitants témoignent de la vigueur de la rurbanisation en cours.
Au total, ce recensement démontre donc, qu’au-delà d’une baisse globale de la population, les Ardennes connaissent des situations très contrastées. Elles découlent de la géographie bien sûr, mais aussi de la diversité et de la modernité du tissu économique ainsi que de la présence d’axes de communication performants. Il prouve ainsi que la situation démographique actuelle n’a rien d’inéluctable et que les politiques, par leurs décisions, peuvent la redresser. Encore faut-il qu’ils ne se trompent pas dans leurs priorités…
samedi 7 février 2009
GPM étiquettes : l'odieux chantage à l'emploi !

Toutefois, 2 solutions ont été proposées aux salariés pour limiter le nombre de licenciements : une baisse de 5 % des salaires en échange de la sauvegarde de 2 emplois ou une baisse de 10 % des salaires en échange de la sauvegarde de 5 emplois. Face à ce choix cornélien entre le maintien « égoïste » de leur niveau de vie et la préservation du travail pour une partie de leurs collègues, les salariés de GPM étiquettes ont majoritairement décidé de rejeter les 2 propositions de la direction. Certains trouveront sans doute que c’est la preuve que la solidarité ouvrière n’est plus ce qu’elle était, mais pas le MRC 08 qui donne pleinement raison aux salariés.
Notre position, qui n’a rien d’idéologique, est dictée par la prise en compte de 3 facteurs. Le premier est que GPM étiquettes n’est pas une entreprise de haute technologie rémunérant royalement ses salariés. Ceux-ci ont déjà aujourd’hui des difficultés pour boucler les fins de mois, qu’en serait-il avec un salaire amputé ? Le deuxième est qu’accepter une des offres de la direction reviendrait à lui signer un chèque en blanc : le contrat de travail des salariés serait irréversiblement modifié avec leur accord, mais sans aucune garantie que la direction ne revienne à la charge un peu plus tard en expliquant que des licenciements sont tout de même impératifs pour la sauvegarde du site. Enfin, GPM étiquettes ayant été créé en juillet 2007 par une holding de reprise constituée en grande partie grâce à des fonds publics provenant de la région, du département, de la communauté de communes et d’EDF, il est légitime d’attendre de sa part un comportement plus respectueux de son personnel que cet odieux chantage à l’emploi auquel elle vient de se livrer.
vendredi 6 février 2009
Ardennes : quand la crise économique sert d'alibi à d'inacceptables dérives !

Ainsi, que faut-il penser d’une entreprise de 130 salariés spécialisée dans la fabrication de matériel d’extraction et de démolition pour les travaux publics qui supprime 9 emplois en novembre, puis 9 autres en janvier ? Qu’elle a connu une nouvelle dégradation de son activité et qu’elle s’y est adaptée ou qu’elle a agi pour contourner le code du travail qui impose la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi dans les entreprises de plus de 50 salariés prévoyant de licencier au moins 10 d’entre eux dans une période de 30 jours ? Les plus optimistes pencheront pour la 1ère hypothèse, mais pas le MRC 08 qui condamne avec la plus grande fermeté un tel comportement. Dans le même registre, que faut-il penser d’une entreprise spécialisée dans la fabrication de conduites techniques pour les moteurs de voitures qui annonce 28 suppressions d’emploi deux ans après avoir créé une filiale en Slovaquie qui échappera à tout licenciement ? Qu’elle s’adapte à la chute du marché automobile ou qu’elle prépare une délocalisation dans un pays désormais membre de la zone euro ? Ceux qui sont naturellement disposés à voir tout en beau opteront pour la 1ère hypothèse, mais pas le MRC 08 qui trouve le procédé aussi hypocrite que scandaleux. Ou encore, que penser d’une entreprise spécialisée dans la fabrication d’étiquettes qui a été reprise en 2007 par un holding financé en grande partie par des fonds publics et qui envisage 7 licenciements sur ses 23 salariés, éventuellement réduits à 5 si le personnel accepte une baisse de salaire de 5 % voire à 2 si la diminution atteint 10 % ? Qu’elle fait appel à la solidarité des salariés pour limiter la casse sociale ou qu’elle se livre à un chantage au licenciement pour diminuer ses coûts salariaux ? Encore une fois, le MRC 08 penche pour la 2ème hypothèse et tient à faire savoir qu’il n’est pas dupe d’une manœuvre aussi odieuse.
jeudi 5 février 2009
Devinette
