Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI
Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"

jeudi 27 mai 2010
L'exaspération sociale doit maintenant être entendue !
mercredi 26 mai 2010
"Le Bêtisier de Maastricht" : un ouvrage à redécouvrir !

"Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir: la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie" (Michel Rocard, Ouest-France, 27.8.92)
"Maastricht apporte aux dernières années de ce siècle une touche d’humanisme et de Lumière qui contraste singulièrement avec les épreuves cruelles du passé" (Michel Sapin, ministre des finances, Le Monde, 6.5.92)
"Si le Traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré" (Valéry Giscard d’Estaing, RTL, 30.7.92)
"Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité" (Michel Sapin, ministre des finances, Le Figaro, 20.8.92)
"L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion" (Martine Aubry à Béthune, 12.9.92)
"Pour pouvoir dîner à la table de l’Europe [monétaire], encore faut-il savoir se tenir à cette table et ne pas manger avec ses doigts. [...] Si la monnaie unique a un mérite, et un seul, c’est d’obliger les pays à se conduire correctement" (Jean-Marc Sylvestre, France Inter, 18.9.92)
"[Les partisans du "non"] sont des apprentis sorciers. […] Moi je leur ferai un seul conseil : Messieurs, ou vous changez d'attitude, ou vous abandonnez la politique. Il n'y a pas de place pour un tel discours, de tels comportements, dans une vraie démocratie qui respecte l'intelligence et le bon sens des citoyens" (Jacques Delors à Quimper, 29.8.92)
lundi 24 mai 2010
Transports scolaires : la fin de la gratuité pour les lycéens est entérinée !

Evidemment, un tel recul social risquait de susciter de très fortes oppositions. C’est pourquoi Benoît Huré, le Président du Conseil général et par ailleurs sénateur UMP, a intelligemment abattu ses cartes de manière progressive. Dans un 1er temps, lors du débat d’orientations budgétaires qui s’est tenu le 02 février, il a invité les conseillers généraux à réfléchir, au vu des difficultés financières du moment, sur l’opportunité de conserver ou non la gratuité des transports scolaires. Structurant son argumentation sur la déresponsabilisation qu’entraînerait une prise en charge totale, il a alors reçu le soutien de Christophe Léonard, conseiller PS de Charleville-Centre, qui a suggéré de ne conserver la gratuité que pour les collégiens. Une façon sans doute d’orienter la prise en charge des lycéens vers la Région et de régler ainsi quelques comptes avec ses camarades qui avaient eu l’outrecuidance à ses yeux de ne pas le choisir pour figurer parmi les candidats aux élections régionales !
Fort de cet appui inattendu, Benoît Huré a aussitôt fait inscrire au budget primitif 2010 le paiement des transports scolaires par les lycéens … avant de le faire retirer le 31 mars de l’ordre du jour de la session consacrée à son examen. Une façon de prendre en compte le mécontentement de la FCPE qui s’était traduit par le lancement le 21 février d’une pétition en ligne, diront certains. Mais pas les plus lucides auxquels n’aura pas échappé le fait que ce retrait a été accompagné du vote du principe de la fin de la gratuité des transports scolaires. Joli tour de passe-passe qui a permis d’étendre la menace à tous les élèves, quel que soit leur niveau de scolarisation ! La mobilisation est alors montée d’un cran avec la constitution le 10 mai par des partis de gauche, des syndicats et la FCPE d’un collectif contre la suppression de la gratuité dont les modalités précises devaient être débattues lors d’une session plénière du Conseil général fixée au 21 juin.
Dès lors, il ne restait plus qu’à transformer le principe en mesures concrètes, tout en donnant l’impression de prendre en compte le mécontentement grandissant. C’est ce qui a été fait en avançant la session au 21 mai et en limitant le paiement des transports scolaires aux seuls lycéens, avec en plus la mise en place d’un tarif dégressif allant de 200 euros par an pour les foyers ayant un quotient familial supérieur à 30.102 euros à 50 pour ceux qui n’atteignent pas 8.338 euros. De la belle ouvrage, incontestablement, dont Benoît Huré peut légitimement être fier ! Mais de là à vouloir qu’elle ne soit pas égratignée en discréditant par avance ses détracteurs ravalés dans son discours au rang de "politiciens spectateurs de la vie publique aux discours théoriques et d’un autre temps" cherchant à "vouloir troubler et abuser une opinion publique insuffisamment informée", il y a un pas qu’il est indécent de franchir. Dans une démocratie, toute décision peut être critiquée, y compris cette remise en cause de la gratuité des transports scolaires pour les quelques 7.160 lycéens de notre département, que le MRC 08 juge mesquine, au regard des 120 millions d’arriérés de l’Etat que Benoît Huré se garde bien de réclamer devant le tribunal administratif, et inadaptée à la situation économique qui exige un soutien et non une réduction du pouvoir d’achat des familles.
dimanche 23 mai 2010
27 mai : disons massivement non à la régression sociale !

A l’échelle nationale, les résultats de cette orientation destinée à satisfaire les appétits indécents des marchés financiers sont détestables : 2,6 millions de chômeurs de catégorie 1 et 3,8 millions toutes catégories confondues dont plusieurs centaines de milliers arrivent prochainement en fin de droits ; des délocalisations à répétition aboutissant à une désindustrialisation qui s’annonce déjà irréversible ; le recours massif aux emplois précaires dont le nombre a augmenté de 138 % depuis 1982 ; l'appel aux retraités ou aux étudiants dans la fonction publique, alors que des jeunes diplômés restent sans emploi ; le gel du SMIC par une revalorisation a minima depuis plusieurs années ; l'abaissement des traitements des fonctionnaires par des augmentations nettement inférieures à l'inflation ; la baisse du pouvoir d’achat des retraités dont la hausse des pensions n’égale pas celle des prix ; l’allongement programmé de la durée des cotisations pour bénéficier d’une pension à taux plein ou encore le report en discussion de l’âge de départ à la retraite. Et la liste n'est pas close …
A l’échelle départementale, avec près de 20.000 chômeurs toutes catégories confondues, plus de 10.000 bénéficiaires du RSA et des services publics qui se rétrécissent comme une peau de chagrin, la situation n’est pas meilleure. Pour y faire face, une mobilisation massive et une unité sans faille s’imposent ! C’est pourquoi le MRC 08 appelle sans hésitation ses adhérents et ses sympathisants à participer au rassemblement qui aura lieu à 10h00 place ducale ainsi qu’au cortège qui se dirigera vers la Préfecture où une délégation devrait être reçue.
vendredi 21 mai 2010
La position du MRC pour un financement durable des retraites

La spéculation financière effrénée qui est à l’origine de la crise économique actuelle conduit à deux priorités pour la réforme des retraites :
- les régimes de base doivent être confortés comme régimes par répartition qui fondent les retraites sur la confiance dans l’avenir et la cohésion sociale, c’est-à-dire sur l’exigence républicaine, en conduisant les cotisants d’aujourd’hui à financer les retraites d’aujourd’hui et à refuser d’augmenter la part de capitalisation, qui ne ferait qu’alimenter la spéculation financière ;
- l’assiette des revenus faisant l’objet de cotisation doit être franchement élargie aux revenus de la sphère financière : taxation sur les placements off shore par les banques et firmes françaises, prélèvement sociaux sur les bonus et les stock options, augmentation du forfait social de l’intéressement et de la participation, CSG sur les revenus du capital encore exonérés.
mardi 18 mai 2010
Classement des députés : les élus ardennais jouent dans 2 catégories bien distinctes !

Parmi les 3 députés ardennais, le mieux classé est sans surprise Jean-Luc Warsmann qui a réussi à se hisser au 8ème rang en progressant de 3 places par rapport à l’an dernier. Un bel exploit, que ses détracteurs ne manqueront pas d’expliquer par sa fonction de Président de la Commission des Lois qui l’amène à suivre une grande partie des dossiers législatifs. Mais, pour le MRC 08, si l’argument est recevable, réduire l’entrée du représentant de la 3ème circonscription dans le top 10 des députés à ce seul élément ne serait pas totalement honnête ! Ce serait faire fi des qualités intrinsèques de ce monstre de travail qui s’est traduit par le dépôt en 22 mois de 710 questions et en 34 mois de 30 propositions de lois et de 14 rapports.
Au total, ce classement montre donc que si les Ardennes bénéficient d’un député hyperactif, elles comptent aussi 2 députés qui n’arrivent pas à sortir du lot. Voilà de quoi nourrir quelques inquiétudes pour l’avenir de notre département qui risque d’avoir des difficultés sérieuses pour trouver les relais nécessaires afin de défendre efficacement les grands dossiers dont toute la population a besoin…
dimanche 16 mai 2010
Sedan : le festival médiéval entre dans une nouvelle ère


Une chose est cependant certaine, l'édition 2010 marquera un tournant par rapport aux précédentes ! Pourquoi ? Parce que c'est la première à être organisée par la Société d'Economie Mixte "Château et Compagnies" qui a obtenu en juin 2009 pour 10 ans le contrat d'affermage du château-fort et des animations qui lui sont liées. Contrôlée à 65 % pour la ville de Sedan, à 15 % par le Conseil général, à 10 % par le Crédit Agricole et la Caisse d'Epargne et à 10 % par divers opérateurs touristiques locaux comme France Patrimoine ou les cars Meunier, cette société au capital de 150.000 euros a été créée pour satisfaire aux recommandations émises par la Cour régionale des Comptes en 1999 et 2004 demandant expressément de séparer le budget du château-fort de celui de l'office de tourisme. Mais elle a aussi pour objectif de développer les activités existantes, voire d'en inventer d'autres, en utilisant les ressources financières nouvelles dont elle disposera grâce au partenariat établi entre le public et le privé. De là à penser que ce changement dans l'organisation du festival, qui se traduit déjà hélas par une augmentation de 25% du billet d'entrée, permettra de le redynamiser, il n'y a qu'un pas que certains de nos élus n'ont pas hésité à franchir allègrement.
Les faits leur donneront-ils raison ? Peut-être ! En attendant, on peut seulement constater que cette édition 2010 s'annonce aussi impressionnante que les précédentes avec un marché médiéval qui comprendra plus d'une centaine d'exposants, 4 campements médiévaux montrant des aspects différents de la vie de l'époque, une dizaine d'artisans qui expliqueront les techniques d'antan, un cracheur de feu qui ne manquera pas de faire briller d'admiration le regard des plus jeunes, un spectacle de fauconnerie et une pièce de théâtre qui expliquera comment faire pour réveiller les ardeurs d'un mari devenu impuissant. Des nouveautés sont également prévues pour renouveler l'intérêt du public : le mariage des 2 géants du Nord, Dame Mathilde, comtesse de Dammartin-en-Goële, et Jehan d'Estaires, respectivement haut de 4,5 et 5 mètres ; le village des Loupiots où les enfants pourront s'essayer à des jeux comme le palet ou la construction de voutes ; la fabrication de pains et autres brioches dans des fours identiques à ceux de l'époque. Si la météo se montre clémente, ce que le MRC 08 souhaite vivement, ce festival nouvelle version a donc tout pour réussir ... à moins évidemment que la nouvelle politique tarifaire ne se révèle inadaptée au public.
mercredi 12 mai 2010
Givet : l'opposition municipale s'organise enfin !

dimanche 9 mai 2010
Le chiffre du jour !

vendredi 7 mai 2010
Aubrives : quel contraste entre le dynamisme des associations et les errements de la municipalité !

jeudi 6 mai 2010
L'édito de Jean-Pierre chevènement : un candidat républicain

Ou bien la raison des nations triomphera et on pourra sortir de cette crise par le haut avec une initiative de croissance européenne qui tempérera la cure de rigueur excessive administrée à la Grèce. En d’autres termes, l’Allemagne qui exporte 50 % de sa production cessera de comprimer comme elle le fait depuis dix ans sa demande intérieure. Une politique de déflation salariale compétitive décidée unilatéralement ne constitue pas en effet une stratégie coopérative à l’échelle de l’Europe. Elle ne répond pas non plus à l’intérêt de l’Allemagne qui exporte plus de 40 % de sa production vers la zone euro. Ou bien donc une stratégie coordonnée de croissance pourra être définie à l’échelle de la zone euro ou bien à défaut de ce gouvernement économique intelligent de la zone euro, celle-ci à plus ou moins long terme sera vouée, à travers une récession générale, à l’éclatement. Celui-ci pourrait être maîtrisé à travers une monnaie commune réservée aux transactions extérieures, chaque pays retrouvant en interne sa monnaie et une marge de flexibilité.
Le MRC ne prendra pas argument de sa lucidité rétrospective pour prôner la politique du pire, non que nous ayons modifié nos analyses sur la monnaie unique, mais celle-ci est devenue une réalité depuis 1999. Plutôt que d’ouvrir la voie à une nouvelle étape chaotique de la crise, nous préférons prôner les remèdes qui nous paraissent les plus efficaces : initiative de croissance européenne dans le cadre d’une réforme du système monétaire international fondé sur des parités fixes et ajustables, strict contrôle des marchés financiers, taxation voire contrôle des mouvements de capitaux, écluses sociales et environnementales en vue d’instaurer une concurrence équitable. Là est la voie de la responsabilité. Restons fidèles à nous-mêmes en adaptant notre discours. Le MRC souhaitera - j’en suis sûr, mais c’est une décision de son Congrès - « une sortie par le haut » sans se dissimuler la difficulté de l’exercice vis-à-vis de notre partenaire allemand, très attaché à l’« ordo-libéralisme » et qui entend imposer ses choix.
Le parti socialiste élabore son programme. A côté de propositions raisonnables ainsi en matière fiscale, on trouve une naïveté fondamentale étonnante : le parti socialiste parle ainsi « d’écluses sociales et environnementales » aux frontières de l’Europe. Fort bien. Mais il ne s’avise pas de la profonde incohérence de ces propositions avec le traité de Lisbonne que ses parlementaires dans leur majorité ont approuvé, ni du contenu du programme du « parti socialiste européen » (PSE) auquel il participe. Qu’il se fasse entendre d’abord au sein du PSE, s’il ne veut pas encourir encore une fois le soupçon du double langage. Nous réclamons une franche rupture avec le social-libéralisme dans lequel, depuis 1983, le PS a fourvoyé la gauche et la France avec elle. Or, nous ne trouvons dans le document publié par le PS pas une once d’autocritique et pas le plus petit commencement d’une analyse de la crise de la globalisation libérale. Ce n’est pas une découverte : le PS et le MRC ne sont pas sur la même ligne. C’est pourquoi il est difficile d’imaginer, à moins d’une rupture claire du PS avec son orientation social-libérale, que nous puisions accepter d’être écrasés dans des « primaires » où nous perdrions toute influence pour modeler la suite.
C’est pourquoi la motion adoptée par le Conseil National du MRC du 28 avril proposera au Congrès de Paris des 26 et 27 juin prochains de créer les conditions qui nous permettront de voter pour un candidat « républicain », capable de sortir la France de l’ornière sociale libérale et d’ouvrir pour elle et pour l’Europe un nouveau chemin. C’est le sens du programme de salut public adopté par notre Conseil National. Pour ouvrir ce nouveau chemin, il faut d’abord créer dans l’esprit public l’espace dans lequel pourra surgir le candidat républicain qui permettra à la gauche et à la France de reconquérir leur destin."
(Citoyens militants, le bulletin du MRC, mai 2010)
lundi 3 mai 2010
L'écart se creuse entre les lycées ardennais !
