Une chose est cependant certaine, l'édition 2010 marquera un tournant par rapport aux précédentes ! Pourquoi ? Parce que c'est la première à être organisée par la Société d'Economie Mixte "Château et Compagnies" qui a obtenu en juin 2009 pour 10 ans le contrat d'affermage du château-fort et des animations qui lui sont liées. Contrôlée à 65 % pour la ville de Sedan, à 15 % par le Conseil général, à 10 % par le Crédit Agricole et la Caisse d'Epargne et à 10 % par divers opérateurs touristiques locaux comme France Patrimoine ou les cars Meunier, cette société au capital de 150.000 euros a été créée pour satisfaire aux recommandations émises par la Cour régionale des Comptes en 1999 et 2004 demandant expressément de séparer le budget du château-fort de celui de l'office de tourisme. Mais elle a aussi pour objectif de développer les activités existantes, voire d'en inventer d'autres, en utilisant les ressources financières nouvelles dont elle disposera grâce au partenariat établi entre le public et le privé. De là à penser que ce changement dans l'organisation du festival, qui se traduit déjà hélas par une augmentation de 25% du billet d'entrée, permettra de le redynamiser, il n'y a qu'un pas que certains de nos élus n'ont pas hésité à franchir allègrement.
Les faits leur donneront-ils raison ? Peut-être ! En attendant, on peut seulement constater que cette édition 2010 s'annonce aussi impressionnante que les précédentes avec un marché médiéval qui comprendra plus d'une centaine d'exposants, 4 campements médiévaux montrant des aspects différents de la vie de l'époque, une dizaine d'artisans qui expliqueront les techniques d'antan, un cracheur de feu qui ne manquera pas de faire briller d'admiration le regard des plus jeunes, un spectacle de fauconnerie et une pièce de théâtre qui expliquera comment faire pour réveiller les ardeurs d'un mari devenu impuissant. Des nouveautés sont également prévues pour renouveler l'intérêt du public : le mariage des 2 géants du Nord, Dame Mathilde, comtesse de Dammartin-en-Goële, et Jehan d'Estaires, respectivement haut de 4,5 et 5 mètres ; le village des Loupiots où les enfants pourront s'essayer à des jeux comme le palet ou la construction de voutes ; la fabrication de pains et autres brioches dans des fours identiques à ceux de l'époque. Si la météo se montre clémente, ce que le MRC 08 souhaite vivement, ce festival nouvelle version a donc tout pour réussir ... à moins évidemment que la nouvelle politique tarifaire ne se révèle inadaptée au public.
2 commentaires:
Toujours le même problème avec le MRC08 bien pensant :
L'activité est déficitaire, c'est pas normal, les élus sont responsables voir incompétents, etc.
Quand on élève les prix, pour tendre à améliorer le déficit public : c'est pas normal, le prix est trop élevé, vous ne vous rendez pas compte, dans les Ardennes, l'accès doit être facilité au plus grand nombre...
Avec l'argent de qui ? du contribuable, alors après on s'en reprendra aux mêmes pour dire que les équipements sont mal gérés et déficitaires.
Ça au moins c'est Yauque !
Quelques petites remarques, si vous le permettez. Mettre le MRC 08 dans le camp de la bien pensance ou dans celui du politiquement correct, c'est assez mal connaître nos positions. Mettre le MRC 08 dans le camp de ceux qui pensent que les élus sont responsables, c'est parfaitement exact. Quant au déficit du festival médiéval, il n'est pas abordé dans cet article.
Par contre, il est vrai qu'on aurait utilement pu parler du fonctionnement de la SEM, vous savez cette société qui recevra chaque année 193.000 euros de subvention de la part de la commune au titre de sa mission de service public en échange du reversement de la moitié de ses bénéfices à la municipalité de Sedan. Beau marché de dupes ... lorsque l'on sait que le déficit de la SEM est estimé à 18.000 euros la 1ère année et à 15.000 euros la deuxième, avant un hypothétique équilibre des compte la troisième.
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