Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

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samedi 25 octobre 2008

Ardenne Rives de Meuse: une atteinte inacceptable à la liberté de la presse!


Mercredi soir, la Communaute de communes Ardenne Rives de Meuse a tenu un conseil communautaire qui s'est révélé inhabituellement animé. D'abord, la réunion a été retardée par l'arrivée imprévue de représentants des salariés de la Sopal venus demander des comptes sur une supposée aide de 1,5 millions d'euros qui aurait été versée par l'intercommunalité à l'entreprise Gascogne Laminates en 2007 pour moderniser l'usine de Givet. Le président Bernard Dekens a expliqué avec justesse qu'une subvention a bien été attribuée, mais par le Conseil général et non par la Communauté de communes. Le Conseiller général et maire de Givet Claude Wallendorff a pour sa part assuré les salariés du soutien total des pouvoirs publics.

La réunion du conseil communautaire pouvait désormais commencer. A son ordre du jour, rien d'extraordinaire si ce n'est l'éventuelle adoption d'une taxe d'enlèvement des ordures ménagères dont le projet n'est plus qu'un secret de Polichinelle depuis le débat d'orientation budgétaire du mois d'avril qui avait abouti au renoncement à cette mesure uniquement pour l'année 2008. Demander de verser un impôt supplémentaire, alors que dans le même temps 12 des 17 communes de l'intercommunalité voyaient le nombre de leurs tournées de collecte des déchets divisé par 2, aurait été excessivement déplacé, tout le monde le comprendra! Pourtant, un 2ème évènement inattendu s'est alors produit: Bernard Dekens a demandé le huis clos. Cette mesure inhabituelle a suscité des réactions très vives de la part de plusieurs conseillers au point que pour rétablir le calme, le président a jugé utile de la mettre aux voix. Sans surprise, la majorité des conseillers l'a adoptée, sauf les 2 délégués de Chooz, Rémi Viénot et Michèle Marquet qui y ont vu une atteinte aux principes démocratiques et ont eu le courage de voter contre. Bravo à eux, et surtout à Michèle Marquet qui a joint le geste à la parole en restant autour de la table du Conseil mais en refusant toute participation aux débats et aux votes.

Ce huis clos a eu cependant pour effet d'obliger le journaliste de "l'Ardennais" à quitter la salle de réunion, pour "des motifs relationnels et rédactionnels" si l'on en croit les propos qui figurent dans les colonnes de "l'Ardennais" de ce jour. Que faut-il comprendre derrière cette expression sibylline? Que le président de la Communauté de communes n'a pas apprécié certain(s) article(s) récent(s) du journaliste en question et préfère certainement avoir en face de lui des médias bienveillants comme, pour ne pas la citer, Radio Fugi? C'est l'interprétation la plus plausible, mais était-ce une raison pour empêcher un représentant de la presse écrite de faire son travail en informant librement, conformément à la vieille loi républicaine de 1881, la population des décisions prises par leurs élus? Assurément non, et dans ce contexte le MRC-08 tient, d'une part à apporter tout son soutien au journaliste gêné dans l'accomplissement de son travail, et d'autre part à réaffirmer son attachement indéfectible à cette liberté essentielle qu'est la liberté de la presse.

4 commentaires:

Ophélie a dit…

Mr Dekens commence à faire des siennes?!
Ce n'est aucunement étonnant de sa part; tout ce qui ne fait pas son éloge ne lui convient pas...
Le "grade" lui monte vite à la tête: un pharmacien maire d'une commune et président d'une communauté de communes ça commence à faire beaucoup!!!
La liberté de la presse, il n'en a certainement pas grand chose à faire... Que ne ferait-il pas pour que l'on parle de LUI?!
Le pire c'est que ça marche!!!

Houdan08 a dit…

Mr Dekens devrait éviter de faire un transfert de notre "bien aimé" président franco-américain !!!!

Unknown a dit…

Mr Dekens n'est-il pas instrumentalisé par le célèbre CW. A lire la presse de ce matin, j'ai bien l'impression que oui. C'est un pion sur l'échiquier personnel de CW.

Vigilant pour l'avenir de la Pointe a dit…

A la lecture de l'article au vitriol du directeur départemental de l'Ardennais soi même, la question se pose effectivement. Mais il semble que les relations entre ces 2 éminents acteurs politiques de la Pointe soient plus complexes que ça, c'est du moins ce qui se dit ici et là, et cela depuis déjà plusieurs années.