Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


dimanche 30 décembre 2007

Traité de Lisbonne : la non-réponse de Benoît Huré


Après la réponse de Philippe Vuilque au courrier envoyé par le MRC-08 à chacun des parlementaires ardennais, voici celle de Benoît Huré, sénateur UMP et président du Conseil général :

Monsieur,
Votre courrier relatif au traité de Lisbonne m'est bien parvenu.
Je vous remercie de l'intérêt que vous portez à la question européenne.
Je ne manquerai pas de vous tenir informé des suites qui seront apportées à la question de la ratification de ce traité.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

Soyons positif : c'est un courrier signé de la main de Benoît Huré! C'est déjà mieux qu'en 2005 lorsque son défunt prédécesseur avait ignoré notre courrier sur les suites constitutionnelles à apporter après le Non au référendum. Maintenant, il faut bien aussi être réaliste : cette réponse ne correspond pas à la question qui lui avait été posée. C'est une non-réponse, à laquelle deux interprétations sont possibles : soit notre question avait été mal formulée et c'est en partie de notre faute si elle n'a pas été comprise, soit elle était trop bien formulée, au point de mettre dans l'embarras le président de l'exécutif départemental. S'il nous fallait une preuve que sur cette question on cherche à étouffer toute forme de débat, à quelque niveau que ce soit, il nous semble que nous l'avons...

vendredi 21 décembre 2007

Traité de Lisbonne: la réponse de Philippe Vuilque


Le 09 décembre dernier, le MRC-08 a envoyé à chacun des 5 parlementaires ardennais un courrier pour lui rappeler l'importance que revêtait pour la construction européenne en général et pour le peuple français en particulier le choix du mode de ratification du traité européen de Lisbonne. Il lui était également demandé de préciser la position qu'il adopterait lors de la réunion du Congrès qui aura lieu le 04 février 2008 entre l'option parlementaire et l'option référendaire. Il ne s'agissait donc pas d'obtenir une réponse sur le fond du texte, mais simplement de trancher ce que les juristes appellent dans leur jargon une question préjudicielle. Le premier à nous avoir répondu, ce qui ne nous étonne absolument pas, est le député socialiste de la 2ème circonscription, Philippe Vuilque. Voici ce qu'il écrit:

Monsieur,
Je vous remercie de votre correspondance qui a retenu toute mon attention.
Ma position sur le nouveau traité de Lisbonne sera celle de mon groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, décision qui sera prise dans les semaines qui viennent.
Je vous prie de croire, Monsieur, en l'assurance de mes meilleurs sentiments.

Pas de fioriture, le texte est court mais clair! C'est la discipline de parti, celle-là même qui avait été outragée pendant les élections législatives mais qui retrouve pour l'occasion quelques attraits, qui jouera. Nous prenons acte de cette position et nous attendons maintenant avec une certaine impatience les réponses que Madame et Messieurs les parlementaires de l'UMP voudront bien nous adresser.

La blogosphère de Gauche s'étoffe



Bonne nouvelle! Le 13 décembre, jour qui restera dans l'histoire comme celui du rétablissement de relations civilisées entre le MRC-08 et la Fédération Socialiste des Ardennes, un blog politique a été ouvert par Jean-Charles Van Bervesseles. Acteur reconnu de la Gauche ardennaise, membre actif du Parti Communiste (c'est quoi au fait la formule sur la perfection?) et truculent troublion du microcosme politique carolomacérien, c'est ce que l'on appelle une personnalité: soit il énerve au plus haut point, soit il attire d'emblée la sympathie, mais en aucun cas il ne laisse indifférent! Sa longue expérience des dossiers et son habitude de fouiner pour révéler des informations cachées associées à un esprit encore vif (il parait qu'après 20 ans, le nombre des neurones commencerait à diminuer) et à une plume alerte et élégante sont le gage d'articles documentés, intéressants et propices à faire avancer les débats. D'ailleurs, un 1er passage sur son blog effectué aujourd'hui même nous l'a confirmé, avec en plus une petite cerise sur le gâteau : les thèmes abordés traitent des problèmes concernant Charleville-Mézières et les Ardennes. Ce n'est donc pas la simple copie d'un site politique national, c'est un outil qui apportera un éclairage utile à toutes les personnes qui s'intéressent à la vie politique ardennaise. Intitulé "Debout les Ardennes qui souffrent", nous vous conseillons d'aller y jeter un coup d'oeil. Pour ce faire, rien de plus simple, cliquez sur le lien suivant:

jeudi 20 décembre 2007

Sans cohérence, point de salut!

Il y a une semaine jour pour jour, une délégation du MRC-08 a rencontré des représentants de la Fédération Socialiste des Ardennes. Chose inhabituelle depuis des années mais à vrai dire prévisible depuis le changement intervenu à la tête de cette organisation à la fin du mois de septembre, l'ambiance a été des plus cordiales, ce qui a permis des échanges francs et constructifs. Tous les sujets ont été abordés, y compris ceux qui fâchent comme la façon de solder honorablement pour tous la situation héritée de la campagne législative dans la 3ème circonscription ou encore le mode de ratification de la maxi-traitrise (c'est l'expression que nous avons utilisée, mais il nous a semblé qu'elle ne recueillait pas l'assentiment de nos interlocuteurs) que constitue le traité européen de Lisbonne. Nous sommes tombés d'accord sur beaucoup de thèmes, notamment sur la nécessité de créér une dynamique de rassemblement des forces de gauche pour agir efficacement contre la politiquement outrageusement antisociale menée par le gouvernement et relayée avec zèle dans les Ardennes par l'assemblée départementale. Nous avons ainsi pu rédiger un communiqué commun synthétisant l'essentiel de nos discussions.
Tout allait donc pour le mieux dans le "meilleur" des mondes! Les querelles de personnes faisaient partie du passé, les liens du dialogue étaient renoués et des perspectives prometteuses commençaient à se dessiner. Hélas, la roche Tarpéienne n'est jamais très loin du Capitole. C'est un classique que nous avions oublié mais que la réalité s'est chargée de nous rappeler. Comment? Par un article de "l'Ardennais" publié le surlendemain dans lequel il était fait état de l'abstention de tous les élus socialistes (soyons honnêtes, sauf un qui a dû se faire taper sur les doigts...) lors du vote du budget primitif du Conseil général pour 2008. Vous avez bien lu: l'abstention, c'est à dire pour parler plus clairement la neutralité, alors que le communiqué commun condamnait avec force le zèle mis par le Conseil général pour relayer la politique du gouvernement! Une maladresse bien malheureuse, direz-vous, due certainement à un défaut de communication entre la Fédération Socialiste et ses élus. Absolument pas! En consultant nos archives, nous nous sommes rendus compte qu'il s'agissait d'une pratique récurrente: ainsi, par exemple, en décembre 2006, Dominique Billaudelle affirmait que "nous sommes partagés entre cette opposition très forte à la politique nationale et les efforts que vous faites et que nous reconnaissons" avant d'appeler les élus de Gauche à l'abstention et de l'obtenir; en juin de la même année, lors du vote du budget supplémentaire, le même dirigeant de "l'opposition" affirmait son "profond désaccord sur l'approche qu'a le Président de l'éxécutif ardennais du développement économique" et lui reprochait "sa politique d'éparpillement" puis il demandait aux conseillers généraux de Gauche d'opter pour l'abstention.
Cette attitude conciliante des élus socialistes et divers gauche ne date donc pas d'hier! C'est une constance que certains font remonter à 2004 en expliquant que si Paris valait bien une messe, une vice-présidence d'un Conseil général de droite pour un représentant de la Gauche valait bien une abstention lors du vote du budget. Cet argument a une certaine pertinence, mais nous tenons à rappeler aux élus de Gauche que le vote du budget est l'acte qui positionne dans la majorité ou dans l'opposition et que le double langage ne peut jamais durer très longtemps...

lundi 17 décembre 2007

PS-MRC: le dégel est amorcé


Comme chacun le sait, le temps change. Le réchauffement climatique est devenu une réalité, on s'en inquiète depuis une semaine à Bali et ses conséquences se font sentir dans des domaines nombreux et variés, y compris les plus insoupçonnés. Ainsi, la semaine dernière, pour la 1ère fois depuis des lustres, des représentants du MRC-08 ont été reçus dans une ambiance conviviale au siège de la fédération socialiste des Ardennes. A l'issue des discussions, une décrispation dans les rapports entre les 2 formations a été constatée, un dégel comme on disait au cours des années 1950 dans les relations internationales, ce qui a permis en attendant l'étape suivante, la coexistence pacifique, de rédiger le communiqué commun suivant:

"Des délégations des deux fédérations, conduites par Annie FLORÈS et Laurent BOUVIER, se sont rencontrées jeudi 13 décembre. Cette initiative, a été l’occasion d'aborder le mode de ratification du futur traité européen et de faire un large tour d’horizon de la situation sociale et économique dans le département. Face à l’aggravation des conséquences de la politique de N. SARKOZY et du gouvernement de droite relayée avec zèle par l'assemblée départementale, le PS et le MRC ont convenu de mettre en commun leurs efforts pour s’y opposer. Contre la remise en cause du droit au travail, de la sécurité sociale par répartition, du système des retraites, contre la montée de l'insécurité, contre la suppression programmée de la carte scolaire et la disparition de la justice de proximité, les deux formations vont travailler à des actions très larges de rassemblement pour résister à ce démantèlement.
Au cours de cette rencontre les prochaines échéances électorales ont également été abordées. Après avoir évoqué les différentes situations locales, les deux délégations ont réaffirmé leur volonté de travailler à la constitution de listes rassemblant les forces de gauche. Faire réélire des élus de gauche, gagner de nouvelles positions sur la droite est un objectif indispensable pour améliorer l’aménagement du territoire et défendre les services publics. Concernant les cantonales, le PS et le MRC ont tenu à souligner les graves conséquences pour les Ardennes de la domination excessive de la droite au Conseil Général qui découle d’un découpage territorial taillé sur mesure. Si à l’occasion de la campagne électorale, la diversité doit s’exprimer, l’enjeu commun sera de conquérir des positions sur la droite, afin de rééquilibrer la situation départementale. A cette fin, les 2 mouvements ont envisagé la possibilité d'un désistement mutuel au 2ème tour."

vendredi 14 décembre 2007

10 minutes pour tout savoir sur Chevènement

N'ayons pas peur des mots, Jean-Pierre Chevènement est une référence dans la vie politique française. Co-fondateur du Parti socialiste avec un certain François Mitterrand lors du Congrès d'Epinay en 1971, inventeur du fameux logo du poing à la rose, rédacteur d'une partie du programme commun avec le PCF et de quelques unes des 110 propositions de 1981, il a exercé de très hautes responsabilités politiques dans tous les gouvernements de Gauche que la 5ème République a connu. Forte personnalité plus attaché aux convictions qu'aux fonctions, il s'est illustré en démissionnant à 3 reprises de postes ministériels, en 1983 pour dénoncer la parenthèse libérale qui n'a d'ailleurs toujours pas été refermée (qui ne se souvient de sa fameuse formule: "Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l'ouvrir, ça démissionne"), en 1990 pour protester contre la 1ère guerre du Golfe dans laquelle il percevait au-delà de la méga-ratonnade les signes avant-coureurs de la politique hégémonique des Etats-Unis au Moyen-Orient et en 2000 pour ne pas cautionner la remise en cause de l'unité de la république dans la gestion du dossier de la Corse.
Président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen qu'il a créé après sa campagne présidentielle de 2002, il continue à peser sur la vie politique française par ses prises de position tranchées et par la profondeur de ses analyses. C'est donc plus qu'un homme politique, plus qu'une personnalité, c'est un personnage, mieux un homme d'Etat que toute personne qui s'intéresse de près ou de loin à la politique se doit de connaître. C'est ce qu'a compris le site iPOL qui a réalisé un entretien-vidéo destiné à présenter les différentes facettes de cet acteur politique hors du commun. Pour le consulter, rien de plus simple, cliquez sur le lien ci-dessous et vous saurez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ce visionnaire hors du commun sans jamais avoir oser le demander:video 10' avec Jean-Pierre Chevènement

mercredi 12 décembre 2007

Laurent Bouvier, un réaliste constructif


Dans le canton de Givet, c'est notre 1er secrétaire, Laurent Bouvier, qui aura l'honneur de défendre les couleurs du MRC. Les habitués de ce blog connaissent bien sa plume acérée, ses analyses précises ainsi que son goût du concrêt et de la mise en perspective des faits. Pour eux, nul besoin de le présenter! Mais ce n'est pas une raison pour oublier la masse des autres qui ne demande qu'à être éclairée.

Fils d'ouvrier, petit-fils d'ouvrier, arrière petit-fils de journalier agricole et très fier de ses origines populaires, il est né sur les bords de la Loire en 1968, ce qui lui fait dire en plaisantant qu'il était prédestiné à contester les dérives de l'ordre établi. Il a passé sa jeunesse dans un petit village vosgien et, tout en entrant dans le monde du travail dès 19 ans, il a suivi des études d'histoire à l'Université de Nancy. Après avoir travaillé sur le statut des Algériens pendant la colonisation française, il a réussi les concours de l'enseignement et il a effectué une mission de coopération auprès de l'Université de Lusaka en Zambie de 1990 à 1992. Rentré en France, il a été affecté sur sa demande dans les Ardennes, d'abord au lycée Jean Moulin de Revin puis au lycée Vauban de Givet où il a la réputation de fournir depuis 14 ans à ses élèves un enseignement de qualité imprégné de valeurs républicaines.

C’est donc un solide Lorrain qui a su allier à la ténacité vosgienne la pugnacité ardennaise. Naturellement attentif aux difficultés rencontrées par les jeunes de la Pointe, il s’est intéressé aux questions politiques à partir du référendum sur le traité de Maastricht en 1992. Toujours positionné à gauche, il a rejoint le parti de Jean-Pierre Chévènement en 2000 à la suite de sa démission sur la Corse qui lui a fait prendre conscience que la République était "détricotée" à la fois par le haut et par le bas. Acteur actif de la campagne présidentielle de 2002, il a fondé en 2003 la fédération ardennaise du Mouvement Républicain et Citoyen à l'intérieur de laquelle il exerce la fonction de 1er secrétaire. C’est à ce titre qu’il a participé dans le département à la campagne pour le NON au référendum sur la constitution européenne en 2005, à celle des présidentielles de 2007 en faveur de Ségolène Royal et tout récemment à celle des législatives, contribuant notamment à la victoire de Philippe Vuilque. Membre du Bureau national du MRC, il a eu l’honneur d’accueillir Jean-Pierre Chevènement dans notre département et de lui transmettre de vive voix les attentes de la population ardennaise. Déjà apprécié pour ses qualités professionnelles, il a pu se faire connaître lors de réunions politiques, distributions de tracts, et prises de position publiques qui ont fait constater aux habitants de la Pointe qu’il pouvait répondre à leurs attentes.
Définitivement installé à Aubrives, marié et père d’un petit Justin âgé de 14 mois, il est devenu un assistant assidu des conseils municipaux de sa commune et c’est tout naturellement qu’il a souhaité mettre son dynamisme et sa connaissance précise des dossiers locaux, que les lecteurs de ce blog ont déjà pu apprécier, au service de ses concitoyens. Nous sommes donc sûrs que le MRC-08 présente avec Laurent Bouvier un candidat qui parviendra à se faire écouter et respecter dans le débat!

mardi 11 décembre 2007

Maurice Ninitte, la force de l'expérience


Sur le canton de Mézières-est, c'est Maurice Ninitte qui représentera le MRC. Maurice, c'est une personnalité que tout le monde connaît et que beaucoup apprécie! On ne le présente plus... mais pour les Ardennais de fraîche date, nous allons tout de même rappeler ses états de service.
Fils de Robert Ninitte, résistant très actif puis conseiller général communiste du canton de Mézières puis de Mézières-centre-ouest sans interruption de 1945 à sa mort en 1977, il a commencé à s'intéresser à la politique en réaction à la Guerre d'Algérie. Ainsi, dès l'âge de 16 ans il a adhéré aux Jeunesses communistes. Il a ensuite occupé la fonction de secrétaire de la cellule communiste de Mohon avant de devenir 1er secrétaire de la section de Charleville-Mézières (à l'époque où elle comptait à elle seule 450 adhérents). Membre pendant de nombreuses années du comité fédéral des Ardennes, il a démissionné du P.C.F. en 1991 suite au coup d'Etat tenté par les ultra-communistes en U.R.S.S.
Libre de tout engagement, il a poursuivi sa carrière d'élu local : après avoir été conseiller municipal de Charleville-Mézières de 1977 à 1980, il est devenu un des adjoints du maire Roger Mas de 1980 à 1998 puis 1er adjoint du maire Louis Auboin de 1998 à 2001. C'est aussi en 2001 qu'il participe activement à la campagne présidentielle de Jean-Pierre Chevènement en qualité de président de son comité de soutien dans les Ardennes. Prenant acte du positionnement à gauche du M.R.C., il rejoint ses rangs en 2003 et occupe depuis au sein du MRC-08 le poste de secrétaire à l'action politique.
Parallèlement à cette carrière politique que beaucoup pourraient lui envier, il est entré dans le monde du travail à 17 ans comme ajusteur dans l'entreprise Foissy à Warcq. Tout naturellement, il a adhéré dès sa première paye à la C.G.T. dont il est devenu délégué dans l'entreprise. L'époque étant propice à la mobilité, il a rejoint le service commercial d'E.D.F. où, après avoir été représentant syndical du collège ouvriers-employés, il a été élu secrétaire général du collège des cadres... sans être cadre lui-même : c'est ça la notoriété !
Par ailleurs, il a occupé d'autres fonctions, toujours au service de la collectivité : président des parents d'élèves F.C.P.E. de Mohon-Ronde Couture et du Collège Roger Salengro, vice-président du C.C.A.S. de Charleville-Mézières de 1995 à 2001, secrétaire général-adjoint du Conseil d'administration de l'ADAPAH (Association départementale des personnes âgées et handicapées)...

Ses nombreuses fonctions ont fait de Maurice Ninitte un acteur respecté de la vie publique carolomacérienne. S'il en fallait une preuve, il suffirait de regarder les résultats qu'il a obtenu en 2001 lors des élections cantonales sur le canton de Mézières-est: il est arrivé en tête au 1er tour dans la quasi totalité des bureaux de vote de Charleville-Mézières, avant d'être abattu au 2ème tour par la coalition de la Droite et de tous les partis de Gauche! Il se représente donc naturellement dans ce canton qu'il habite de longue date et nous sommes persuadés qu'il y défendra brillamment nos idées dans une campagne dont ses adversaires savent déjà qu'elle ne sera pas une simple campagne de témoignage...

dimanche 9 décembre 2007

Les femmes d'abord!


Au MRC-08, même si nous n'avons rien contre la parité, nous n'oublions pas la galanterie! Nous commençons donc la présentation de nos candidats aux élections cantonales par Yvette Lambert qui défendra nos couleurs sur le canton de Mézières centre-ouest.

Agée de 56 ans, mariée, sans enfant, Yvette demeure à Charleville-Mézières. Issue d'une famille nombreuse, elle connaît bien les difficultés de la vie et sait y faire face. Après un apprentissage en 1966 dans la couture, elle est entrée dès 1967 à l'âge de 16 ans dans le monde du travail en intégrant l'usine Lefort qu'elle quitte 2 ans plus tard pour rejoindre l'entreprise Foissy à Warcq. Après quelques mois, elle opère un tournant dans sa vie professionnelle en se faisant embaucher comme agent de service hospitalier à l'hôpital de Manchester où elle devient en 1974 grâce à plusieurs formations réussies aide-soignante. Cette année, elle pourra faire valoir ses droits à la retraite, ce qui lui permettra de se livrer aux travaux manuels qu'elle affectionne tant et d'assouvir davantage sa passion pour les animaux, en particulier les félins. Surtout, ce temps libre lui donnera une entière disponibilité pour être à l'écoute et dialoguer avec les citoyen(ne)s.

Sa décision de se présenter devant les électeurs découle de sa longue expérience du combat au service des autres qu'elle a acquis en qualité de membre active d'une organisation plus que séculaire de défense des Droits de l'Homme, de représentante syndicale dans l'une des grandes centrales françaises et de militante pour la prévention de la santé au sein notamment de Positif-08. Son choix du canton de Mézières centre-ouest s'explique par le fait qu'elle a passé une partie de son adolescence dans le quartier de Manchester, où plusieurs membres de sa famille continuent à résider. Elle a donc un sentiment très fort d'appartenance à ce territoire qui lui tient depuis longtemps à coeur.

Femme de terrain, femme de convictions, nous sommes convaincus que Yvette a les qualités nécessaires pour défendre avec talent et efficacité les valeurs républicaines et de progrès portées par le MRC.

Lettre ouverte aux parlementaires ardennais

Madame, Messieurs,
Un nouveau traité - dit traité de Lisbonne - vient d'être approuvé par les dirigeants européens suite au rejet du projet de traité constitutionnel par la majorité des électeurs français et néerlandais lors des referendums de mai et juin 2005. Le parallélisme des formes, cher à tous les républicains sincères, impose que ce soit le suffrage universel qui tranche à nouveau par referendum.
Sur un sujet qui a tant d'influence sur la vie de chacun et sur l'avenir de la France, l'organisation de ce referendum est une exigence démocratique majeure. C'est aussi une nécessité pour la construction européenne qui doit être fondée sur l'adhésion des peuples et la souveraineté populaire.
En tant que parlementaire, vous avez la possibilité, et en tant que représentant de la population ardennaise qui a voté à 63% pour le NON le devoir d'exiger du président de la République qu'il organise ce referendum qu'attendent la majorité des Français. Il suffit en effet que 2/5 des parlementaires, quelle que soit leur appréciation sur le nouveau traité, vote contre la révision de la Constitution pour que le recours au referendum devienne indispensable avant toute ratification.
De nombreux élus ont déjà annoncé qu'ils se prononceraient contre la révision de la Constitution par la voie parlementaire pour satisfaire cette exigence démocratique, notamment en signant l'appel du Comité national pour un referendum.
Le MRC-08 vous demande donc la position que vous comptez prendre sur cette question en espérant que vous entendrez l'exigence du peuple français qui demande seulement le droit de se prononcer librement et souverainement sur ce nouveau traité.

mercredi 5 décembre 2007

Les semaines à venir s'annoncent chargées!

Lors de son dernier conseil départemental, la fédération ardennaise du MRC a procédé à une analyse de la situation du département. Le moins que l'on puisse dire est qu'elle n'est pas brillante. Notre industrie continue à subir les effets négatifs de la mondialisation débridée et de son corollaire, la globalisation financière, comme en témoignent les délocalisations partielles d'Ardennes Forges en Chine et d'Ardam-Electrolux en Pologne, ou encore les difficultés d'APM à Vouziers dont la reprise in extremis laissera tout de même un tiers des salariés sur le bord du chemin. Malgré un taux de chômage orienté à la baisse par des moyens largement cosmétiques, l'emploi salarié s'est contracté au 1er trimestre de cette année et la situation sociale s'est encore dégradée: le nombre de Rmistes augmente toujours, les bénéficiaires du tarif de 1ère nécessité mis en place par EDF pour les personnes ayant un quotient social inférieur à 460 euros mensuels sont passés de 2.763 en 2006 à environ 3.800 en 2007 et les inscriptions aux Restos du coeur n'ont jamais été aussi élevées. Le pouvoir d'achat, déjà inférieur à la moyenne nationale, est mis à mal par la hausse des loyers et l'envolée du prix de l'énergie et des carburants, ce qui se traduit par une multiplication des grèves salariales comme à Trelleborg, Forge France, Ebrex et aujourd'hui même parmi le personnel municipal de Sedan. Le service public disparait à une vitesse de plus en plus rapide: après les postes dont un nombre important a été transformé en agences postales communales et les écoles primaires dont beaucoup ont été supprimées au mépris de toute considération d'aménagement du territoire, c'est au tour de la justice de proximité de passer à la moulinette avec la fermeture annoncée des tribunaux d'instance de Vouziers, Rethel et Rocroi, du greffe détaché de Fumay, du tribunal de commerce de Charleville-Mézières et du conseil des Prud'hommes de Sedan. La fuite des services publics ne s'arrêtera d'ailleurs pas là comme le laissent entendre les menaces sur la filière littéraire du lycée de Vouziers et la bien fâcheuse habitude prise par le Conseil général de supprimer un collège par an.
Face à une situation aussi noire, que faire? Dénoncer? Bien sûr c'est indispensable, mais cela reste insuffisant. Il faut réagir efficacement pour mettre hors d'état de nuire ceux qui se font les relais dans notre département de la politique ultra-libérale à l'origine de tous les déboires que nous connaissons. Convaincu de cet impératif, le MRC-08 a pris 2 décisions. Il sera présent à la réunion qui se déroulera prochainement avec les autres formations de Gauche du département pour mettre en place dans les Ardennes un groupe de liaison de la Gauche destiné à mutualiser les réflexions, condition préalable indispensable au développement d'une riposte forte à la politique anti-sociale du gouvernement. Il participera aux élections cantonales, soit directement en présentant des candidats, soit indirectement en donnant en faveur de candidats issus d'autres partis de Gauche des consignes de vote claires et motivées par leur attitude passée lors des élections législatives de 2007 et par celle qu'ils ont actuellement sur le traité européen et sur son mode de ratification. Aujourd'hui, 3 candidats bénéficient d'une investiture définitive: Maurice Ninitte, qui se présentera sur le canton de Mézières-est qu'il connaît bien pour avoir déjà sollicité les suffrages de ses électeurs en 2001, Yvette Lambert qui portera nos couleurs sur le canton de Mézières centre-ouest et Laurent Bouvier qui nous représentera sur le canton de Givet.
Ces candidatures ne doivent pas être interprétées négativement comme une division supplémentaire de la Gauche destinée à l'affaiblir. Au contraire, elles ont pour objectif d'en renforcer la diversité et de créer ainsi les réserves de voix rendues indispensables par le scrutin en vigueur pour espérer gagner le second tour des élections. Elles s'inscrivent donc dans une perspective constructive dont l'horizon ne s'arrête nullement au mois de mars 2008.

dimanche 2 décembre 2007

Les socialistes (carolos) pour un referendum!

Comme chaque mois, nous venons de faire notre petite tournée de la blogosphère politique ardennaise. Contrairement à ce que les langues serpentines pourraient dire, cette tâche que nous nous imposons (et vous pouvez nous croire, certains mois ce verbe n'est vraiment pas exagéré!) n'est motivée ni par une curiosité mal placée, ni par le désir de piller les idées que nous pourrions éventuellement trouver. Elle a seulement pour objectif soit de prendre connaissance de l'intégralité des positions politiques dont notre quotidien départemental ne s'est que partiellement fait l'écho, soit de découvrir celles qui n'auraient pas été jugées suffisamment intéressantes pour mériter une publication. Bref, il s'agit de la bonne vieille démarche historienne qui consiste à consulter directement les sources plutôt que ce qui en a été retenu par des faiseurs d'opinion plus ou moins bien inspirés.
Pour tout dire, cette tâche ne nous prend pas beaucoup de temps et elle est bien souvent fastidieuse dans la mesure où elle nous amène à lire de grands textes rédigés par des plumes nationales et sans aucun rapport avec notre département. Elle est donc presque toujours décevante (presque, parce qu'il y a tout de même un blog politique qui sort du lot et qui brille à la fois par la qualité de son contenu et par la fréquence de sa mise à jour, mais la décence vis à vis des autres nous interdit d'en citer ici l'auteur et de le faire rougir plus qu'il n'est nécessaire...). Pourtant, cette fois, nous avons eu une surprise, et de taille! Laquelle? Sur le site de l'Etincelle (petite précision du MRC-08 à l'adresse de ceux qui n'auraient pas bénéficié d'une initiation au vocabulaire politique ardennais: il s'agit de la section socialiste de Charleville-Mézières dont certains se risquent à affirmer qu'elle compterait 250 membres!), nous avons découvert un article daté du 12 novembre commençant par "Nicolas sarkozy s'est engagé au cours de sa campagne à négocier un traité simplifié, réduit à sa dimension institutionnelle, soumis à ratification au parlement par la voie d'un congrès. Or, le texte du traité de Lisbonne [...] ne correspond pas à ce projet. En fait, il reprend l'essentiel des dispositions du TCE rejeté par le referendum du 29 mai 2005" et continuant par "ce qui a été rejeté par referendum ne peut pas être approuvé autrement, qu'on soit pour ou contre le texte" avant de se terminer en apothéose par les mots suivants: "L'Etincelle rappelle que le Parti Socialiste s'est engagé au cours de son congrès du Mans à faire appel à la procédure du referendum pour l'adoption de tout nouveau traité européen. Cet engagement commun à toute la gauche a été rappelé dans le projet socialiste, il fait partie du programme électoral sur lequel ont été élus les députés socialistes."
Magnifique, n'est-ce pas? On croirait du Chevènement ou du Mélenchon! les larmes ont presque coulé de nos yeux émerveillés à la lecture de ce si beau texte. Hélas, l'extase n'a pas duré. Deux petites vérifications nous ont très vite remis les pieds sur terre. Lesquelles? La lecture du site de la fédération socialiste des Ardennes, qui nous a prouvé que la prise de position de l'Etincelle n'engageait pas les autres sections du département, et la consultation des listes des signataires des pétitions de gauche appelant à la tenue d'un referendum sur le traité européen sur lesquelles nous avons cherché en vain le nom de Philippe Vuilque, député socialiste de la 2ème circonscription des Ardennes qui comprend pourtant une partie non négligeable de la ville de Charleville-Mézières. Comme une hirondelle ne fait pas le printemps, le retour du bon sens chez quelques-uns ne rendra pas une vue panoramique à la masse de ceux qui se complaisent derrières des oeillières européistes pourtant mises à mal par les votes des peuples souverains...

samedi 24 novembre 2007

Rassemblement national pour un referendum sur le projet de "constitution européenne bis"


Le président Sarkozy refuse d'accepter le rejet massif par les Français le 29 mai 2005 du traité constitutionnel européen. Il a donc concocté en catimini avec la chancelière allemande Angéla Merkel et les dirigeants de l'Union européenne un traité dit simplifié, qui n'est autre qu'une Constitution européenne bis, qu'il entend faire adopter au plus vite par la voie parlementaire.

Si sa manoeuvre réussissait, ce serait un double déni de démocratie :
.parce qu'on ferait passer nuitamment par la fenêtre ce qui a été rejeté au grand jour par la porte,
.parce que la Constitution-bis signée à Lisbonne enterrerait définitivement, au nom du peuple français mais contre sa volonté explicite, la République française confirmée par les référendums de 1958 et 1962.

Face à ce vrai faux « mini traité » qui est une authentique maxi-traîtrise, Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre, président d'honneur du Mouvement Républicain et Citoyen, et Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne, président de Debout la République organisent un rassemblement national et européen Pour un référendum sur la «Constitution européenne bis» avec:
Marie-Noëlle Lienemann, député européenne (Parti socialiste)
Pierre Lefranc, ancien chef du cabinet du Général de Gaulle
Etienne Chouard, professeur d'économie gestion
Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public
Jens-Peter Bonde, porte-parole du parti danois "Mouvement de juin", président du groupe Indépendance et démocratie au Parlement européen.

Le dimanche 02 décembre, en un jour emblématique pour la défense de la démocratie, Nicolas Dupont-Aignan et Jean-Pierre Chevènement appelleront à partir de 15h00 tous les Français à se mobiliser pour exiger une consultation populaire sur le traité de Lisbonne à la Maison de la Chimie, 28 bis rue Saint Dominique, Paris VIIe Métro Invalides (lignes 8 et 13) ou RER C. L'enjeu est capital, que tous ceux qui le peuvent notent cette date sur leur agenda et participent à cette réunion qui fera date...

Comité national pour un referendum: après l'appel, voilà l'affiche!

Le 22 novembre, le CNR qui regroupe des personnalités diverses, dont certaines avaient déjà pris l'initiative de pétitions en faveur de la consultation directe du peuple français, a rendu public un texte réclamant un referendum sur le nouveau traité européen. Cet appel a aussitôt été signé par des acteurs politiques d'importance, comme Jean-Pierre Chevènement (MRC), Marie-George Buffet (PCF), Alain Krivine (LCR), José Bové, Jean-Luc Mélenchon (PS), Marie-Noelle Lienemann (PS), Clémentine Autain, Yves Salesse, Eric Halphen, Gérard Filoche et plus de 30 parlementaires. Mais il n'a pas vocation à se limiter au petit cercle des élus! Il s'adresse à tous ceux, quelle que soit leur opinion sur le traité, qui estiment que le suffrage universel est le seul moyen qui puisse légitimement défaire ce qu'un vote des Français a fait. Ainsi, en seulement 2 jours, près de 30.000 personnes ont déjà signé cet appel. Vous aussi, vous pouvez faire de même et exiger que la décision revienne comme dans toute démocratie digne de ce nom aux citoyens en vous rendant sur le site http://www.nousvoulonsunreferendum.eu/ .
Par ailleurs, afin d'accroître l'efficacité de son action, le CNR a conçu une affiche sans référence partisane, dont vous pouvez voir la reproduction ci-dessous, qui est en vente au prix coûtant de 0,14 euro l'unité. Dès lundi 26 novembre, elle pourra être retirée de 09h00 à 17h00 exclusivement auprès du journal Politis, 2 impasse Delaunay, 75011 Paris...en attendant que d'autres points de diffusion ne soient mis en place à travers toute la France. Avec 63% de NON au referendum de 2005, les Ardennes devraient figurer parmi les premiers départements à offrir à ses bataillons de militants un réseau structuré et efficient. Le MRC-08 en fait le pari, d'autant qu'il compte prendre toute sa place dans le combat difficile qui s'annonce.


dimanche 18 novembre 2007

Economie: mauvaises nouvelles en cascade

A en croire nos dirigeants départementaux, la situation économique des Ardennes s'améliore nettement. La preuve? Le taux de chômage y a baissé de presque 2% en à peine plus d'un an! Et à ceux qui leur font remarquer qu'il faut savoir regarder plus loin que le bout de son nez, autrement dit qu'il faut corriger les chiffres officiels en y ajoutant les centaines de personnes en Contrat de Transition Professionnelle ainsi que celles qui ont été basculées vers le RMI et celles qui ont été injustement radiées de l'ANPE, ils répondent immanquablement Hermès, Unilin et Lafarge, 3 entreprises qui ont fait le choix d'implanter une filiale dans notre département. C'est l'argument choc, l'arme fatale, qui doit faire cesser sur le champs toute critique et pousser les odieux mal-pensants à rejoindre le choeur des émerveillés!
Au MRC-08, nous considérons que cette argumentation est un peu pauvre et qu'elle tient plus du terrorisme intellectuel que de l'analyse raisonnée de la situation existante. Nous persistons donc en dépit des chants charmeurs de nos dirigeants convertis en sirènes de pacotille à penser que la situation économique des Ardennes ne s'améliore pas. Au contraire, elle se détériore! Une preuve? Cette semaine, nous avons appris que l'entreprise Ardam-Electrolux de Revin mettait fin de façon prématurée au contrat de 150 intérimaires et qu'elle annonçait à mots couverts une réduction de ses effectifs fixes pour l'an prochain. Un épiphénomène, direz-vous! Une 2ème preuve alors? Cette semaine toujours, nous avons appris qu'un seul projet de reprise avait été déposé dans les délais pour l'entreprise APM de Vouziers et qu'il prévoyait le maintien de seulement 90 emplois sur les 157 existants. Classique pour une entreprise en redressement judiciaire, entendons-nous déjà! Une 3ème preuve s'impose donc. Existerait-elle? Hélas oui, puisque cette semaine également, nous avons appris que l'entreprise Ardennes Forge installée sur le site des anciens ateliers Thomé-Génot était en train de délocaliser vers la Chine sur injonction de Valéo 2 de ses 12 lignes de production et qu'elle allait perdre en 2008 l'important marché concédé par Ford, ce qui remet en cause le maintien de 18 de ses 62 emplois.
C'est donc bien une catastrophe économique qui s'annonce pour notre département et ce n'est pas l'installation prochaine de l'entreprise Qisqi et de ses 15 emplois à horizon de 3 ans qui pourra l'enrayer. Pas plus d'ailleurs que celle de l'ANTS annoncée en grande pompe en décembre 2006 à Charleville-Mézières par le ministre-candidat Sarkozy qui en a depuis largement annulé les effets positifs sur l'emploi en rayant de la carte judiciaire des Ardennes les tribunaux d'instance de Rocroi, Rethel et Vouziers ainsi que le greffe détaché de Fumay et le tribunal de commerce de Charleville-Mézières. Les mois à venir seront sombres! Gris foncé ou noir, la couleur n'est pas encore définitive, mais une chose est certaine, c'est qu'elle n'aura rien à voir avec le rose...

samedi 17 novembre 2007

Un petit geste pour une bonne cause!

A L'OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA

L'ASSOCIATION POSITIF 08 ORGANISE

UN GRAND LACHER DE BALLONS

LE SAMEDI 1er DECEMBRE A 16 HEURES
PLACE DUCALE A CHARLEVILLE MEZIERES


VENEZ NOMBREUX

LES BALLONS SERONT MIS EN VENTE AU PRIX MINIMUM DE 1 EURO

PAR LES ETUDIANTS IFSI GACO ET LES BENEVOLES DE L'ASSOCIATION





vendredi 16 novembre 2007

Appel du Comité National pour un Referendum


Récemment mis en place à l'initiative de plusieurs dirigeants politiques qui avaient été à la pointe du combat pour le NON en 2005, le Comité National pour un Referendum, dont les initiales CNR ne doivent rien au hasard mais ont pour objectif de rappeler le rôle imminent que cette organisation a joué dans la mise en place de notre modèle social et la nécessité aujourd'hui de le défendre, lance un appel solennel que le MRC-08 se fait un honneur de relayer en intégralité ci-dessous:


"Un nouveau traité –dit traité de Lisbonne- vient d'être approuvé par les dirigeants européens suite au rejet du projet de traité constitutionnel refusé majoritairement par les Français et les Néerlandais lors des référendums de mai et juin 2005.
C'est donc à nouveau le suffrage universel qui doit trancher par référendum.
Sur un sujet qui a tant d'influence sur la vie de chacun et l'avenir de la France, l'organisation d'un nouveau référendum est une exigence démocratique majeure pour notre pays. C'est aussi une nécessité pour la construction européenne qui doit être fondée sur l'adhésion des peuples et la souveraineté populaire.
Le président de la République doit organiser ce référendum. Il y sera contraint s'il n'obtient pas, début 2008, 3/5 des suffrages exprimés des parlementaires pour la modification préalable de la Constitution française, nécessaire à la ratification du nouveau traité européen. Ainsi les députés et les sénateurs ont le pouvoir d'imposer le référendum, en votant contre cette révision de notre Constitution.
Seule une mobilisation sans précédent des citoyens pourra nous permettre de prendre la parole sur ce nouveau traité. C'est pourquoi des personnalités diverses, les signataires de différents appels déjà lancés sur ce sujet, ont décidé de rassembler leurs efforts au sein d'un Comité National pour un Référendum.
Nous appelons en urgence toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la démocratie et à une Europe fondée sur l'adhésion des peuples, qu'ils soient pour ou contre ce nouveau traité, à nous rejoindre pour empêcher un déni de démocratie et exiger la tenue d'un référendum.
Pour signer ce texte, avec vos noms, qualités, départements, envoyez un courriel à
contact@nonnonetnon.org .
Il y a urgence !"


Bien sûr, tous les membres du MRC-08 se reconnaissent dans ce texte et le signent sans la moindre hésitation. Libre à vous, maintenant, si vous avez comme nous la démocratie chevillée au corps, d'ajouter votre nom à la liste des soutiens et d'en faire la plus grande publicité dans votre entourage...

jeudi 8 novembre 2007

Des socialistes en général et des élections en particulier

Une fois n'est pas coutume! Sur ce blog, le MRC-08 a toujours veillé à ne traiter que de thèmes concernant tout ou partie du département des Ardennes. Mais aujourd'hui, nous allons déroger à la règle que nous nous étions imposés en vous faisant connaître les passages les plus marquants de l'interview télévisée que Jean-Pierre Chevènement a accordé hier à LCP, la chaîne parlementaire.
A la question de savoir l'appréciation qu'il portait sur la décision du Bureau national du Parti socialiste de soutenir le traité modificatif européen, il a répondu que " le PS s'assied sur la volonté démocratiquement exprimée par le peuple français [...] ce qui fait apparaître Monsieur Jouyet, l'actuel secrétaire d'Etat aux affaires européennes (précision du MRC-08: c'est l'un des membres du PS qui a répondu favorablement à l'ouverture mise en place par Nicolas Sarkozy), comme une sorte d'éclaireur d'avant-garde". Puis il a rajouté afin de mettre les évènements en perspective que "le Parti socialiste est tellement prisonnier de cette communauté de postulats libéraux qui le soude au parti majoritaire depuis le traité de Maastricht qu'il n'arrive plus à s'opposer". La conclusion sur le sujet a donc été que "sur le plan de la politique en général, nous n'avons pas la même position". Aussitôt, les journalistes ont voulu savoir si cela aurait un impact sur les élections de mars 2008, et tout particulièrement sur les municipales. Le président d'honneur du MRC a alors déclaré "qu'à partir du moment où le Parti socialiste renie sa signature, où il ne respecte pas ses engagements, nous en tirons toutes les conséquences. J'aurais été partisan de listes de rassemblement, mais je constate que dans un certain nombre de villes, par exemple Belfort où je ne serai pas candidat ou Les Ulis, aucun des engagements n'est tenu. Cela signifie qu'il y aura des listes MRC qui seront présentes, les risques on les prendra". Et d'ajouter à l'adresse de ceux qui n'aurait pas compris la substance du message: "Je dirais qu'il y a un hégémonisme choquant du Parti socialiste. On ne peut pas appeler à une stratégie de rassemblement et vouloir écraser ses alliés". Voilà qui a le mérite de la clarté!
Le MRC n'est pas un grand parti politique, mais il est bien structuré. Par conséquent, la fédération qui le représente dans les Ardennes appliquera les directives de ses dirigeants et de ses instances nationales. Nous présenterons donc des candidats sous nos propres couleurs lors des élections de mars 2008. La chose est déjà acquise pour plusieurs cantonales qui nous donneront l'occasion de présenter nos idées aux électeurs et accessoirement de les confronter à celles de quelques sortants socialistes. Quant aux municipales, rien n'est encore décidé, mais nos petits doigts nous disent qu'il serait très étonnant que nous en soyons complètement absents...

dimanche 4 novembre 2007

Ardenne Rives de Meuse: le meilleur cotoie le pire!


La semaine dernière, le conseil communautaire de la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse s'est réuni. A son ordre du jour, parmi une kyrielle de sujets d'importance diverse, figurait un gros dossier: la collecte des déchets ménagers dont le coût est jugé excessif. 1,2 million d'euros, ce n'est effectivement pas une pécadille, même rapporté à un budget global d'environ 37 millions d'euros qui ferait rêver plus d'un EPCI! Des mesures ont donc été prises sur le champs. Parmi elles, on peut relever le lancement d'un nouvel appel d'offres prévoyant de séparer le marché de la collecte des déchets ménagers de celui des déchetteries, ce qui devrait permettre de valoriser une partie des déchets entassés dans les bennes. Ou encore la mise en place d'un audit pour examiner le fonctionnement des déchetteries afin d'optimiser leur exploitation et d'obtenir le meilleur rapport service-coût. Surtout, il a été décidé de diviser par 2 le nombre de tournées de collecte des déchets ménagers.

Toutes ces mesures ont un seul et même objectif: utiliser au mieux les deniers publics en faisant la chasse aux gaspillages! Le MRC-08 s'est suffisamment plaint des dépenses parfois inconsidérées engagées par la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse pour apprécier la révolution copernicienne qu'elles représentent et les efforts de remise en cause qu'elles ont dû demander à certains. Nous les soutenons donc globalement. Seulement globalement, êtes-vous en train de vous étonner? oui! Pourquoi? Parce que la réduction du nombre de tournées de collecte des déchets ménagers ne concerne pas toutes les communes, mais seulement les 11 plus petites. Givet, Fumay, Haybes, les 2 Vireux et Fromelennes conserveront leur tournée hebdomadaire pour le tri sélectif et leurs 2 tournées par semaine pour les déchets ménagers au prétexte qu'elles accueillent sur leur territoire des HLM. Le service rendu à ces "grandes" communes sera donc, pour le même coût demandé à leurs habitants, deux fois meilleur que celui rendu aux "petites" communes, dont certaines comme Aubrives accueillent aussi sur leur territoire des HLM. C'est le contraire du principe républicain d'égalité et l'inverse de la logique qui avait prévalu lors de la création des intercommunalités, à savoir mutualiser des moyens entre plusieurs communes afin de permettre à toutes, et notamment aux plus défavorisées, d'avoir accès aux mêmes services. Mais pouvait-on réellement espérer une telle approche des choses de la part d'une Communauté de communes qui tire tant de fierté de la construction à partir des impôts de tous d'un centre aqualudique que ses tarifs réservent de fait à certaines catégories sociales? Quand on a participé à un système de redistribution que n'aurait pas renié le shérif de Nottingham, il doit être difficile de revenir à celui prôné par Robin des Bois...

vendredi 2 novembre 2007

Traité dit simplifié: non au coup d'Etat parlementaire


Le 29 mai 2005, les Français ont rejeté à 55% le traité constitutionnel européen qui visait, sous prétexte d'obtenir un meilleur fonctionnement de l'Union Européenne, à graver dans le marbre ses actuelles orientations libérales et atlantistes. Dans les Ardennes, le score a été encore plus net: 63% des électeurs ont dit NON, avec de nombreuses pointes à plus de 70% dans la vallée de la Meuse! Quelque jours plus tard, les électeurs néerlandais refusaient à leur tour d'entériner le traité constitutionnel. A en croire les tenants du OUI, visiblement plus prompts à manier les peurs irrationnelles que la confrontation d'arguments raisonnés, ce double refus devait entraîner une catastrophe absolue: l'euro devait s'effondrer, l'économie sombrer dans une crise pire que celle des années 1930 et les institutions européennes connaître un blocage total. Deux ans plus tard, les esprits honnêtes doivent reconnaître qu'aucun de ces maux n'a eu lieu: l'euro n'a jamais été aussi fort qu'aujourd'hui (entendons nous bien, ce n'est qu'un constat, pas une approbation: nous savons trop quels problèmes cette situation engendre pour nos exportateurs), l'Allemagne qui reste la locomotive économique de la zone euro enregistre des excédents commerciaux records tout en ayant réduit fortement son déficit budgétaire et l'Union européenne continue son bonhomme de chemin comme en témoigne son élargissement au 1er janvier à la Roumanie et à la Bulgarie ou ses tentatives d'intervention dans le dossier nucléaire iranien. Les faits ont donc tranché. Le peuple a eu raison envers et contre ses élites!

Dans une démocratie normale, l'affaire s'arrêterait là. Seulement, voilà, l'Union européenne n'est pas une démocratie normale: c'est un OPNI, un objet politique non identifié fait d'un mélange d'expertocratie et d'oligarchie recouvert par une mince couche de vernis démocratique. Ses dirigeants ont donc rageusement attendu un contexte favorable, en l'occurence l'élection à la tête de la France de Nicolas Sarkozy qui avait promis pendant sa campagne un mini-traité européen ratifiable par voie parlementaire, pour revenir à la charge. Comment? En faisant adopter le 19 octobre par la Conférence inter-gouvernementale de Lisbonne un traité modificatif européen que la France sera un des premiers pays à ratifier, par voie parlementaire bien sûr, très certainement dès le mois de décembre. Et alors, où est le problème, n'est-ce pas une partie du programme sur lequel le Président de la République a été élu, êtes-vous certainement en train de penser? Eh bien non, c'est une entourloupe! On nous avait promis au gré des discours un mini-traité ou un traité simplifié destiné à fluidifier le fonctionnement des institutions européennes. En fait, c'est un maxi-traité complexifié de 256 pages qui a été adopté et ses objectifs sont ouvertement les mêmes que ceux de l'ancien traité constitutionnel.

Vous n'y croyez pas, n'est-ce pas? Un prétendant à la magistrature suprême n'aurait tout de même pas osé vous mentir? Hélas, si! Une preuve? Dans un entretien accordé le 26 octobre au journal "le Monde", Valéry Giscard d'Estaing qui fut le père du traité constitutionnel a déclaré: "les juristes sont partis du traité constitutionnel dont ils ont fait éclater les éléments en les renvoyant, par voie d'amendements aux traités de Rome et de Maastricht. Le traité de Lisbonne se présente ainsi comme un catalogue d'amendements aux traités antérieurs. Il est illisible pour les citoyens. Voilà pour la forme. Si l'on en vient maintenant au contenu, le résultat est que les propositions du traité constitutionnel se retrouvent intégralement dans le traité de Lisbonne, mais dans un ordre différent, et insérés dans les traités antérieurs". Et pour être certain d'être compris par tout le monde, l'ex-président s'est permis de conclure par une image: "dans le traité de Lisbonne, rédigé exclusivement à partir du traité constitutionnel, les outils sont exactement les mêmes. Seul l'ordre a été changé dans la boîte à outils. La boîte, elle-même, a été redécorée, en utilisant un modèle ancien, qui comporte trois casiers dans lesquels il faut fouiller pour trouver ce que l'on cherche".
La cause est donc entendue. Dans notre démocratie qui se veut un modèle pour le reste de la planète, la voix du peuple souverain ne sera pas respectée! Ce qu'il a rejeté par la grande porte du suffrage universel sera réintroduit par la petite lucarne parlementaire. C'est un déni de démocratie, un viol de la souveraineté populaire auquel 5 Ardennais seront invités à participer: les députés UMP Bérangère Poletti et Jean-Luc Warsmann, le député socialiste Philippe Vuilque et les sénateurs UMP Benoît Huré et Marc Laménie. Le MRC-08 demande à ces représentants de la population ardennaise de respecter le vote sans ambiguïté qu'elle a émis le 29 mai 2005 et de se prononcer contre le traité modificatif européen qui leur sera soumis. Si nous sommes hélas sans illusion sur l'attitude des 4 élus UMP, nous surveillerons tout particulièrement celle qu'adoptera Philippe Vuilque dont nous nous rappelons l'avoir entendu dire à plusieurs reprises en réunion publique qu'il était normal de tenir compte de la position exprimée par les électeurs. Nous tirerons ensuite toutes les conséquences que ce vote, auquel nous assurerons le maximum de publicité, imposera...

mercredi 31 octobre 2007

Salaires: l'indécence n'a plus de limite!

Dans les Ardennes, la situation salariale n'a rien de resplendissante. D'après les dires de la CFDT que nous n'avons aucune raison de remettre en cause, le salaire moyen mensuel s'y élève à 1.077 euros contre 1.430 pour l'ensemble du pays. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que notre département connaisse fréquemment des conflits salariaux. Ainsi, depuis la dernière rentrée, les salariés se sont déjà mis en grève dans 3 entreprises pour obtenir une amélioration de leur rémunération: Trelleborg à Poix-Terron où le personnel qui demandait une prime de 500 euros pour compenser l'accroissement de la charge de travail causée par la fermeture d'une usine du groupe en Angleterre a obtenu 400 euros versés pour moitié en décembre et pour moitié dans la deuxième moitié de 2008; Forge France à Joigny-sur-Meuse où les forgerons réclamaient pour cause de pénibilité 2 euros de plus par heure et ont fini par obtenir d'une direction qui considérait ce montant "à l'évidence disproportionné" 0,70 euro par heure, dont 0,40 tout de suite, 0,15 en décembre et 0,15 en avril; Ebrex au Châtelet-sur-Retourne où les salariés revendiquent pour le moment sans succès 1 euro de plus par heure pour ne plus travailler au SMIC dans des congélateurs à moins 25 degrés.
Le MRC-08 a toujours considéré que la revalorisation du travail était une condition indispensable au redressement économique et social de la France. Par conséquent, nous avons toujours soutenu ces revendications salariales et nous continuerons à le faire. C'est une position de principe que nous appliquons à toute personne fournissant un travail. Aussi, lorsque nous avons appris hier que le Président de la république demandait une augmentation de ses émoluments, nous avons décidé d'aborder cette question sans démagogie. A la réflexion, il nous est apparu normal que le chef de l'Etat, eu égard à ses responsabilités, n'accepte plus d'être moins indemnisé que les Ministres et que les Secrétaires d'Etat. Nous nous sommes également félicités de voir l'Elysée afficher une volonté de transparence dans un budget qui jusqu'à présent était d'une opacité absolue. Dans une démocratie moderne, ces questions ne doivent pas être taboues. Mais lorsque nous avons pris connaissance de l'augmentation qui était demandée, à savoir passer de 8.000 à 19.000 euros brut mensuel, notre sang n'a fait qu'un tour: + 137,5% pour celui qui représente de la France et dont on peut légitimement exiger qu'il serve d'exemple alors qu'on ne cesse de demander des sacrifices toujours plus forts au commun des citoyens, c'est inadmissible! Pire, c'est une insulte à tous ceux qui ont du mal à boucler les fins de mois ou qui vivent dans la misère. Le poisson pourrit toujours par la tête, dit le proverbe. S'il en fallait une preuve, nous l'avons.

lundi 29 octobre 2007

Environnement: l'Etat parle bien, mais agit mal!

Il est parfois des coïncidences bien génantes. Ainsi, la semaine dernière, le gouvernement a mis en musique un grand show écolo en organisant de façon ultra médiatisée un "Grenelle" de l'environnement. L'objectif? Répondre au drame absolu, terrifiant et urgentissime que représente l'augmentation de l'effet de serre en proposant une batterie de mesures destinées à diminuer les rejets de CO2. Parmi celles-ci, on pouvait entre autres relever le durcissement des normes énergétiques pour les bâtiments qui viendraient à être construits (en omettant de préciser que celà entraînera un surcoût d'environ 10%: simple dégât collatéral, certainement, mais a-t-on pensé à demander l'accord des primo accédants à la propriété les moins fortunés?), la création d'une éco-redevance qui taxerait les poids lourds en fonction du nombre de kilomètres parcourus, la mise en place d'une pastille verte qui récompenserait les véhicules les moins polluants et sanctionnerait les autres, l'arrêt de la construction d'équipements routiers et aéroportuaires au profit d'un vaste plan de frêt sur le rail. Bref, "une révolution de nos critères" comme le dit le Président de la République afin, d'après le ministre de l'environnement, "de laisser la place à une logique de développement intégré, multimodale, dans laquelle la route et l'avion deviennent des solutions de dernier recours imposées par l'état des technologies ou de la géographie". Ces mots destinés à répondre aux maux de la planète (jeu de mots un peu facile, nous vous l'accordons) étant globalement de bon sens et donc consensuels, ils n'ont pas suscité de réactions d'hostilité particulière.
Pourtant, au MRC-08, nous nous posons une question. Ces bonnes résolutions du gouvernement reflètent-elles sa véritable pensée politique ou ne sont-elles qu'un effet d'annonces de plus? Quel scepticisme déplacé, direz-vous certainement! Pourquoi une telle méfiance? Tout simplement parce que nous avons pris connaissance ce week-end de 2 décisions qui auront des effets exactement opposés à ceux recherchés par ce "Grenelle" de l'environnement. Lesquelles? D'abord la suppression par la SNCF à compter de décembre "pour des raisons économiques" de ses activités de frêt en wagons isolés à Revin, Nouzonville et Challerange, ce qui provoquera inévitablement une augmentation du trafic de poids lourds autour de ces 3 endroits. Ensuite, la fermeture des tribunaux d'instance de Rethel, Rocroi et Vouziers et du tribunal de commerce de Charleville-Mézières, ce qui entraînera une centralisation des procédures judiciaires dans le chef-lieu du département et à Sedan et donc un allongement non négligeable des déplacements en voiture pour beaucoup de justiciables. Autant dire que si l'objectif est de diminuer grâce au train et à la baisse de la circulation automobile les rejets de CO2, il ne faudra pas compter sur les Ardennes pour l'atteindre, à moins que le gouvernement n'ait intégré dans ses calculs quelques fermetures possibles d'usines. Mais là, ce serait du cynisme absolu de sa part! En est-il capable? Nous nous garderons bien de trancher cette question...

dimanche 28 octobre 2007

Zone franche: l'avenir reste sombre

Bonne nouvelle! Cette semaine, nous avons appris qu'une association nommée "zone franche Ardennes" venait d'être créée afin, comme son nom l'indique sans ambiguïté, de promouvoir la zone franche Ardennes. Forte pour le moment d'une dizaine de membres et menée par un duo débordant de dynamisme, elle souhaite attirer au plus vite compte tenu de la durée de vie limitée à 5 ans du dispositif le maximum d'entrepreneurs en menant 3 actions: faire connaître les avantages exceptionnels de la zone franche en contactant par courrier les chefs d'entreprises des départements voisins ainsi que ceux des provinces belges limitrophes; mettre en place un site internet pour exposer le dispositif en anglais et en allemand; ouvrir une ligne téléphonique afin que des conseillers puissent répondre aux questions d'éventuels investisseurs. Bref, communiquer le plus largement possible pour montrer que dans la mise en concurrence sauvage des territoires, les Ardennes ont des atouts certains à faire valoir. Cette initiative va dans le bon sens et le MRC-08 la soutient sans la moindre réserve.
Mauvaise nouvelle! Cette semaine, nous avons pris connaissance de la liste des communes et des EPCI qui ont fait usage de la faculté laissée par l'amendement Warsmann de refuser d'accorder sur leur territoire aux nouvelles entreprises et aux extensions d'entreprises déjà existantes les avantages fiscaux initialement prévus dans la zone franche. 3 communes se sont ainsi prononcées contre les exonérations de taxe foncière sur les propriétés bâties (Aiglemont, Poix-Terron et Rocroi) alors qu'une commune (Vaux-lès-Mouzon) et la Communauté d'agglomération Coeur d'Ardennes ont refusé les exonérations de taxes professionnelles. Pire, 17 communes (Arreux, Guincourt, La Sabotterie, Logny-Bogny, Lonny, Montcornet, Neufmanil, Raucourt, Rocquigny, Saulces-Champenoises, Saint-Loup-Terrier, Senuc, Signy-l'Abbaye, Tremblois-lès Rocroi, Termes, Vivier-au-Court et Wadelincourt) ainsi que la Communauté de communes des Crêtes préardennaises ont choisi de n'accorder aucune des 2 exonérations. A priori, ces décisions ne semblent pas guidées par des motivations politiques puisque ces collectivités locales sont dirigées aussi bien par des personnes de gauche que de droite, voire d'extrême droite. Elles paraissent plutôt répondre au principe à courte vue "un tiens vaut mieux que deux tu l'auras". Elles sont cependant inquiétantes à double titre: d'abord parce qu'elles montrent que pour certains le principe d'union sacrée pour la revitalisation économique de notre département se limite à un simple slogan et surtout parce que si elles ne concernent pour le moment qu'une minorité de communes, il y a parmi elles la Communauté d'agglomération du chef-lieu, c'est à dire le coeur démographique des Ardennes.
Ces 2 nouvelles contradictoires s'annulent-elles? Hélas non! Elles brouillent l'image du département auprès des décideurs économiques. Et comme ceux-ci ne détestent rien de plus que l'incertitude, ils ne se bousculent pas pour investir chez nous. La preuve? Les dirigeants de l'association "zone franche Ardennes" n'ont pu donner que 2 exemples d'implantation suscitée par le dispositif : le rachat du restaurant « Les Romarins » à Fromy et la création de « Bellevue signalétique » à Warcq par Olivier Barré. Certes, ce n'est pas rien, mais il faut bien reconnaître que c'est très loin de ce que l'on pouvait légitimement attendre. De là à parler de gachis, il n'y a qu'un petit pas que malheureusement nous risquons rapidement de franchir!

jeudi 25 octobre 2007

Rivéa: comparaison est parfois raison!

Rivéa, le centre aqualudique de Givet, est décidemment une véritable merveille. La preuve? Dernièrement, des membres d'un club de plongée de Bruxelles sont venus s'y entraîner et ils ont été tellement emballés par la qualité de l'équipement qu'ils ont déclaré qu'ils comptaient bien revenir, mais accompagnés cette fois par d'autres membres de leurs familles de façon à ce que ceux-ci puissent aussi profiter des activités multiples offertes par le complexe. Compter, c'est également ce qu'a fait tout sourire Marcel Vigneron, le président de la communauté de communes Ardenne Rives de Meuse qui s'est réjoui que le centre ait déjà accueilli 120.000 visiteurs, dont 40 à 45% de Belges. Malheureusement, la liste des 7 sept nouvelles merveilles du monde ayant été arrêtée depuis peu, il ne pourra pas proposer d'y faire figurer cette infrastructure sportivo-économico-touristique exceptionnelle. Mais, n'en doutons pas, ce n'est que partie remise.
Le MRC-08 n'entend pas vivre en marge de la société qui l'entoure. Puisque compter est à la mode, nous ferons comme tout le monde, nous compterons. Mais plutôt que d'additionner les entrées, nous allons faire la soustraction entre les recettes encaissées et les dépenses prévues: cela s'appelle le résultat net et si l'on en croit les chiffres avancés par la communauté de communes, il devrait être inférieur à 450.000 euros de déficit. Ce chiffre n'est pas nouveau, il a été rendu public (volontairement?) en août. Mais ce qui l'est, c'est que depuis quelques semaines, en se promenant dans les rues de Givet, on peut aisément prendre conscience de ce à quoi il correspond: comme vous pouvez le voir sur la photo ci dessous, c'est à peu près le montant qui a été nécessaire pour sécuriser définitivement et non pas sur une seule année l'accès des élèves à la cité scolaire Vauban! Ce n'est donc pas une bagatelle comme d'aucuns s'efforcent de le faire croire, c'est un choix politique de faire passer les loisirs de certains (ceux qui, dans un canton économiquement sinistré ou chez nos voisins, peuvent payer une entrée à 4,70 euro) avant la sécurité des enfants qui sont tous assujettis à l'obligation scolaire jusqu'à 16 ans.
Comparaison n'est pas raison, dit le proverbe, mais parfois il est des exceptions qui confirment la règle!

jeudi 18 octobre 2007

Mobilisation pour les régimes spéciaux de retraite


Aujourd'hui, à l'appel de la totalité des syndicats de cheminots et de la FSU, un rassemblement pour protester contre la remise en cause des régimes spéciaux de retraite était organisé devant la gare de Charleville à 11h30. Plusieurs centaines de personnes s'y sont rendues, brandissant bien haut des dizaines de drapeaux appartenant à des centrales syndicales différentes. Le soleil étant de la partie, les discussions sont allées bon train (contrairement à ceux de la SNCF qui sont restés à quai, entendons nous déjà vociférer la meute des libéraux et autres "otages" des grévistes!) et elles ont permis de constater que la politique de classes clairement antisociale menée par le gouvernement depuis le mois de juin a atteint pour beaucoup les limites de ce qui peut être supporté.
Le MRC-08 a bien évidemment participé à ce rassemblement. Symboliquement, pour montrer que le problème des retraites concerne toutes les tranches d'âge, nous avons veillé à ce que nos oriflammes soient portés, comme le montrent les 2 photos ci-dessus, par des citoyens appartenant à des générations très différentes. Nous avons aussi rencontré, courtoisement salué et parfois aussi conversé avec des membres de 3 autres formations politiques: le Parti communiste, la LCR et le Parti des Travailleurs. Notre bonheur aurait été grand de pouvoir faire de même avec les autres formations de la Gauche. Hélas, après avoir bien cherché, nous avons dû nous rendre à l'évidence: ces grands distraits avaient omis de dépêcher à ce rassemblement des représentants. Par optimisme, nous supposerons qu'il s'agit là d'un fâcheux oubli, mais si d'autres faisaient une analyse différente de la situation, pourrions-nous vraiment le leur reprocher?

mercredi 17 octobre 2007

Qisqi: une bonne nouvelle à relativiser

Assurément, les temps changent. Pour une fois, les Ardennes ne vont pas être la victime d'une énième délocalisation cherchant à tirer profit des facilités permises par la mondialisation, mais elles vont en être la bénéficiaire. Une entreprise étrangère a en effet fait savoir ces derniers jours qu'elle allait s'implanter dans le chef-lieu du département. Son site internet précise d'ailleurs ses motivations: c'est parce que "le département des Ardennes offre une position centrale en Europe, à un jet de pierre de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Cologne, Strasbourg, Genève et Londres et que le TGV arrive désormais à Charleville-Mézières". Bel éloge de la situation géographique de notre département et des aménagements récents réalisés pour en accroître encore l'attractivité. Joli coup de chapeau à nos dirigeants départementaux qui ont fait de ces 2 arguments les axes principaux de leur action et de leur communication économique. Mais de qui provient-il? Quelle est la multinationale qui s'est enfin rendu compte que, dans la mise en concurrence sauvage des hommes et des territoires, la terre des Ardennes a des atouts sérieux à faire valoir? Ne cherchez pas, vous risqueriez de vous égarer en regardant en direction des mastodontes industriels qui ont étendu leurs tentacules sur tous les continents. Ce n'est ni un géant économique, ni une entreprise provenant de cieux exotiques qui a fait cette si belle apologie des Ardennes. C'est Qisqi, une société belge spécialisée en biométrie et en titres sécurisés.
Pour notre département, l'arrivée d'une entreprise belge n'est pas une première comme en témoignent entre autres la présence de Magotteaux à Aubrives, d'Unilin à Bazeilles ou encore d'Aerofleet à Givet. Et Qisqi ne sera certainement pas la dernière si une bonne promotion des avantages accordés par l'amendement Warsmann est mise en place. Comme tout le monde, le MRC-08 reconnaît que cette installation est une bonne chose, d'autant qu'elle va dans le sens d'une diversification de notre tissu industriel. Pourtant, contrairement à d'autres, nous n'arrivons pas à transformer notre joie en béatitude. Pourquoi? D'abord parce que sur la forme, nous n'apprécions que très modérément la langue de bois: nous ne sommes pas des spécialistes en géographie, mais un simple coup d'oeil sur une carte démontre qu'une implantation dans les Ardennes ne peut pas rapprocher une entreprise belge à la fois d'Amsterdam et de Luxembourg, et encore moins de Bruxelles! Quelle honte y-a-t-il à dire que l'objectif est simplement de se rapprocher d'un donneur d'ordres, en l'occurence l'ANTS qui viendra bientôt s'établir à Charleville-Mézières? Ensuite et surtout parce que sur le fond, l'installation de Qisqi se traduira par la mise en place d'un bureau d'étude qui permettra la création de....15 emplois (!) sur 3 ans (!). Vous avez bien lu, ce n'est pas une faute de frappe, il ne manque pas de zéro: 15 emplois, 3 fois 5. Autant dire une goutte d'eau en moins dans l'océan de chômeurs que connaît notre département. Certes, mais ce seront des emplois qualifiés, diront le coeur sur la main certains. Effectivement leur répondrons nous, comme l'étaient les 50 postes d'enseignants qui ont été supprimés à la rentrée de septembre! Et pour que les choses soient encore plus claires, nous rajouterons que 15 emplois créés, ce n'est que 10% des emplois menacés de suppression à très court terme chez APM à Vouziers, ou 5% de ceux que la fermeture de Thomé-Génot a fait disparaître. Inutile de continuer la démonstration mathématique, tout le monde aura compris que si la mondialisation est bien un phénomène de création destructrice, elle détruit plus chez nous qu'elle ne crée: nous y perdons, c'est une vérité qu'il faut bien admettre!

mardi 9 octobre 2007

Il faut sauver l'amendement Warsmann

Depuis quelques semaines, on parle beaucoup dans les Ardennes de l'article 130 de la loi de finances rectificative de 2006. Cet article, plus connu sous le nom d'amendement Warsmann, prévoit dans les bassins d'emplois à redynamiser d'accorder des avantages fiscaux et sociaux très importants pour les créations d'entreprises et même pour les extensions d'entreprises déjà existantes: une exonération d'impôt sur les sociétés et de charges sociales patronales pendant sept ans ainsi qu'une exonération de taxe professionnelle et de taxe foncière sur les propriétés bâties pendant cinq ans! Ce traitement exceptionnellement favorable n'est pas un cadeau gratuit: il a pour but de relancer l'activité économique dans des régions qui cumulent le triste handicap de posséder un taux de chômage supérieur de 3% au taux national et de connaître une baisse annuelle de la population de 0,15% et de l'emploi de 0,75%. Ces zones sinistrées ne sont heureusement que 2 en France, mais hélas la plus importante recouvre la majorité de notre département. Nous sommes donc concernés au premier chef par cet amendement.

Comme beaucoup, le MRC-08 pense qu'il a l'immense inconvénient de créer de très fortes distorsions de concurrence entre les acteurs économiques déjà installés et ceux qui pourraient venir. Il constate aussi qu'en ces temps de lutte contre les déficits publics, l'exonération des charges sociales patronales est une mesure qui va à contre-courant de la politique générale. Il remarque enfin que le risque est grand que les éventuelles créations ne soient que des délocalisations destinées à bénéficier de l'effet d'aubaine. Quant à l'image de notre département, il est évident qu'elle n'a rien à y gagner. Ce texte est donc très loin d'être parfait!

Cependant, il comporte aussi des avantages qu'il serait malhonnête d'ignorer. Le principal est qu'il entraîne un partage de l'effort financier entre l'Etat et les collectivités territoriales, ce qui permet de créer une "union sacrée" dans la lutte contre le chômage élevé qui gangrène notre département. Il respecte la liberté des collectivités territoriales puisqu'elles peuvent par une simple délibération refuser de l'appliquer, ce qui a déjà été décidé par la Communauté d'Agglomération Coeur d'Ardenne et par la Communauté de Communes des Crêtes pré-ardennaises. Il ne met pas en danger les finances locales puisque les exonérations ne portent que sur des activités qui n'existent pas encore. Il anticipe l'arrivée des "chasseurs de primes" en refusant les avantages aux entreprises ayant déjà bénéficié d'aides au cours des 5 dernières années. Surtout, son caractère exceptionnel permet d'attirer l'attention des acteurs économiques vers notre département qui en a bien besoin.

Le MRC-08 considère donc que globalement l'amendement Warsmann est une bonne mesure qui peut contribuer au renouveau économique des Ardennes. Il mérite d'être défendu et appliqué le plus largement possible. L'intérêt général qui ne se limite pas à la somme des intérêts particuliers ou pire partisans le commande!

dimanche 7 octobre 2007

Une externalisation abracadabrantesque!

Dans le monde impitoyable de l'économie, lorsque les affaires vont mal, il n'y a que 2 solutions possibles pour une entreprise: l'adaptation aux difficultés ou la politique de l'autruche qui conduit très vite au dépot de bilan puis au passage devant le tribunal du commerce qui décidera au mieux de lui donner une deuxième chance en lui accordant une période de redressement judiciaire ou au pire de la placer immédiatement en liquidation judiciaire. La première solution est bien sûr la plus souhaitable, sauf lorsque l'entreprise est un canard tellement boîteux que tout acharnement thérapeutique pour la maintenir en vie ne peut aboutir qu'à la perte des fonds privés ou publics qui y seraient injectés. Mais comment peut-on réaliser cette adaptation? Par des méthodes bien connues des économistes comme les délocalisations qui consistent à fermer un site de production jugé non rentable pour le réouvrir dans un autre endroit où le prix de la main d'oeuvre, la qualité des infrastructures ou la faiblesse des législations sociales et environnementales lui permettront de retrouver une profitabilité suffisante. Ou bien en se lançant dans la concentration, c'est à dire en rachetant des concurrents afin d'atteindre la fameuse taille critique qui permet de préserver ses marges face aux exigences des clients et des donneurs d'ordres. Ou encore en optant pour la spécialisation, qui consiste à se recentrer sur son coeur de métier et à externaliser à des sous-traitants plus qualifiés toutes les autres tâches.
Quelle belle maîtrise de la chose économique pour des gens de Gauche, êtes-vous certainement en train de penser. Mais que vient-elle faire sur ce blog à vocation politique? C'est tout simple! Cette semaine, nous avons appris que l'Etat, qui pense visiblement que "la faillite" n'est pas loin, a recours dans un domaine auquel personne ne penserait à une des trois solutions disponibles pour les entreprises. Laquelle? Pas la délocalisation, puisque le temps des colonies est aujourd'hui définitivement révolu, ni la concentration puisqu'il n'y a eu aucun nouveau transfert de compétence à l'Union Européenne. C'est donc la spécialisation et son corollaire, l'externalisation, dont nous venons d'être informé qu'elles étaient pratiquées par le CEC, le centre d'entrainement commandos de Givet. Et alors? Est-ce grave de confier sa popote ou sa blanchissserie à des sous-traitants? Evidemment non! Mais ce qui l'est pour le MRC-08 et, nous en sommes certains pour beaucoup de nos concitoyens, c'est lorsque la tâche sous-traitée par cet établissement militaire est le gardiennage du site. Vous avez bien lu, les militaires chargés de protéger notre territoire et notre population font assurer leur gardiennage par une société privée, BSI. Pour faire des économies de bouts de chandelles, l'Etat a alloué à l'encan une fonction stratégique. L'affaire pourrait se terminer là, ce qui ne serait déjà pas glorieux. Mais c'est plus grave: les gardiens privés qui n'ont pas été payés le mois dernier menacent de faire grève, ce qui a fait dire à un officier du CEC qu'alors "ce sera la sécurité du CEC qui sera engagée". Nous savions que le libéralisme avait étendu ses tentacules dans toutes les directions, nous avons maintenant la triste confirmation qu'aucun domaine ne lui échappe et qu'il agit partout comme une machine à exploiter... et à créer de l'insécurité.

samedi 6 octobre 2007

social: la situation ne s'améliore pas

D'après les chiffres officiels qui, comme chacun le sait, ont des vocations multiples sauf de montrer la réalité, la situation sociale s'est considérablement améliorée dans les Ardennes en l'espace d'une année. La preuve? le taux de chômage rapporté à la population active est passé de 13,3% à la fin du premier semestre 2006 à 11,2% à la fin du premier semestre 2007, ce qui représente à peu près 2.000 demandeurs d'emploi en moins. Pourtant, à écouter les remarques des simples citoyens dans la rue, il semblerait que la situation soit différente. Qui dit donc la vérité? L'Etat qui s'appuie sur des batteries de statistiques diablement impressionnantes ou la population qui rend compte de son vécu quotidien?
Pour le MRC-08, la réponse est sans ambiguïté: c'est la rue qui a raison! La situation sociale ne s'améliore pas dans les Ardennes, elle se dégrade. Certes, le taux de chômage a baissé de 2,1% dans le département contre 1,5% seulement dans la région et 1,1% au niveau national, mais cette diminution n'est qu'un artifice cosmétique qui ne doit pas faire oublier 3 réalités qui ne peuvent échapper au regard perçant des observateurs attentifs. Lesquelles? D'abord, le nombre de Rmistes est passé en un an de 8.249 à 8.431, ce qui montre que si certaines personnes sont sorties des statistiques du chômage, elles n'ont pas retrouvé pour autant un emploi. Ensuite, le bassin d'emploi de Charleville-Mézières à Givet a le triste privilège de faire partie de ces quelques régions françaises à bénéficier du CTP, le Contrat de Transition Professionnel, qui permet pendant un an à certains nouveaux chômeurs de bénéficier d'une prise en charge directe par l'Etat: cela représente 569 personnes qui ne sont donc pas comptabilisées dans les chiffres du chômage, dont bien peu retrouveront pourtant un emploi si l'on se base sur le cas des ex-Thomé-Génot. Enfin, le département des Ardennes voit sa population diminuer de 1.000 personnes par an, ce qui n'est pas dû à un déficit naturel, mais à un solde migratoire fortement déficitaire: en clair, des Ardennais quittent massivement le département, et il y a fort à parier qu'il s'agit de chômeurs en quête de cieux plus favorables pour trouver un emploi.
La prise en compte de ses réalités aboutit au mieux à un maintien de la situation sociale des Ardennes, qui n'est pas glorieuse puisqu'elle nous classe au 6ème rang des départements les plus touchés par le chômage. Au pire, elle conduit à une aggravation de nos problèmes, et ce ne sont pas les menaces sérieuses qui pèsent sur l'entreprise APM à Vouziers qui contribueront à les améliorer. Mais chut, il ne faut pas le dire, ce serait politiquement trop incorrect...