Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


vendredi 16 juillet 2010

Aubrives : le climat s'apaise enfin après les orages


Ce 14 juillet a été marqué dans les Ardennes par des orages d'une rare violence auxquels par exemple la toiture du château-fort de Sedan, le 1er site touristique du département, n'a pas résisté tout comme les installations pourtant pratiquement neuves du parc Terr'Altitude de Fumay, l'attractivité montante de la Pointe. Aubrives n'a pas échappé à ce déchaînement des éléments naturels même si les dégâts s'y sont limités à quelques arbres cassés et à un arrêt plus tôt que prévu des animations mises en place pour la fête nationale. Dans ce contexte climatique particulièrement agité dont tout le monde sait qu'il affecte les organismes, beaucoup pensaient que la séance du Conseil municipal programmée pour le lendemain serait encore plus électrique qu'à l'accoutumée. Il n'en fut rien, bien au contraire !

Pour commencer, contrairement à une habitude qui devenait fâcheuse, aucun point n'a été rajouté en début de séance à l'ordre du jour, ce qui a démontré d'emblée un plus grand respect pour le travail préparatoire dévolu aux conseillers municipaux. Puis les différents thèmes soumis à délibération ont été passés en revue avec la possibilité pour chacun d'exposer avec un temps de parole raisonnable son point de vue sans subir de sarcasmes, de gloussements grossiers ou encore d'invectives stériles. Dans cette ambiance apaisée, plusieurs décisions de bon sens ont été prises sur des sujets hautement sensibles : le paiement des loyers dus par les Magasins Réunis jusqu'à la fin de l'année pour le local municipal mis à sa disposition a été différé au début de l'année 2011 afin de soutenir le redressement en cours du seul commerce multiservices du village ; le montant du loyer versé par l'Aubrivoise des Services pour l'occupation d'un bureau à la maison des associations a été ramené de 1200 euros annuel à 800 ; la possibilité pour le SAEPA d'utiliser gratuitement 10 jours par an la salle Paul Hustin qu'elle a cédée pour 1 euro symbolique à la mairie a été étendue aux membres de cette association dont l'utilité n'est plus à démontrer.

La normalisation tant attendue des relations entre la municipalité et certaines associations qui avaient jusqu'alors le sentiment d'être injustement maltraitées a donc eu lieu ! Au-delà de cet événement en soi, des décisions d'importance ont également été prises comme le choix de l'entreprise qui sera chargée de l'aménagement de 2 aires de pompage et d'une rampe de mise à l'eau afin de renforcer la sécurité contre les incendies dans le bas du village ou encore la sélection du maître d'oeuvre pour la rénovation des impasses Ravel, Debussy et Fauré qui a été repoussée au 1er semestre 2011. Quelques points de friction ont aussi eu lieu, notamment sur le surcoût que devra payer la commune par rapport aux sommes déjà votées pour la réalisation d'un surpresseur accompagné d'une bâche de stockage (il aura fallu s'y reprendre à 3 fois et recourir à un exercice d'arithmétique élémentaire pour que l'adjoint aux travaux et accessoirement à la gestion du stock de sel de déneigement se rende compte de la dure réalité des chiffres) et sur l'urgence à prendre des mesures pour permettre à nos installations d'assainissement de respecter les normes d'efficacité épuratoire en vigueur depuis 2007.

Dans l'ensemble, cette séance du Conseil municipal s'est donc déroulée dans un bon esprit et elle a permis de régler quelques problèmes qui pourrissaient depuis trop longtemps la vie de notre village. Il reste maintenant à espérer que ce retour à la normale, dont l'origine n'aura pas échappé à ceux qui suivent la vie municipale, ne sera pas un épiphénomène mais la nouvelle règle en vigueur ..
LB

mercredi 14 juillet 2010

14 juillet : petit rappel sur la création et la signification de cette fête républicaine !



Que ce soit dans les Ardennes ou dans les autres départements, de moins en moins de personnes connaissent l'année - 1880 - qui marque pour la France la consécration du 14 Juillet comme fête nationale. Une vraie lacune qui ne peut laisser indifférent tous ceux qui n'ont pas renoncé à maintenir au plus haut les valeurs de la République ! C'est pourquoi le MRC 08 a décidé de publier en intégralité ci-dessous la discussion du projet de loi qui a eu lieu le 29 juin 1880 au Sénat sur l'établissement d'une fête nationale :

M. Henri Martin, rapporteur : Messieurs, nous ne pouvons que remercier l'honorable orateur, auquel je réponds, de l'entière franchise, de l'entière loyauté avec laquelle il a posé la question comme elle doit être posée, entre l'ancienne société et la société nouvelle, issue de la Révolution. Cette ancienne société, cette monarchie, messieurs, nous vous l'avons dit bien des fois, nous en acceptons tout ce qui a été grand, tout ce qui a été national, tout ce qui a contribué à faire la France.
Mais où en était-elle, à la veille du 14 juillet 1789 ? Vous le savez : la royauté, arrivée au pouvoir le plus illimité qu'on ait vu en Europe, était devenue incapable d'en user ; elle-même se vit contrainte d'en appeler à la nation, après un siècle et trois quarts d'interruption des Assemblées nationales de l'ancien régime. (C'est vrai ! - Très-bien ! à gauche.)
Je n'ai pas la prétention de vous refaire l'histoire de cette grande année 1789 ; mais enfin, puisqu'on vient de faire ici le procès du 14 juillet, puisqu'on a symbolisé, dans ce petit acte de guerre qu'on appelle la prise de la Bastille (Rires ironiques à droite) et qui est un très-grand événement historique, tout l'ensemble de la Révolution, il faut bien que nous nous rendions compte, en quelques mots, de la situation où étaient alors Paris et la France.
Le 17 juin 1789, le Tiers Etat s'était déclaré Assemblée nationale. Le 20 juin, la salle de l'Assemblée nationale fut fermée par ordre de la cour. Vous savez où se transporta l'Assemblée, à la salle du Jeu de Paume ! Vous savez aussi quel serment elle y prononça ! L'ère moderne tout entière est sortie de ce serment. Le 23, déclaration du roi annulant tous les actes de l'Assemblée nationale et la sommant de se séparer. L'Assemblée ne se sépara pas. La cour parut céder. Mais, le 11 juillet, le ministre populaire, qui était l'intermédiaire entre la cour et le pays, M. Necker, fut congédié, remplacé par un ministère de coup d'Etat ; en même temps, on appela, on concentra autour de Paris une armée entière, une armée, ne l'oubliez pas, messieurs, en très-grande partie étrangère. (à gauche. C'est vrai ! Très-bien !)
Et le même jour, le nouveau conseil décida l'émission de cent millions de papier-monnaie, attendu qu'il ne pouvait plus espérer obtenir des ressources de l'Assemblée nationale. C'était la préface de la banqueroute, comme la préface d'un coup d'Etat. Le malheureux Louis XVI était retombé dans les mains de ceux qui devaient le mener à sa perte. Eh bien, le même jour, dans Paris, vous vous rappelez ce qui se passa au Palais-Royal, cet épisode fameux d'où sortit le grand mouvement des trois journées qui suivirent. Cette petite action de guerre à laquelle je faisais allusion tout à l'heure, en manifestant la force populaire, mit à néant tout les projets arrêtés contre l'Assemblée nationale ; cette petite action de guerre sauva l'avenir de la France. Elle assura l'existence et la puissance féconde de l'Assemblée nationale contre toutes les tentatives de violence qui la menaçaient (Nouvelle approbation sur les mêmes bancs).
On parlait de conflit du peuple et de l’armée, dont il ne fallait pas réveiller le souvenir ; mais contre qui le peuple, soutenu par les gardes françaises, avait-il été engagé, dans les rues, sur les places de Paris, durant les deux journées qui ont précédé le 14 juillet ? Qu’est-ce qu’il y avait autour de Paris et surtout dans Paris ? De l’infanterie suisse, de la cavalerie allemande, de la cavalerie hongroise, dix régiments étrangers, peu de troupes françaises, et c’est contre ces régiments étrangers que les gardes-françaises avaient défendu le peuple et l’Assemblée. Laissons donc ces souvenirs qui ne sont pas ceux d’une vraie guerre civile.
Il y a eu ensuite, au 14 juillet, il y a eu du sang versé, quelques actes déplorables ; mais, hélas ! dans tous les grands événements de l’histoire, les progrès ont été jusqu’ici achetés par bien des douleurs, par bien du sang. Espérons qu’il n’en sera plus ainsi dans l’avenir. (Très bien ! à gauche. - Interruptions à droite.)

A droite. Oui, espérons !

M. Hervé de Saisy : Nous n’en sommes pas bien sûrs !

M. le rapporteur : Nous avons le droit de l’espérer. Mais n’oubliez pas que, derrière ce 14 juillet, où la victoire de l’ère nouvelle sur l’ancien régime fut achetée par une lutte armée, n’oubliez pas qu’après la journée du 14 juillet 1789 il y a eu la journée du 14 juillet 1790. (Très-bien ! à gauche.) Cette journée-là, vous ne lui reprocherez pas d’avoir versé une goutte de sang, d’avoir jeté la division à un degré quelconque dans le pays, Elle a été la consécration de l’unité de la France. Oui, elle a consacré ce que l’ancienne royauté avait préparé.
L’ancienne royauté avait fait pour ainsi dire le corps de la France, et nous ne l’avons pas oublié ; la Révolution, ce jour-là, le 14 juillet 1790, a fait, je ne veux pas dire l’âme de la France, - personne que Dieu n’a fait l’âme de la France, - mais la Révolution a donné à la France conscience d’elle-même (Très-bien ! sur les mêmes bancs) ; elle a révélé à elle-même l’âme de la France. Rappelez-vous donc que ce jour-là, le plus beau et le plus pur de notre histoire, que d’un bout à l’autre du pays, les Pyrénées aux Alpes et au Rhin, tous les Français se donnèrent la main. Rappelez-vous que, de toutes les parties du territoire national, arrivèrent à Paris des députations des gardes nationales et de l’armée qui venaient sanctionner l’œuvre de 89. Rappelez-vous ce qu’elles trouvaient dans ce Paris : tout un peuple, sans distinction d’âge ni de sexe, de rang ni de fortune, s’était associé de cœur, avait participé de ses mains aux prodigieux préparatifs de la fête de la Fédération ; Paris avait travaillé à ériger autour du Champ-de-Mars cet amphithéâtre vraiment sacré qui a été rasé par le second empire. Nous ne pouvons plus aujourd’hui convier Paris et les départements sur ces talus du Champ-de-Mars où tant de milliers d’hommes se pressaient pour assister aux solennités nationales.

M. Lambert de Sainte-Croix : Il faut faire dire une messe !

M. le rapporteur : Nous trouverons moyen de remplacer le Champ-de-Mars. Un peuple trouve toujours moyen d’exprimer ce qu’il a dans le cœur et dans la pensée ! Oui, cette journée a été la plus belle de notre histoire. C’est alors qu’a été consacrée cette unité nationale qui ne consiste pas dans les rapports matériels des hommes, qui est bien loin d’être uniquement une question de territoire, de langue et d’habitudes, comme on l’a trop souvent prétendu. Cette question de nationalité, qui a soulevé tant de débats, elle est plus simple qu’on ne l’a faite. Elle se résume dans la libre volonté humaine, dans le droit des peuples à disposer de leur propre sort, quelles que soient leur origine, leur langue ou leurs moeurs. Si des hommes associés de sentiments et d'idées veulent être frères, ils sont frères. Contre cette volonté, la violence ne peut rien, la fatalité ne peut rien, la volonté humaine y peut tout. Ce qu’une force fatale a fait, la libre volonté le défait. Je crois être plus religieux que personne en proclamant cette puissance et ce droit de la volonté humaine contre la prétendue force des choses qui n’est que la faiblesse des hommes. (Très-bien ! très-bien à gauche.)
Si quelques-uns d’entre vous ont des scrupules contre le premier 14 juillet, ils n’en ont certainement pas quant au second. Quelles que soient les divergences qui nous séparent, si profondes qu’elles puissent être, il y a quelque chose qui plane au-dessus d’elles, c’est la grande image de l’unité nationale, que nous voulons tous, pour laquelle nous nous lèverions tous, prêts à mourir, si c’était nécessaire. (Approbation à gauche.)

M. le vicomte de Lorgeril : Et l’expulsion de demain ? (Exclamations à gauche.)

M. le rapporteur : Oui, je ne doute pas que ce soit là un sentiment unanime, et j’espère que vous voterez unanimement cette grande date qu’aucune autre ne saurait remplacer ; cette date qui a été la consécration de la nationalité française et qui restera éternellement gravée dans le cœur des Français.
Sans doute, au lendemain de cette belle journée, les nuages s’assemblèrent de nouveau, la foudre en sortit : la France, en repoussant d’une main l’étranger, se déchira de l’autre main, mais, à travers toutes les calamités que nous avons subies, à travers tous ces courants d’action et de réaction qui ont si longtemps désolé la France, cette grande image et cette grande idée de la Fédération n’ont pas cessé de planer sur nos têtes comme un souvenir impérissable, comme une indomptable espérance.
Messieurs, vous consacrerez ce souvenir, et vous ferez de cette espérance une réalité. Vous répondrez, soyez-en assurés, au sentiment public, en faisant définitivement du 14 juillet, de cette date sans égale qu’a désignée l’histoire, la fête nationale de la France. (Applaudissements à gauche.)

mardi 13 juillet 2010

Enia : une promotion intrigante !


Dans les Ardennes, tous ceux qui suivent de près ou de loin l'actualité économique et sociale ont encore en mémoire la reprise mouvementée de l'entreprise Enia, située à Glaire, par Michel Grosselin qui a été officialisée le 1er juin dernier. Préservant l'essentiel, c'est-à-dire la poursuite de l'activité et 151 emplois sur les 202 que comptait encore le site industriel, ce choix du tribunal de commerce de Sedan avait alors été présenté comme une grande victoire du volontarisme politique et comme une démonstration des bienfaits des partenariats public-privé ! Pourtant, il suscitait déjà certaines interrogations, dont le MRC 08 s'était entre autres fait l'écho, qui laissaient à penser que l'avenir de la société désormais dénommée Tecsom serait tout sauf un long fleuve tranquille. Une information rendue publique hier soir a confirmé cette impression.

Laquelle ? La nomination au poste de responsable des ressources humaines de l'entreprise de Yannick Vautier qui exerçait jusqu'alors les fonctions de ... délégué syndical CFDT et de secrétaire du comité d'entreprise. Celui qui avait refusé le 28 avril de voter sur le plan de sauvegarde de l'emploi au prétexte "qu'aucun des dossiers présentés n'était recevable en l'état" avant de tourner casaque au point de lancer moins d'un mois plus tard une pétition pour obtenir le ralliement de 2 organismes bancaires encore réticents au plan de reprise de Michel Grosselin ne manque certainement pas de qualités. Mais une telle promotion en si peu de temps ne peut que laisser perplexe ! De là à penser qu'elle constitue un retour d'ascenseur pour service rendu, il n'y a qu'un pas que certains n'hésiteront sans doute pas à franchir ...

mercredi 7 juillet 2010

Transport des lycéens : la Région refuse de prendre le relais du Conseil Général


Petit retour en arrière ! Depuis la création des collèges en 1963, le Conseil Général des Ardennes a pris en charge non seulement l'organisation, mais aussi l'intégralité du coût du transport de tous les élèves dans le département, depuis la première année de maternelle jusqu'à la dernière année de lycée, à la seule condition que le déplacement soit supérieur à 3 kilomètres. Cependant, pour faire face à l'augmentation d'au moins 10 % de ses dépenses sociales attendue cette année, l'assemblée départementale, sur proposition de son Président le sénateur UMP Benoît Huré, a voté en mars le principe de la fin de la gratuité des transports scolaires et en mai l'application de ce principe aux seuls lycéens. Le Conseil Régional, dont l'une des principales compétences est l'entretien des lycées, a alors été sollicité pour assumer, au moins partiellement, le coût financier désormais laissé à la charge des familles. Sa réponse, qui a pris la forme d'un voeu voté le 28 juin par la seule majorité de gauche et dont le texte figure ci-dessous, a le mérite d'être sans ambiguïté :

"Dans sa séance du 21 mai dernier, le Conseil général des Ardennes a décidé de supprimer la gratuité des transports scolaires pour les lycéens. Dorénavant, les familles devront payer entre 50 et 200 euros par élève sur la base d'un quotient familial.
Cette décision va se traduire par une aggravation de la situation sociale des familles et renforcer les difficultés d'accès à la scolarité pour de nombreux jeunes. Une des propositions avancées par le Conseil général consiste à demander au Conseil régional de participer au financement des transports scolaires pour les lycéens.
Nous tenons à réaffirmer qu'il ne s'agit pas d'une compétence de la Région et qu'il serait particulièrement injuste de faire peser sur une autre collectivité territoriale le désengagement financier de l'Etat.
C'est pourquoi le Conseil régional souhaite que le Conseil général des Ardennes cherche à maintenir la gratuité totale des transports scolaires sur son territoire. Cette disposition qui existe depuis 1963 constitue un acquis pour le développement des missions de l'école publique."

Le Conseil Régional a donc dit non ! Il sait que rien n'oblige le Conseil Général à assurer gratuitement les transports scolaires, mais il ne déliera pas pour autant les cordons de sa bourse pour aider les familles des lycéens ardennais. Pour le MRC 08, cette décision, qui semble avant tout motivée par la volonté d'une collectivité de gauche de ne pas tendre la main à une collectivité de droite, est fortement regrettable. Dans la période de difficultés que nous connaissons actuellement, l'heure ne devrait pas être aux bisbilles bassement politiciennes, mais à l'union de tous les acteurs politiques pour soulager au quotidien les difficultés de nos concitoyens ...

mardi 6 juillet 2010

Le chiffre du jour !


2.688 euros ! C’est le montant versé à ce jour par l’Etat pour dédommager la ville de Charleville-Mézières des frais que lui a occasionné la campagne de vaccination contre la grippe A H1N1. Cette pandémie (c’est la même chose qu’une épidémie, mais en beaucoup plus grave !) qui a abouti au 15 juin 2010, d’après les chiffres de l’OMS, à 18.156 décès dans 213 pays n’a bien sûr pas épargné la France (312 décès à comparer aux 1.500 qu’entraîne au minimum chaque année la banale grippe saisonnière) ni les Ardennes qui ont versé leur tribut à la maladie avec … une victime dûment identifiée. Il fallait donc y faire face, tâche à laquelle les services de l’Etat, relayés par une partie du corps médical et la totalité des médias de masse, se sont attelés avec un zèle impressionnant et une réactivité remarquable.

Les collectivités locales ont aussi été impliquées dans cette gigantesque mobilisation, avec l’achat de petits équipements pour leurs administrés (masques respiratoires et désinfectant essentiellement) et parfois la réquisition de locaux pour servir de centres de vaccination. A Charleville-Mézières, ces dépenses de fournitures se sont élevées à 22.332 euros et le coût engendré par la mise à disposition du complexe sportif du Mont-Olympe pendant 4 mois est estimé à environ 25.000 euros. Soit un total dépassant les 47.000 euros ! Le dédommagement versé par l’Etat est donc loin, très loin d’être à la hauteur des frais engagés alors qu’une circulaire datant du 22 octobre 2009 prévoit explicitement le remboursement des collectivités. Pour le MRC 08, il est donc grand temps de rappeler l’Etat à ses engagements, comme l’a fait courageusement Villeurbanne dès le 1er mars, puis 22 autres grandes villes de France toutes tendances politiques confondues le 18 du même mois …