Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


jeudi 31 décembre 2009

2010 : l'année du rebond pour les Ardennes ?


mardi 29 décembre 2009

Les Restos du cœur toujours plus fréquentés dans les Ardennes


S’il est un record qu’au MRC 08 on souhaiterait ne jamais voir battu, c’est celui des bénéficiaires des Restos du cœur. Hélas, il sera pulvérisé cette année dans les Ardennes puisque l’antenne départementale de l’association fondée par Coluche, le clown au grand cœur, vient d’annoncer qu’elle distribuait déjà 5.795 repas par jour, alors qu’on en est seulement à la 3ème des 16 semaines que durera la campagne hivernale. Pour mémoire, le nombre de repas distribué quotidiennement a été de 5.526 en 2008 et de 4.812 en 2005. La hausse s’élève donc à 20 % en 4 ans !

Cette sinistre situation s’explique évidemment par l’augmentation très forte du nombre de chômeurs provoquée par la crise économique qui frappe actuellement de plein fouet les Ardennes. Mais pas seulement ! Au-delà de cette cause conjoncturelle, elle trouve aussi ses origines dans les évolutions de notre société qui aboutissent à la multiplication des familles monoparentales et des jeunes adultes en rupture de famille. De même, l’augmentation sensible parmi les bénéficiaires des retraités et des travailleurs pauvres traduit les faiblesses de notre système de protection sociale et les effets pervers de la libéralisation du marché du travail.

Face à cet afflux, les Restos du cœur ont choisi de ne pas baisser les bras, mais de s’adapter ! Ainsi, après avoir implanté en 2007 un centre de distribution à Bourg-Fidèle pour venir en aide à la population du plateau de Rocroi, ils vont ouvrir le 04 janvier une nouvelle antenne à Vouziers. Ce sera la 18ème du département et la 2ème dans le sud rural des Ardennes. C’est la preuve qu’aucun territoire de notre département, hélas, n’échappe aujourd’hui à la pauvreté. C’est la preuve aussi de la vitalité du réseau de bénévoles sur lequel peuvent s’appuyer les Restos du cœur. Il reste maintenant à espérer que la générosité des Français envers cette association dont l’utilité est reconnue par tous ne faiblira pas, ni cette année, ni les suivantes !

lundi 28 décembre 2009

Les Ardennes renoncent au Critérium international


Dans le monde du cyclisme, toutes les courses n'ont pas la même valeur. La référence suprême, à la fois parce qu'elle une des plus anciennes, la plus exigeante et la plus longue (3 semaines !), est bien sûr le Tour de France. Derrière viennent ses 2 petits frères d'une durée de 2 semaines, le Giro (pour les non-initiés, le Tour d'Italie) et la Vuelta (toujours pour les non-initiés, le Tour d'Espagne). Suivent les compétitions s'étalant sur quelques jours, puis les classiques d'une journée, comme par exemple le terrible Paris-Roubaix. Parmi ces courses, les Ardennes avaient la chance d'accueillir depuis 2001, le très convoité Critérium international, ce triptyque de la route constitué d'une course en ligne le samedi, d'une course de côtes le dimanche matin et d'un contre la montre le dimanche après-midi.

Cette épreuve exigeante, réclamant une préparation sans faille, est depuis sa création en 1932 considérée comme une étape importante dans la préparation du Tour de France. Rien d'étonnant donc que les meilleurs coureurs y participent, pour le plus grand bonheur depuis 9 ans, un record absolu, des Ardennais dont l'amour pour la petite reine n'est plus à démontrer. Il y a quelques mois encore, tout laissait à penser que l'idylle entre le Critérium international et notre département allait se poursuivre puisque Jean-François Pescheux, directeur sportif et technique de la société du Tour de France qui gère l'épreuve, déclarait : "tous les voyants sont au vert. L'accueil, le tracé, les infrastructures, toutes les conditions sont réunies, il n'y a pas de raison pour que cela cesse. Par ailleurs, c'est le souhait d'ASO, du Conseil général des Ardennes et de son président Benoît Huré et de Madame Claudine Ledoux, maire de Charleville. Le contrat liant la cité carolamacérienne au Critérium international pour 3 éditions supplémentaires, sera signé fin juin."

Pourtant, il y a à peine 2 semaines, la triste nouvelle est tombée. La 79ème édition de l'épreuve se déroulera en Corse ! Ce coup de massue, pour les amateurs ardennais de cyclisme mais aussi pour l'économie départementale qui bénéficiait à plein de cet évènement, s'explique par la volte-face du 1er financeur, la municipalité de Charleville-Mézières, qui a considéré que le coût d'environ 120.000 euros était excessif au regard de la couverture médiatique de plus en plus faible et de la baisse des dotations de l'Etat pour l'année 2010. Le 2ème financeur, à savoir le Conseil général, n'ayant pas souhaité augmenter sa participation qui s'était élevée en 2009 à 82.524 euros, la cause était hélas entendue. Comme beaucoup, le MRC 08 le regrette, d'autant que cette décision prive les Ardennes d'un moyen de rayonnement national, voire international. Tout n'est cependant pas totalement noir pour les amateurs de la petite reine dans le département d'origine de Jean Robic puisque aucune ombre ne plane à ce jour sur le Circuit des Ardennes cycliste international, cette belle compétition de 4 jours qui a attiré cette année 126 coureurs provenant de 11 pays différents.

dimanche 27 décembre 2009

La scandaleuse campagne de communication de l'assurance maladie !


D'abord le constat ! En 2008, soucieuses d'enrayer l'envolée des indemnités journalières versées à la suite d'arrêts de travail, les caisses d'assurance maladie ont adopté une batterie de mesures destinées à lutter contre les abus. Parmi elles, outre la très médiatique possibilité de suspendre le versement des indemnités après une contre visite défavorable effectuée à la demande de l'employeur, figuraient l'augmentation des contrôles à domicile, l'entretien avec les médecins les plus prescripteurs avant une éventuelle mise sous accord préalable pour la délivrance d'arrêts maladie et la vérification des ordonnances par les médecins conseil. Le tout, baptisé de façon plutôt paradoxale "maîtrise médicalisée des dépenses de santé" était accompagné d'une campagne de communication ayant pour but de rappeler aux usagers leurs droits et surtout leurs devoirs.

Maintenant, les résultats ! A l'échelle nationale, l'augmentation des indemnités journalières a été sensiblement réduite (+4,2 % en volume et +6,7 % en valeur). A l'échelle régionale, le ralentissement a été encore plus fort, avec des chiffres s'élevant respectivement à +1,5 % et +3,9 %. Par contre, dans les Ardennes, la hausse a continué à un rythme toujours aussi élevé avec +5,8 % en volume et +8,8 % en valeur ... malgré 703 contrôles à domicile en 2008, plus de 6.500 contre visites effectuées à l'initiative des médecins conseils et la mise sous accord préalable de 2 professionnels de la santé. Inacceptable pour la Caisse Primaire d'Assurance Maladie qui a décidé de passer à la vitesse supérieure en effectuant des contrôles les week-end et les jours fériés, en examinant systématiquement les arrêts supérieurs à 4 jours et en menant des opérations spécifiques auprès des 3 entreprises ardennaises pour lesquelles elle verse le plus d'indemnités journalières.

Pour le MRC 08, dont l'attachement au système de protection sociale à la française n'est un secret pour personne et qui a toujours préconisé une gestion efficace des deniers publics, ces mesures vont globalement dans le bon sens. Par contre, nous n'en dirons pas autant de la campagne de communication, dont vous trouverez ci-dessous un exemple, que nous jugeons totalement déplacée, pour ne pas dire ignoble voire odieuse. Pourquoi ? Parce que l'amalgame qu'elle fait entre une infime minorité de fraudeurs et l'immense majorité des salariés placés en arrêt de travail n'a d'autre objectif que de stigmatiser ces derniers, de les culpabiliser et de les faire apparaître aux yeux de la société comme d'infames parasites, nantis de surcroît. C'est à tout point de vue intolérable, d'autant que la CPAM ne s'est même pas donnée la peine de mener une étude épidémiologique pour essayer de comprendre les raisons de cette triste particularité ardennaise.


samedi 26 décembre 2009

Cynisme ou triste réalité ?

Dans un discours prononcé le 18 décembre 2006, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur et candidat à la fonction de Président de la République, avait annoncé avec force : "je veux que d'ici à 2 ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid". Passons sur l'erreur d'analyse qui consiste à penser que des personnes meurent de froid alors qu'en réalité elles meurent de pauvreté (c'est l'impossibilité de payer un loyer qui est la cause première de la multiplication des SDF !) et regardons la situation 3 ans après cet engagement électoral. Le constat est accablant : 330 personnes sans domicile fixe sont décédées dans la rue entre le 1er janvier et le 15 décembre de cette année. A ce jour, du fait de l'absence de grosse métropole, les Ardennes échappent à ce triste phénomène qui n'est pas à la gloire de notre société dans laquelle l'ultra richesse côtoie l'ultra pauvreté. Cependant, au MRC 08, nous savons, comme tous ceux qui observent la réalité sociale, que les SDF existent dans notre département. Pour le moment, leur prise en charge par les structures d'hébergement d'urgence est satisfaisante. Mais il n'est pas interdit de penser que l'écart croissant de richesse entre les inclus de la société et les exclus puisse, hélas, se traduire par des scènes de ce type :


jeudi 24 décembre 2009

Noël : les temps changent, les menus aussi !

Depuis l’extraordinaire coup marketing tenté et réussi dans les années 1930 par la firme américaine Coca-Cola, le Père Noël et son traîneau ont remplacé Saint Nicolas et son âne. La nuit du 24 au 25 décembre est ainsi devenue celle où les cadeaux, pour le plus grand bonheur des enfants, arrivent au pied du désormais incontournable sapin. Pour les adultes, au-delà de la traditionnelle messe de minuit qui reste un des rares moments où les églises se retrouvent pleines à craquer, elle est devenue synonyme de retrouvailles familiales autour d’une table plus richement garnie qu’à l’habitude. C’est le réveillon, dont l’attente permet de supporter ces terribles journées au cours desquelles la nuit progresse inexorablement au détriment du jour, qui a toujours reposé pour être un succès sur le menu suivant :


Hélas, cette année, les choses risquent fort de se passer différemment dans notre département ! Pourquoi, êtes-vous certainement en train de vous demander en pensant qu’il n’y a aucune raison de changer une tradition si bien admise ? A cause de la crise économique, bien sûr, cette conséquence des excès du capitalisme financier mondialisé qui a touché de plein fouet l’industrie de la sous-traitance automobile, sur laquelle repose une part importante de l’économie ardennaise, et à un degré moindre les autres branches d’activité. A cause aussi de la politique néo-libérale du gouvernement dont on voit maintenant qu’elle rogne insidieusement les revenus des ménages, tout en multipliant non les petits pains mais les licenciements et les salariés victimes de chômage partiel. Pour le MRC 08, le menu de Noël 2009, concocté par le duo Sarkozy-Fillon, aura donc un goût amer que l’on peut résumer ainsi :

Impôts salés à volonté
(hors bénéficiaires du bouclier fiscal)
Libertés grillées
(au choix : vidéo surveillance ou vidéo protection)
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Assiette de promesses soufflées
Gratinée de revenus allégés
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Salade de baratin façon Rethel
Plateau de chômage, accompagné de son CTP
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Flambée des prix
Gelée de crédits
(TVA allégée pour le restaurateur)

Quant aux enfants, il leur faudra retrouver les vertus de l’imagination et s’imprégner du fait que, dans l’économie qui se développe, le virtuel est plus important que le réel !


mardi 15 décembre 2009

Le chiffre du jour !


9.000 euros ! D'après les comptes prévisionnels de l'agriculture publiés par le ministère de l'Agriculture, c'est le montant du revenu annuel, aides européennes et françaises comprises, que percevront les producteurs français de lait en 2009. Remis sur une base mensuelle, cela représente 750 euros ... soit même pas les 3/4 du SMIC. Cet effondrement de 54 % par rapport à 2008 est le résultat du déséquilibre dans la loi de l'offre (production annuelle en hausse de 5 %) et de la demande (vente annuelle en hausse de 3 %) qui a servi de base aux autorités pour fixer le prix du lait à un niveau ridiculement bas. Socialement, ce chiffre signifie le retour dans les campagnes françaises d'une catégorie qui en avait disparu depuis les années 1960, celle des agriculteurs pauvres. Économiquement, il permet d'anticiper une vague sans précédent de faillites, dont certaines seront accompagnées, mille fois hélas, par des suicides. Politiquement, c'est la confirmation de l'impasse économique et de l'inhumanité auxquelles aboutissent les politiques néo-libérales qui servent de ligne directrice tant au gouvernement français qu'aux eurocrates de Bruxelles. Pour le MRC 08, il est donc inacceptable. C'est pourquoi nous renouvelons notre soutien plein et entier aux propriétaires des 41.000 vaches laitières du département dans leur combat pour obtenir une régulation du marché du lait qui soit à la fois plus juste et plus soucieuse de l'avenir à long terme de cette filière dont chacun sait bien qu'on ne pourra pas se passer.

dimanche 13 décembre 2009

Le MRC pour le maintien de l'histoire-géographie en terminale scientifique


"La suppression de l’enseignement de l’histoire-géographie en terminale scientifique, orientation qui concerne plus de la moitié des lycéens de la filière générale, montre combien Luc Chatel renonce, dans sa réforme du lycée, à faire de la formation du citoyen une priorité, en particulier pour ceux des élèves qui se destinent à devenir scientifiques ou techniciens, ingénieurs, cadres issus des écoles de commerce et de gestion ou cadres administratifs… La présence de l’histoire-géographie sous forme optionnelle est trompeuse et démagogique car, en réalité, avec la spécialisation renforcée en mathématique et en sciences, bien peu d’élèves choisiront d’alourdir leur temps d’études.

L’incohérence de cette décision est profonde alors qu’un débat sur l’identité nationale est lancé par le président de la République. Comment comprendre ce qu’est être citoyen français dans le monde d’aujourd’hui, si tous les lycéens ne sont pas en mesure de se forger un jugement à partir de savoirs historiques solides sur leur peuple et les autres peuples et d’une réflexion critique sur la période récente ? Participer à une construction collective et se projeter dans le futur autour d’un destin commun exigent une bonne connaissance du passé.

Etre citoyen français, c’est aussi comprendre les données de la mondialisation, les caractéristiques et les facteurs de la vie et des crises économiques et sociales, la géopolitique avec les rapports de force entre les nations, les interrelations aussi entre les groupes humains et leurs milieux. Ces connaissances sur le monde contemporain sont l’objet de la géographie.

L’histoire et la géographie sont constitutives d’une culture générale dont la maîtrise est un des objectifs de l’école républicaine. Cet acte de rupture avec les humanités et les valeurs républicaines, décidée par le ministre, est inadmissible puisque qu’il éloigne le lycée de la nécessaire formation d’esprits libres et éclairés. Le ministre Luc Chatel s’enferme, sous prétexte de rééquilibrage des filières, dans une vision utilitariste de l’enseignement.

C’est pourquoi, le Mouvement Républicain et Citoyen soutient les nombreuses protestations qui s’expriment pour demander le retour à un enseignement obligatoire d’histoire-géographie en terminale scientifique."

jeudi 10 décembre 2009

Les Ardennes, département sous-aidé par l'Etat


75,8 millions d'euros ! C'est la différence entre les 634.763.467 euros de dépenses totales effectuées en 2008 par l'Etat dans le département (dépenses de personnel, dépenses de fonctionnement des services de l'Etat, dotations et subventions aux collectivités, aux ménages et aux entreprises) et les 558.879.828 euros de recettes totales qu'il y a recouvrés la même année (impôts directs, TVA, droits d'enregistrement et timbres, impôt sur les sociétés). Cette somme rondelette figure au début de la plaquette, joliment colorée, intitulée "intervention financière de l'Etat dans le département des Ardennes en 2008" que vient de rendre publique la préfecture. Pour Jean-François Savy, le plus haut représentant de l'Etat dans le département, elle confirme "le rôle majeur joué par l'Etat dans le développement économique et social du territoire" et elle est la preuve que "l'Etat a maintenu son effort financier à un haut niveau".

Le souci d'information qui a certainement guidé les auteurs de ce document les a amené à détailler, poste par poste, la ventilation des recettes et des dépenses de l'Etat. Pour une meilleure compréhension, un rappel des données de 2007 et de 2006 figure même dans le récapitulatif final. Cette plaquette officielle constitue donc un précieux outil pour ceux qui s'intéressent à l'action de l'Etat dans les Ardennes. En réalité, elle va même plus loin : c'est une véritable machine de guerre destinée à démontrer de façon mathématique, donc indiscutable, aux éventuels mal-pensants prompts à accuser l'Etat de ne pas aider suffisamment notre territoire qu'ils ont tort et feraient mieux de trouver d'autres coupable à la situation économique et sociale sinistrée des Ardennes. Du bel ouvrage, incontestablement, mais que le MRC 08 considère, après réflexion, comme une action de propagande et non pas comme un acte d'information, étant donné qu'il ne résiste pas à une analyse critique.

Pourquoi cette position ? Pour 3 raisons ! D'abord parce que si les dépenses de l'Etat dans notre département ont augmente entre 2006 et 2008 de 5,3 %, ce qui n'est pas négligeable et supérieur aux 3,4 % d'augmentation des prélèvements, cette hausse globale cache une diminution de 2 % des dépenses de personnel et de 1,5 % des dépenses de fonctionnement des services de l'Etat : en clair, loin d'augmenter sa présence dans les Ardennes, l'Etat continue sa politique de désaménagement du territoire, pour ne pas dire d'abandon, et ce ne sont les fermetures cette année du CEC, de dizaines de postes d'enseignant et de plusieurs tribunaux qui amélioreront la situation. Ensuite, si l'Etat est bien le 1er employeur avec 5657 salariés, cela représente un taux d'encadrement de la population de 1 fonctionnaire pour 50 habitants ... contre 1 pour 33 à l'échelle nationale : la différence n'est pas minime, chacun en conviendra. Enfin et surtout, parce que si l'Etat dépense plus d'argent dans le département qu'il n'en prélève, cela n'a rien d'exceptionnel : le budget de la France n'est-il pas globalement déficitaire ? Toute la question est de savoir si l'Etat fournit le même effort financier dans les Ardennes qu'ailleurs. A la lecture de la plaquette préfectorale, on devrait répondre oui. Hélas, les dépenses de l'Etat étant supérieures de 17,9 % à ses recettes au niveau national et de 13,6 % dans notre département, il faut bien reconnaître que non. Pour que le compte y soit, il aurait fallu que l'Etat ait investi 24,1 millions d'euros de plus que les 75,8 millions fièrement mis en avant !

De grâce, Monsieur le Préfet, cessez donc de nous faire prendre des vessies pour des lanternes et consacrez plutôt votre énergie, par exemple, à mettre hors d'état de nuire les patrons voyous qui ont sévi ou sévissent encore dans notre département.

lundi 7 décembre 2009

Il faut sauver l'histoire-géographie en Terminale Scientifique


Si la réforme du lycée ne sera présentée officiellement que jeudi matin, on en connaît déjà aujoud'hui le contenu. Parmi les différentes mesures qui seront annoncées, dont certaines vont dans le bon sens, une a fait bondir non seulement les plus éminents universitaires de notre pays mais aussi bon nombre d'acteurs politiques majeurs : la rétrogradation au rang d'option de l'enseignement de l'histoire-géographie en classe de Terminale Scientifique ! Le ministre de l'Education Nationale a eu beau clamer que cette décision sera compensée par une augmentation des heures d'enseignement de l'histoire-géographie en Première scientifique pour les ramener au niveau de celles dispensées dans les autres filières d'enseignement général (4h au lieu de 2h30), il n'a convaincu personne : une année d'enseignement à 4 h00 n'équivaudra jamais à 2 années d'enseignement à 4 heures, quel que soit le niveau supposé des élèves. L'effet de cette mesure sera donc de priver la moitié des lycéens de la filière générale de la possibilité de se situer dans le temps et dans l'espace, de questionner le passé pour se former un jugement sur le présent, bref d'entamer un processus d'abaissement culturel et d'amnésie générale. C'est pourquoi, dans l'édition du 05 décembre du JDD, un appel au maintien de l'histoire-géographie en Terminale Scientifique a été lancé par des spécialistes du sujet. Le MRC 08 vous le communique en intégralité ci-dessous, ainsi que le lien qui vous permettra de signer la pétition en ligne afin de mettre fin à ce début de processus de crétinisation :

"La décision envisagée par M. le Ministre de l’Education nationale, dans le cadre de la réforme des lycées, de rendre optionnelle l’histoire-géographie en terminale scientifique ne peut que susciter la stupéfaction par son décalage avec les nécessités évidentes de la formation des jeunes Français au début du XXIe siècle. A l’heure de la mondialisation, les futurs bacheliers scientifiques n’auraient donc nul besoin de se situer dans le monde d’aujourd’hui par l’étude de son processus d’élaboration au cours des dernières décennies, pas plus que par l’analyse de sa diversité et des problèmes qui se posent à la planète et à son devenir. En outre, ils se trouveront dans l’impossibilité d’accéder à certaines formations supérieures de haut niveau pour lesquelles la connaissance de l’histoire et celle de la géographie sont indispensables et vers lesquelles ils se dirigent en nombre croissant.
Au moment où le président de la République et son gouvernement jugent urgent de lancer un grand débat sur l’identité nationale qui doit mobiliser le pays, cette mesure va priver une partie de la jeunesse française des moyens de se faire de la question une opinion raisonnée grâce à une approche scientifique et critique, ouvrant ainsi la voie aux réactions épidermiques et aux jugements sommaires. Il est impératif d’annuler cette décision, inspirée par un utilitarisme à courte vue, qui se trouve en contradiction avec les objectifs proclamés du système éducatif français sur le plan de la formation intellectuelle, de l’adaptation au monde contemporain et de la réflexion civique des futurs citoyens."


Signataires:
Jean-Pierre Azéma (historien), Antony Beevor (historien, université de Londres), Jean-Jacques Becker (historien), Serge Berstein (historien, Sciences-Po), Pierre Cosme (historien, université Paris-I), Alain Finkielkraut (philosophe, Ecole polytechnique), Jean-Noël Jeanneney (historien, Sciences-Po), André Kaspi (historien), Jacques Le Goff (historien), Hervé Le Bras (démographe, Ined et EHESS), Evelyne Lever (historienne, CNRS), Pierre Milza (historien), Michelle Perrot (historienne), Antoine Prost (historien), Jean-Pierre Rioux (historien), Jean-François Sirinelli (historien, Sciences-Po), Benjamin Stora (historien, universités Paris-VIII et Paris-XIII), Jean Tulard (historien), Annette Wieviorka (historienne, CNRS), Michel Winock (historien, Sciences-Po).
Ont apporté samedi leur soutien depuis l’appel publié dans la première édition du JDD:
Abd Al Malik (artiste), Eliette Abécassis (écrivain), Laure Adler (journaliste écrivain), Pierre Arditi (comédien), Martine Aubry (Premier secrétaire du PS), Guillaume Bachelay (Secrétaire national du PS à l’industrie), Claude Bartolone (député PS), Jean-Christophe Cambadélis (député PS), Jérôme Clément (PDG d’Arte), Boris Cyrulnik (psychiatre et neurologue), Philippe Delerm (écrivain), Harlem Désir (député européen), Marc Dugain (écrivain), Cécile Duflot (secrétaire nationale des Verts), Laurent Fabius (député PS, ancien Premier ministre), Bruno Julliard (secrétaire national à l’éducation du PS), Hervé Hamon (écrivain), Robert Hue (sénateur CRC-SPG), Jack Lang (député PS, ancien ministre de l’Education nationale), Maurice Leroy (député NC), Philippe Meirieu (professeur d’université), Pierre Moscovici (député PS), Michel Onfray (philosophe), Mona Ozouf (historienne),Vincent Peillon (député européen PS), Olivier Nora (PDG éditions Grasset et Fayard), Ségolène Royal (présidente du conseil régional de Poitou-Charentes), François Rebsamen (Sénateur PS), Marielle de Sarnez (vice-présidente du Modem et députée européenne), Manuel Valls (député PS)


dimanche 6 décembre 2009

Téléthon : les Ardennais à la fois actifs et généreux !

Apparu dans les années 1950 aux Etats-Unis pour aider les malades d'infirmité motrice cérébrale, le téléthon - contraction des mots télévision et marathon - est un programme télévisuel de plusieurs dizaines d'heures dont le but est de recueillir, en faisant appel à des artistes soutenant la cause, des dons dont les promesses sont reçues par un standard téléphonique et affichées en temps réel sur un compteur situé sur le plateau. Ce concept a depuis été repris dans de nombreux pays et il a gagné la France sous l'impulsion de l'AFM (association française contre les myopathies) qui y a organisé la 1ère édition en 1987 avec un succès au-delà de toutes les espérances puisque, avec 181.327.459 francs (eh oui, c'était la monnaie de l'époque), il avait fallu peindre à la main sur du bois un 9ème chiffre devant les 8 du compteur électronique ! Depuis, la générosité des Français ne s'est pas démentie puisque les sommes obtenues chaque année ont progressé jusqu'au record de 101.472.581 euros (c'est la monnaie d'aujoud'hui) atteint en 2006.

Cette collecte populaire, dont on murmure qu'elle fait partie des plus grosses du monde, a connu ces 3 dernières années une légère diminution, que certains imputent aux évêques de France qui ont demandé aux catholique de ne plus y participer au prétexte que les fonds servent en partie à la recherche sur des embryons humains qui sont détruits au cours des expériences. Cependant, avec 90.107.555 euros recueillis en 2008, elle reste de loin la manifestation la plus soutenue par les Français, parmi lesquels figurent en bonne position les Ardennais qui ont versé l'an dernier 510.892 euros, soit 23 % de plus que la moyenne nationale par habitant ! Qu'en sera-t-il cette année, avec les dégâts de la crise économique sur le pouvoir d'achat de nos compatriotes et la polémique déclenchée par Pierre Berger, président de Sidaction, qui a accusé le téléthon de "parasiter la générosité des Français", étant donné que l'AFM n'utilise pas toutes les sommes récoltées puisque son bilan pour 2008 fait état de produits financiers atteignant 6,6 millions d'euros ? Bien malin qui peut actuellement le dire, mais on le saura de façon précise dans quelques heures.

En attendant, une chose est sure, les Ardennais participeront activement à cette 23ème édition puisque 133 manifestations sont prévues à travers tout le département, des plus grosses villes comme Charleville-Mézières et Sedan aux petits villages de Bayonville et Champigneul sur Vence qui dépassent de peu 100 habitants. Les activités proposées seront aussi d'une grande diversité, des plus traditionnelles, comme les ventes de gaufres ou de crêpes, les lotos et les compétitions sportives, aux plus originales comme le relais avec dévidoir des sapeurs-pompiers à Auvillers-Les- Forges, le concours de la plus grande écharpe à Carignan ou la visite de l'intérieur de Woinic et de son plateau tournant par Eric Sleziak soi-même à Saulces-Monclin. Parmi toutes ces manifestations auxquelles le MRC 08 vous encourage vivement à participer, celle qui risque de marquer le plus cette édition sera certainement l'incroyable fresque humaine réalisée à Signy l'Abbaye par 500 élèves de l'école primaire et du collège qui se sont réunis en tee-shirts blancs pour former les contours du département des Ardennes avec le numéro d'appel du téléthon comme vous pouvez le voir ci-dessous :