Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


lundi 27 juin 2011

Aubrives : un conseil municipal entre abattement et fadaises !

Lundi dernier, veille de la fête de la musique ou du solstice d’été, c’est selon, a eu lieu une réunion du conseil municipal à laquelle, conformément à une habitude qui est malheureusement en train de s’ancrer, ont assisté seulement 9 des 15 personnes élues en mars 2008. A l’ordre du jour figuraient 18 sujets, dont aucun ne semblait a priori devoir entraîner de grandes discussions, ce qui laissait augurer d’une séance à la fois calme et rapide. Cela a-t-il été le cas ? Oui et non ! Je m’explique. Autour de la table du salon d’honneur de la mairie ont siégé, une fois n’est pas coutume, non pas des énergumènes surexcités profitant de l’effet de meute pour multiplier les sarcasmes et les invectives, mais des êtres policés prenant soin de mesurer leurs paroles et rappelés immédiatement à l’ordre par leur chef au moindre dérapage. Une véritable révolution comportementale qui avait quelque chose de surréaliste et qui, pour tout dire, ressemblait davantage à de l’abattement ou à de la lassitude qu’à un goût soudain pour le débat argumenté et serein !

Par contre, la rapidité à laquelle on pouvait s’attendre à la lecture de l’ordre du jour n’a pas été au rendez-vous puisque la réunion a duré environ 1h30. A qui la faute ? A notre bon maire qui nous a gratifiés en début de séance d’une longue déclaration dans laquelle figuraient les rajouts qu’il souhaitait voir apporter au procès-verbal de la séance précédente. Pour faire simple, lui qui avait refusé de répondre aux quelques questions que je lui avais posées sur le compte administratif 2010, c'est-à-dire sur le document qui permet de vérifier l’écart entre les opérations prévues au budget primitif et celles effectivement réalisées, a considéré qu’il avait suffisamment d’éléments en sa possession pour répondre à mes critiques et qu’il se devait de le faire. Après 2 mois d’investigations, il était temps ! J’ai donc entendu, sur le mode pitoyable du "si j’avais connu la question posée voilà ce que j’aurais dit", que l’affectation fantaisiste de certaines dépenses afin de minorer la ligne fêtes et cérémonies que j’avais dénoncée était impossible puisque les comptes sont à la disposition de tous et vérifiés par un receveur municipal. Soit, mais alors pourquoi avoir inscrit, comme vous pouvez le voir sur le document ci-dessous le repas pour la journée de la Femme et la projection du mondial 2010 sur les lignes frais de colloques et séminaires et divers ?

Parmi les autres fadaises auxquelles j’ai eu droit, j’ai noté aussi que si la ligne fêtes et cérémonies avait été dépassée, les dépenses étaient tout de même contenues et qu’il "fallait apporter du positif aux habitants en période de crise, pas de la morosité". Ou encore que si le chapitre charge de personnel s’était élevé à 365.993,68 euros au lieu des 468.200 prévus, cela représentait une sous-réalisation de 22 % et non pas une surévaluation de 28 % comme je l’avais affirmé, ce qui est pourtant rigoureusement la même chose. Mieux, pour les dépenses d’investissement qui n’ont été réalisées qu’à 61 % de ce qui était prévu, l’écart a été justifié par des causes indépendantes de la volonté de la municipalité, à savoir l’absence de subvention et la non-réalisation des travaux prévus par le SIDEP. Enfin, cerise sur le gâteau, j’ai même entendu que l’emprunt de 300.000 euros inutilement souscrit l’an dernier et qui nous a déjà coûté pas loin de 6.000 euros d’intérêts est en réalité une bonne affaire puisqu’il a été contracté au moment où les taux étaient les plus bas ! Voilà pour cette péroraison qui a certainement demandé beaucoup de travail et de réflexion à son auteur, mais qui n’a hélas rien apporté de constructif.

Et à part ça ? Pas grand-chose, si ce n’est qu’après avoir eu la tête dans les nuages en rêvant à une méga salle polyvalente à dominante sportive d’un coût dépassant largement les 3 millions d’euros, l’exécutif municipal vient de remettre les pieds sur terre et envisage désormais la construction d’un bâtiment deux fois moins cher. Une bonne chose à mon sens, même si la méthode retenue pour faire avancer le projet me parait particulièrement contestable. Les parcelles concernées par l’affouage en 2012 ont aussi été définies et le prix de la part a été fixé à 10 euros pour une quantité de bois estimée en moyenne à 5 stères. Enfin, pour l’organisation des festivités du 14 juillet, le comité des fêtes a demandé et obtenu, sans ma voix, la prise en charge pour 3.669,43 euros de la location d’un chapiteau (avec 2 comptoirs, 35 tables, 150 chaises,...) et de son contrôle de sécurité, ce qui porte l’augmentation des sommes versées à ce comité budgétivore à la bagatelle de 93 % depuis 2009 ! Si j’ai bien compris le long propos liminaire de notre bon maire, il faut considérer que c’est une très bonne chose puisque cela permettra de donner une grande claque à la morosité ambiante, mais en toute sincérité je ne suis pas sûr du tout que cette position soit partagée par la majorité des Aubrivoi(se)s...
LB
(pour une meilleure lecture de ce document reconstitué à partir de l'original distribué aux conseillers municipaux, vous pouvez faire un clic gauche dessus)

dimanche 26 juin 2011

Le chiffre du jour !

1.449.541 euros ! C’est le montant des fraudes sociales découvertes dans les Ardennes en 2010 que vient de rendre public le ministère du budget. Que faut-il penser de ce chiffre, qui représente tout de même plus de 120.000 euros par mois et pas loin de 4.000 euros par jour ? Bien sûr qu’il constitue un préjudice considérable pour la société, d’autant qu’il ne s’agit probablement que de la partie émergée d’un iceberg dont beaucoup - partant du principe que bien des fraudeurs ne se font pas prendre – estiment qu’il est sensiblement plus important. Certains diront même qu’à l’heure où les finances publiques sont au plus mal, où les comptes des organismes sociaux sont tous dans le rouge vif voire écarlate et où le gouvernement est contraint de ne remplacer qu’un fonctionnaire sur deux partants à la retraite pour conserver le précieux triple A décerné à la France par les agences de notation, un tel chiffre représente non seulement une escroquerie inacceptable pour la société mais aussi un mauvais coup porté à l’Etat et à son rôle de protecteur des plus démunis.

Quant au MRC 08 qui a toujours considéré que la loi avait vocation à être respectée par tous et partout, il considère évidemment que cette fraude doit être sanctionnée. Pour autant, nous n’ajouterons pas notre voix au chœur déjà bien fourni de ceux qui profitent de la révélation de ce chiffre pour dénoncer, imitant en cela l’apostrophe bien connue prononcée par Jean Gabin dans "la traversée de Paris", ces "salauds de pauvres" plus prompts à détourner sans vergogne les aides sociales à la première occasion qu’à rechercher dans le travail le moyen d’assurer convenablement leur existence. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avons encore en mémoire qu’en cette même année 2010, l’Etat a reversé, au titre du bouclier fiscal qui plafonne depuis 2007 les impôts directs à 50 % des revenus, un chèque moyen de 40.908 euros à plus de 14.400 privilégiés de la fortune ... et même de 365.000 euros, soit 3 fois le montant mensuel de la fraude sociale dans le département, aux 1.000 premiers contribuables du pays ! Une véritable injustice fiscale permise par la loi qui n’excuse certes pas de se livrer à des fraudes sociales, mais qui permet d’en relativiser, sinon l’existence, du moins le montant que certains se plaisent à présenter comme étant exorbitant.

vendredi 24 juin 2011

JP Chevènement publie dimanche une brochure "Pourquoi je serai candidat"

Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) Jean-Pierre Chevènement va publier dimanche une brochure intitulée "Pourquoi je serai candidat'", dans laquelle il présente "les grandes orientations de sa candidature", a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué. M. Chevènement expliquera "les grandes orientations de sa candidature et les tâches qui attendent le prochain président de la République" dans cette brochure de 24 pages, qu'il publiera dimanche sur son blog et qui est déjà disponible sur le site d'informations en ligne Rue89.

"Redresser l'Europe et la remettre sur la voie de la prospérité par une révision profonde du fonctionnement de la zone euro, fondée sur un dialogue avec l'Allemagne allant au coeur des choses", est le premier axe de l'ancien ministre. Il ajoute: "Nous devons continuer ensemble notre Histoire si nous voulons éviter de sortir de l'Histoire, chacun de son côté", puis précise dans sa brochure: "l'Europe ne doit pas être écrasée dans les pinces de la 'Chinamérique', cette alliance conflictuelle mais objective de l'Hyperpuissance d'hier et de la Superpuissance de demain". Deuxième priorité, "développer une politique industrielle et énergétique valorisant les atouts de la France". M. Chevènement explique notamment dans sa brochure que la leçon à tirer de l'accident de Fukushima est "la nécessité de maintenir l'industrie nucléaire dans le giron de la puissance publique pour le soustraire à une logique de rentabilité à courte vue". Enfin, il faut "fixer à notre pays dans l'ordre intérieur comme dans l'ordre international un cap républicain ambitieux, véritable logiciel de reconquête de son avenir par la France", estime-t-il.

Jugeant que "la France est mal partie", M. Chevènement considère "essentiel que la France redevienne une grande nation politique (...) pour éclairer le chemin de l’Humanité". "C'est cette foi hors du commun qu'on attend du prochain président de la République française", assure-t-il. Le président d'honneur du MRC a plusieurs fois évoqué l'hypothèse de sa candidature à l'élection présidentielle en 2012, mais il a aussi déclaré le 15 juin qu'il n'excluait pas de se rallier à un candidat PS en cas d'accord programmatique avant le scrutin.
(dépêche AFP, vendredi 24 juin, 17h56)

jeudi 23 juin 2011

Chevènement en Algérie pour une "conscience" française du passé

Le nouveau président de l'Association France-Algérie (Afa) Jean-Pierre Chevènement, s'est prononcé mardi à Alger pour une "conscience" française plutôt qu'une "repentance" pour son passé colonial, lors d'une conférence de presse. "La repentance est une suggestion imprégnée d'esprit chrétien. Du point de vue de la République française qui est une république laïque je préfère le travail de la conscience", a déclaré le sénateur du Territoire de Belfort. "Je pense que la France doit être consciente de ce qui s'est passé entre nous", mais a-t-il aussi estimé, "nous avons tous à faire un travail de conscience". Ancien ministre socialiste de l'Industrie, de l'Intérieur et de la Défense, Jean-Pierre Chevènement est président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC).

Nombre d'officiels algériens veulent une repentance ou des excuses de la part de la France, ce que Paris a jusqu'à présent refusé. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé avait déclaré le 16 juin lors de sa visite en Algérie que les Français "n'étaient pas encore prêts" à la repentance et appelé à ne "pas ressasser indéfiniment" le passé colonial.

L'Algérie a vécu 132 ans sous le joug colonial de la France avant qu'elle ne gagne son indépendance par les armes en 1962. "Ce 50e anniversaire je veux que nous le célébrions en regardant vers l'avenir sur ce que la France et l'Algérie peuvent faire ensemble au 21e siècle", a déclaré M. Chevènement, élu président de l'AFA fin janvier, en référence aux célébrations de 2012. "Le problème pour la France c'est qu'elle n'ait pas pensé à acheminer l'Algérie vers l'indépendance, ce qui aurait été le terme tout à fait normal, et c'est vraiment dommage", a-t-il regretté. "Je pense que sur le passé il faut certainement en parler mais en ayant toujours à l'esprit qu'il ne faut pas obscurcir l'avenir", a-t-il cependant déclaré.

Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC) effectue depuis dimanche une visite de cinq jours dans ce pays qui lui a permis de rencontrer nombre de personnalités dont des ministres et il devrait être reçu jeudi par le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. Personnalité très populaire en Algérie, où il était présent en tant que militaire juste avant l'indépendance, il avait été longuement reçu par le président Abdelaziz Bouteflika le 22 septembre dernier lorsqu'il était venu faire deux conférences pour le Centre culturel français.
(dépêche AFP, mardi 21 juin 2011, 18h25)

mardi 21 juin 2011

Intercommunalité : l’impossibilité de satisfaire tout le monde ne date pas d’aujourd’hui !

Dans les Ardennes, l’intercommunalité est une réalité ancienne puisque le 1er regroupement de communes – à ne pas confondre avec une fusion de communes comme celle qui s’est produite en 1966 entre Charleville, Etion, Mézières, Mohon et Montcy-Saint-Pierre pour donner naissance à l’actuelle Charleville-Mézières – a eu lieu en 1988 : c’était le district de la Basse-Meuse, constitué pour garantir le remboursement des dettes contractées par les communes d’accueil de la centrale nucléaire de Chooz B, qui existe toujours aujourd’hui sous le nom de communauté de communes Ardenne Rives de Meuse. C’est une réalité très bien perçue, ce dont le MRC 08 se réjouit, puisque au 1er janvier de cette année, il n’y avait que 11 communes sur 463 qui étaient encore isolées, soit 2,37 % seulement contre plus de 4,5 % à l’échelle nationale. Cependant, le moins que l’on puisse dire est que cette intercommunalité n’a pas toujours fait que des heureux dans notre département !

Ainsi, la commune de Barbaise, après avoir intégré la communauté de communes des Crêtes préardennaises en 1995, a préféré retrouver son indépendance en 1997 tout comme la commune de Marlemont qui est sortie de la Thiérache ardennaise en 2003, un an seulement après y être entrée. Quant à Warcq, elle s’est dressée becs et ongles contre l’arrêté préfectoral d’octobre 2004 qui l’intégrait dans le périmètre de la toute nouvelle communauté d’agglomération Cœur d’Ardenne, officiellement parce que cette décision était perçue comme "la négation absolue du principe élémentaire de démocratie locale" mais plus surement par crainte de devoir assumer une partie des coûts de fonctionnement jugés excessifs du chef-lieu. Cette opposition avait abouti à la création de l’association warcquine de défense des libertés communales, présidée par l’adjoint Bruno Pilard, et elle s’était matérialisée aux fenêtres de nombreuses maisons par l’apposition d’affichettes hostiles à l’entrée dans l’intercommunalité. Parallèlement, des panneaux pavoisés aux couleurs de la commune – le rouge et le noir -avaient été placés le long de la RN 43 pour montrer aux automobilistes de cet axe très fréquenté l’attachement de Warcq à son indépendance et une requête devant le tribunal administratif avait été déposée pour faire annuler la décision du préfet.

Cependant, tous ces efforts avaient fini par se révéler vains puisqu’après avoir été déboutée en 1ère instance au printemps 2007, puis en appel, la commune avait suivi l’avis de son maire et s’était prononcée le 15 mars 2009 par référendum pour l’arrêt des actions en justice. Warcq était donc rentrée dans le rang avec toutefois le goût amer d’avoir été forcée ! Aujourd’hui, c’est au tour de Revin de contester le schéma du préfet qui prévoit, dans le cadre de la refonte de la carte de l’intercommunalité, son rattachement à une nouvelle communauté de communes située essentiellement sur le plateau de part et d’autre de la future A304 et non pas, comme elle le réclamait à cor et à cri, à la communauté de communes Ardenne Rives de Meuse et à son tiroir-caisse bien rempli. Pour le moment, cette opposition s’est traduite par quelques sorties médiatiques de son maire et par l’implantation aux entrées de la ville de panneaux dénonçant la décision du préfet. Ira-t-elle aussi loin que celle de Warcq ? Peut-être, mais au stade actuel de la refonte en cours, personne ne le sait vraiment...

dimanche 19 juin 2011

C’était hélas il y a 25 ans !

Un quart de siècle déjà que l’amuseur public Coluche, qui avait bousculé à la fin des années 1970 les codes établis tant sur scène que dans les médias puis qui avait marqué de son empreinte la société française dans la 1ère moitié des années 1980, nous a quittés ! Bouffon grossier à l’esprit pétomane et roteur pour les uns, grande gueule au grand cœur pour d’autres, il ne laissait personne indifférent, surtout pas les plus démunis de la société pour lesquels il avait fondé en 1985 les Restos du Cœur. Conçus au départ pour faire prendre conscience aux pouvoirs publics du retour de la grande misère en France et de la nécessité d’y faire face, ils devaient avoir une durée de vie très courte. Hélas, ils existent toujours aujourd’hui et ils n’ont jamais connu une fréquentation aussi importante. Ainsi, dans le seul département des Ardennes, ils étaient cet hiver au nombre de 18 dans lesquels 447 bénévoles ont distribué 892.025 repas à 7.118 personnes. Pour le MRC 08, s’il fallait une seule raison pour garder en mémoire présente celui qui avait suffisamment le sens de l’autodérision pour dire de lui "je suis capable du meilleur comme du pire, mais dans le pire c’est moi le meilleur", la voilà...

samedi 18 juin 2011

Et si on réapprenait à dire NON ?

Aujourd’hui, c’est la commémoration du 71ème anniversaire de l’appel lancé par le général de Gaulle sur les ondes de la BBC. Que trouve-t-on de si exceptionnel dans ce texte pour qu’aussi longtemps après, en plus de figurer en bonne place dans de nombreux livres d’histoire, on le célèbre toujours dans toutes les communes de France et de Navarre ? Tout simplement une exhortation adressée à tous les Français, dont l’armée venait à la surprise générale d’être écrasée en à peine 6 semaines par les troupes hitlériennes, à ne pas se résigner à accepter la défaite puisque des forces considérables – l’empire colonial français, le Royaume Uni et ses dépendances dispersées à travers toute la planète, les Etats-Unis et son gigantesque potentiel industriel – pouvaient encore être utilisées pour poursuivre le combat avec des chances réelles de l’emporter. Autrement dit non pas seulement un cri du cœur, mais un cri de la raison pour amener les Français à regarder plus loin que le bout de leur nez et à prendre conscience que la situation immédiate, certes désastreuse, n’était pas forcément définitive. Bref, un plaidoyer pour dire NON au renoncement !

Aujourd’hui, dans la société consensuelle dans laquelle on vit, à l’heure où le politiquement correct est devenu roi, cet appel qui fit entrer le général De Gaulle dans l’histoire fascine de très nombreuses personnes qui, par ailleurs, s’accommodent très bien du formatage intellectuel qu’elles subissent et qui les amène à dire OUI à tout ce qui les entoure. Est-ce à dire que tout est parfait ou simplement acceptable dans notre monde ? Certains l’affirmeront sans doute, mais pas le MRC 08 qui estime nécessaire de dire NON à un certain nombre de situations considérées aujourd’hui comme irrémédiables : la mondialisation telle qu’elle est menée, qui aboutit à l’exploitation des pauvres des pays pauvres par les pauvres des pays riches pour le plus grand bénéfice des riches de toute la planète ; la construction européenne actuelle qui fait la part belle à une technocratie qui a décidé de s’asseoir sur la volonté des peuples, même lorsqu’elle est exprimée de façon démocratique par des votes ; la remise en cause en France du pacte républicain mis en place à la Libération par des mesures qui demandent toujours plus de sacrifices aux personnes défavorisées alors que les cadeaux aux plus riches se multiplient ; la désindustrialisation des Ardennes qui laisse sur le carreau un nombre de plus en plus élevé d’ouvriers dont l’horizon se limite à l’alternance de petits boulots et de longues périodes de chômage ; les dérives de certains élus locaux qui se comportent plus en petits seigneurs, pour ne pas dire en potentats, qu’en véritables représentants de la population qui les a désignés...

Bien sûr, la liste des réalités actuelles auxquelles il faudrait oser dire NON est infiniment plus longue que ces quelques exemples. Utopique, irréaliste, impossible êtes-vous certainement en train de penser, mais sincèrement l’est-ce plus que ce que De Gaulle appelait à refuser dans son fameux appel du 18 juin 1940 ?

vendredi 17 juin 2011

J.P. Chevènement: la "légalisation contrôlée" du cannabis, un "signal désastreux"

Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, a estimé mercredi que la "légalisation contrôlée" du cannabis, proposée par des députés socialistes dans un rapport, serait un "signal désastreux". "Aujourd'hui, je pense que ce serait un très mauvais signal donné vis-à-vis de la jeunesse", a estimé M. Chevènement au cours de l'émission Preuves par 3, diffusée sur Public Sénat en partenariat avec l'AFP.

Concédant qu'"une vue d’ensemble de ce que cela signifierait du point de vue des drogues dans notre pays" était nécessaire, M. Chevènement a toutefois jugé qu'"il y a des résines de cannabis qui sont aussi dures que les drogues les plus dures, et après le cannabis, nous aurions des trafics de cocaïne, d’héroïne, et vous ne changeriez pas les moeurs des trafiquants, des dealers qui empoisonnent nos cités". L'ancien ministre de l'Intérieur (1997-2000) a en outre estimé que "ce débat a déjà eu lieu à l’intérieur du gouvernement de la gauche plurielle. Il opposait Bernard Kouchner, ministre de la Santé, et moi-même". "Moi, comme ministre de l’Intérieur, j’ai toujours été hostile", a t-il rappelé.

Après l'écologiste Stéphane Gatignon, qui a dénoncé le pouvoir mafieux de la drogue dans les "quartiers", la gauche a relancé mercredi le débat sur la dépénalisation du cannabis en prônant, dans un rapport parlementaire, une "légalisation contrôlée" de cette drogue. Afin de "sortir de l'hypocrisie", le groupe de travail du groupe socialiste, présidé par l'ancien ministre de l'Intérieur Daniel Vaillant, préconise la "légalisation contrôlée du cannabis" et la mise en place d'une véritable "filière nationale".
(dépêche AFP, mercredi 15 juin 2011, 18h44)

jeudi 16 juin 2011

C'est parti pour l'épreuve de vérité des lycée(n)s !

Aujourd'hui, c'est le grand jour pour les élèves des classes de Terminales générales et technologiques, celui de la première épreuve écrite du baccalauréat. Ce monument dans l'imaginaire collectif des Français, créé en 1808 par Napoléon 1er, a certes beaucoup évolué, puisque près des 2/3 d'une classe d'âge réussit maintenant à l'obtenir contre seulement 1% en 1880, mais il reste tout de même le 1er grade universitaire qui sanctionne encore la fin des études secondaires et qui ouvre toujours l'accès à l'enseignement supérieur. Un sésame incontournable donc pour tous ceux qui veulent obtenir, en dehors des indispensables métiers manuels bien sûr, un diplôme réellement monnayable dans le monde du travail ! Mais pas seulement puisque le taux de réussite à cet examen, qui s'est élevé l'an dernier toutes séries confondues à 81,35 % dans le département, soit 4 % de moins que la moyenne nationale et surtout 2 % en dessous du chiffre qui était attendu en prenant en compte les spécificités locales, notamment en terme de catégories socio-professionnelles, est un indicateur qui est scruté avec une extrême attention par les services du Rectorat pour distribuer les bons et surtout les mauvais points aux lycées. Autant dire que c'est un enjeu majeur qui commence aujourd'hui, pour les candidats bien sûr dont le MRC 08 se plait à penser qu'ils vont phosphorer plus qu'ils ne l'ont jamais fait au cours de cette année scolaire, mais aussi pour les 12 lycées ardennais qui espèrent bien en profiter pour se faire remarquer positivement par leurs autorités de tutelle.

Bien sûr, comme pour n'importe quel examen un tant soit peu sérieux, il y aura à son issue quelques déçus 
... auxquels nous conseillons de rester dans l'air du temps, c'est-à-dire de POSITIVER, sait-on jamais !

lundi 13 juin 2011

Aubrives : l'impéritie de nos délégués communautaires se confirme !

Avec la fin de l’année scolaire qui approche à grands pas, j’ai retrouvé un peu de temps libre. J’en ai donc profité pour me rendre, comme tous les 6 mois, au siège de la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse afin de consulter le recueil des actes administratifs du 2ème semestre de 2010. Une vraie mine d’informations qui permet de connaître, non seulement les décisions prises pour le (bon) fonctionnement de l’intercommunalité, mais aussi l’activité des 34 délégués communautaires au nombre desquels figure, pour la commune d’Aubrives, le désormais célèbre duo de chasseurs de subventions constitué par notre bon maire, Gilbert Leclercq, et par son ombre, Fabien Prignon. Qu’y ai-je appris ? Beaucoup d’éléments intéressants sur la Communauté de communes, mais seulement trois choses bien décevantes sur nos 2 représentants !

La 1ère est que l’axiome, selon lequel lorsqu’on chasse le naturel il revient au galop, est vrai puisque nos délégués sont retombés dans un de leurs travers d’origine : la présence par intermittence ! Ainsi, sur les 7 séances tenues par le conseil communautaire au cours de ces 6 mois, Fabien Prignon a été absent 2 fois et Gilbert Leclercq 1 fois ... ce qui ne signifie pas que la conduite de ce dernier a été meilleure puisque, contrairement à son alter ego, il n’a pas jugé nécessaire lors de son "empêchement" de donner son pouvoir à qui que ce soit. Certainement que dans son esprit, personne n’était à la hauteur pour le remplacer, ni son 1er adjoint, ni une des 2 suppléantes que compte notre commune ! Pis, lors de la séance du 30 septembre au cours de laquelle il a été considéré comme étant présent, notre bon maire, peut-être saisi d’urgences à répétition, s’est éclipsé à 5 reprises, ce qui l’a empêché d’éclairer l’assemblée de ses lumières sur des sujets pourtant importants comme le découpage des territoires de santé, l’attribution du marché de la collecte des déchets ménagers ou encore l’avenir du parc TerrAltitude.

La 2ème chose notable de ce semestre est que nos délégués, dont l’influence réelle était déjà bien faible à l’intérieur de la Communautés de communes puisqu’ils avaient dû se contenter de strapontins lors de la répartition des fonctions au printemps 2008, comptent encore moins étant donné que lors du conseil communautaire du 4 août 2010, Gilbert Leclercq a renoncé à siéger à la mission locale pour l’emploi des jeunes Nord-Ardennes ... au prétexte que les horaires et les lieux des réunions ne correspondaient pas aux contraintes de son emploi du temps. Une argumentation plutôt surprenante pour un retraité, à moins que ce ne soit un écran de fumée destiné à masquer son désintérêt pour le sort de la jeunesse locale ! Enfin, la 3ème chose que j’ai apprise est que notre bon maire a piqué un coup de sang pendant la séance du 19 août lorsqu’a été avalisée l’implantation de la 4ème zone d’activités communautaire, pour laquelle Aubrives avait fait acte de candidature, à Vireux-Wallerand. Pour la 1ère fois, il s’est même essayé à développer une argumentation, ce qui en soi est plutôt louable. Hélas, elle était tellement boiteuse et tellement ignorante d’une réalité toute simple, à savoir que cette 4ème zone avait pour objectif de permettre l’extension de la scierie Lambert, installée depuis bien longtemps à Vireux-Wallerand, que le président de l’intercommunalité n’a eu aucun mal à l’envoyer sèchement dans les cordes en lui rappelant que "l’intérêt communautaire prime sur l’intérêt des communes".

Au total, entre leur moindre implication et leur unique prise de position particulièrement inopportune, nos délégués communautaires viennent encore de faire perdre 6 mois précieux à Aubrives. Une démonstration de plus, à mes yeux, de leur incapacité – à laquelle il faudra bien un jour se résoudre à mettre un terme - à faire avancer les dossiers communaux...
LB

dimanche 12 juin 2011

Le chiffre du jour !

1.580.000 euros ! C’est la différence entre l’offre financière faite par le groupement mené par Valerian, filiale de la multinationale française du BTP Spie Batignolles, et celui organisé par Urano, la référence ardennaise en matière de travaux publics, pour réaliser la 1ère tranche de ce que l’on appelle dans le milieu du BTP "le chantier du 21ème siècle dans les Ardennes" : l’A304, c’est-à-dire la branche ouest du Y autoroutier ardennais, qui prolongera l’A34 entre Saint-Pierre-sur-Vence, situé au sud de Charleville Mézières, et la déviation de Rocroi qui rejoint la frontière belge. Une somme loin, très loin d’être négligeable donc, dont on aurait pu penser qu’elle serait déterminante pour l’attribution de ce marché financé à près de 45 % par les conseils régionaux et généraux. Hélas, ce n’a pas été le cas puisque c’est le groupement le plus cher, à savoir celui mené par Valerian, qui a été retenu au terme de l’appel d’offres.

Une véritable aberration pour notre quotidien départemental, qui a révélé l’information dans son édition de hier, ainsi que pour les élus locaux et régionaux qui s’étaient battus afin que le marché de l’A304, représentant une enveloppe totale de 330 millions d’euros, soit divisé en 8 allotissements pour permettre aux entreprises ardennaises, dont l’assise financière est assez limitée, d’avoir des chances sérieuses de concourir. Un coup de massue pour l’entreprise Urano, qui sait bien que l’offre financière ne représentait que 55 % de l’offre économique globale, mais qui n’a pas digéré d’avoir été distancée par son concurrent sur les critères relatifs à la démarche de développement durable et au risque et encore moins d’avoir été ridiculisée sur celui de la valeur technique avec une note de seulement 7,5 sur 20 contre 18,25 au groupement mené par Valerian. Surtout, pour les Ardennais(es), c’est un énième report annoncé de la mise en service de l’A304, dont le projet a pourtant été inscrit par le Parlement européen au réseau routier transeuropéen dès 1996 et la décision de construction prise par le gouvernement français en juillet 2001, puisque Urano a décidé de contester l’attribution du marché auprès du tribunal administratif. Et pour le MRC 08, c’est la démonstration que les procédures en vigueur pour l’octroi des marchés publics doivent être améliorées, afin de limiter les risques de contestation, en renforçant le poids des critères objectifs – le prix, entre autres – sur celui des critères subjectifs.

samedi 11 juin 2011

Non au retour des farines animales !

La FNSEA, le principal syndicat des agriculteurs, et l'industrie agro-alimentaire veulent réintroduire l'utilisation de farines animales pour nourrir leur cheptel dès septembre prochain. Une horreur pour toutes les personnes qui, comme nous, n'ont pas la mémoire courte et se souviennent encore de l'épidémie dite de la "vache folle" causée par cette pratique en 1996 et des cas mortels de la maladie de Creutzfeldt-Jakob qui en ont découlé ! C'est pourquoi nous vous invitons à signer, comme plus de 10.000 citoyens l'ont déjà fait, la pétition pour l'interdiction totale et définitive des farines animales en cliquant ici

jeudi 9 juin 2011

Givet : l'inquiétant dossier du "projet d'incinérateur" est enfin public !

Cela faisait bien longtemps qu’on attendait des informations précises sur le projet d’installation sur le Pacog à Givet de la fameuse usine de valorisation énergétique de biomasse, que l’on peut également appeler plus simplement incinérateur. Désormais, nous en avons puisqu’ont été mis en ligne sur le site Internet de la préfecture un résumé non technique de 14 pages, ainsi qu’un plan de la construction projetée et 6 annexes totalisant 357 pages. Un descriptif particulièrement complet donc, qui confirme que les sociétés Paperpower, qui fabriquera un combustible solide à partir de refus de tri de papeteries, et Bioénergie Val de Meuse, qui utilisera ce combustible pour produire de l’énergie thermique et électrique, constitueront un groupement d’intérêt économique qui s’appellera GIE Pointe EnR. De même, comme la presse l’avait déjà annoncé, ces documents montrent toute l’ampleur du projet qui nécessitera un investissement de presque 120 millions d’euros et occupera, autour de ses 2 cheminées de 36 mètres de hauteur, une superficie de 10 hectares dont 70.000 m2 seront clôturés et 47.915 m2 aménagés en constructions et aires imperméabilisées.

Mais ce document va au-delà de la confirmation du peu que l’on connaissait déjà. Il s’évertue à rassurer les riverains de l’installation ! Ainsi, on peut y lire, par exemple, que "tous les procédés qui seront utilisés sont connus et maîtrisés et ne présentent pas de risques technologiques", que "les 11.000 tonnes de déchets ferreux annuels, les 6.000 tonnes de non-ferreux et les 6.000 tonnes de PVC seront récupérés et valorisés" par la société Larno installée à Hierges, ou encore que "tous les rejets dans le réseau des eaux pluviales seront conformes aux normes en vigueur". Mieux, les auteurs de ces documents mettent en avant qu’une station d’épuration des eaux industrielles par micro et par nano filtration sera construite, que des équipements de surveillance des rejets atmosphériques seront installés, que des campagnes d’analyses seront réalisées par un laboratoire agréé et que - même si les effluents aériens seront largement en dessous des seuils réglementaires – leur vitesse d’éjection sera volontairement très élevée afin d’accroître encore la sécurité. Sans compter, cerise sur le gâteau, qu’en plus des 170 extincteurs divers et des 5 chariots de lutte anti-pollution qui équiperont les installations, 19.884 m2 resteront en espaces verts avec des plantations d’essences locales pour améliorer la biodiversité.

De quoi rester zen et n’avoir aucune crainte pour l’avenir ! Pourtant, à bien regarder le dossier, on peut se rendre compte qu’il renferme quelques éléments particulièrement inquiétants. Ainsi, si l’on passe sur le flou artistique qui entoure l’usage qui sera fait de la vapeur (une utilisation totale pour la production d’électricité avec la récupération des quelques thermies restantes pour le chauffage des locaux et la production d’une partie de l’eau chaude sanitaire ... ou avec la mise à disposition de grandes quantités à une société de maraîchage qui construirait à proximité des serres à ciel ouvert), comment ne pas remarquer que l’étude du risque sanitaire lié aux rejets atmosphériques traite de substances pour lesquelles il n’existe pas de valeurs toxicologiques de références ou pour lesquelles les valeurs indiquées ne sont pas considérées comme incontestables ? Comment passer à côté du fait que des rejets sans seuil d’exposition, c’est-à-dire dont l’intensité de l’effet ne dépend pas de la dose mais de la simple présence, auront lieu puisque du cadmium (générateur de cancers pulmonaires) et du 2,3,7,8 TCDD (autrement dit du tétrachlorodibenzo-p-dioxine, plus connue sous le nom de dioxine de Seveso, la plus dangereuse de toutes les dioxines existantes et la seule à être cancérigène) seront émis par l’installation ? Comment ne pas être perplexe par la combustion chaque année de 1,8 millions de Nm3 de gaz naturel, polluant comme chacun sait, pour produire une électricité que l'on présente comme totalement verte ? Et surtout, comment ne pas se rendre compte que dans un rayon de moins de 500 mètres autour des limites du projet se trouvent non seulement le centre aéré Mon Bijou, l’école maternelle Bon Secours, des dizaines d’habitations, sans oublier l’aire de passage des gens du voyage qui sera, elle, en bordure immédiate du site ?

Bien sûr, une analyse plus précise du dossier mis en ligne s’impose, mais ces quelques éléments relevés à la 1ère lecture ne font que conforter le MRC 08 dans son hostilité à ce projet qui semble au total recéler plus d’inconvénients que d’avantages...

Chevènement : "entre Ségolène et moi, le courant passe"

Jean-Pierre Chevènement, président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), invité de Ségolène Royal pour une université participative, a affirmé mercredi soir à Paris: "Entre Ségolène et moi, le courant passe".

Invité à parler de "la France et la République" pour cette université populaire participative de son association Désirs d'avenir à la mairie du IVè arrondissement, M. Chevènement a assuré: "Entre Ségolène et moi, le courant passe". "Je partage avec elle une autre conviction, c'est que nous ne devons pas laisser la France, le patriotisme à la droite qui s'en sert, qui l'instrumentalise à ses fins et qui s'est souvent révélée si peu fidèle à la patrie", a-t-il déclaré vivement applaudi, s'exprimant devant un panneau tricolore.

Mme Royal a été accueillie par des "Ségolène présidente!" fusant des quelque 400 personnes de l'assistance. "L'objet de cette réunion était un débat sur le projet, ce qui peut rassembler le peuple français", a dit après la réunion M. Chevènement, candidat possible à la présidentielle. Sa présence, un soutien à Mme Royal? "Chaque chose en son temps. On va regarder comment tout cela évolue. Je tiens essentiellement à faire passer des idées. C'est ce que j'ai fait modestement ce soir". "Comme vous avez vu, le courant passe même si sur le bilan énergétique nous ne sommes pas en phase", a-t-il précisé. M. Chevènement avait assuré le 4 mai qu'il serait candidat à la présidentielle et officialiserait cette décision à l'automne.

Ex-candidate à l'Elysée, Mme Royal a affirmé qu'elle accueillait "un ami fidèle, un ami engagé qui a donné énormément de son temps, de son intelligence lors de la campagne présidentielle de 2007. Si tout le monde avait été comme Jean-Pierre, sans doute que le résultat aurait été autre!", s'est-elle exclamée, chaleureusement applaudie. La présidente de Poitou-Charentes a salué "un combattant pour la France, un combattant pour la République qui n'a jamais désarmé, jamais hésité (...), jamais louvoyé". Elle a qualifié de "livre décapant" l'ouvrage que l'ancien ministre a publié récemment La France est-elle finie? et estimé que Jean-Pierre Chevènement "livre une méditation sur le destin de notre pays, rend lisible dans toute sa cohérence l'histoire de notre XXè siècle". "Oui, ce soir, nous accueillons un homme d'Etat", a-t-elle lancé, applaudie.
(dépêche AFP, mercredi 8 juin 2011, 21h18)

mardi 7 juin 2011

Aubrives : "bulletin d’information" ou support pour le jeu des 7 erreurs ?

Hier, dans tous les foyers du village a été distribuée la 7ème édition de la gazette illustrée, pardon je voulais dire des "brèves d’Aubrives". Sur le fond, ce numéro est similaire aux précédents, c’est-à-dire rempli de photos vantant les quelques activités organisées par la municipalité ou par son bras payé, le centre social Le Lien, et vide d’information sur les nombreuses actions menées par les autres associations aubrivoises. Un grand classique de propagande qui ne nécessite donc que quelques minutes pour être lu, avant d’être précieusement conservé, non pas dans une bibliothèque ou dans un tiroir de bureau, mais à côté du tas de petit bois qui servira à allumer le prochain barbecue ! Par contre, sur la forme, il est remarquable. Entendez par là qu’il ne peut pas passer inaperçu pour qui sait lire et donc a priori écrire. Pourquoi ? Hélas, mille fois hélas, parce qu’il est truffé de fautes grossières dans la rédaction, comme vous pouvez le voir dans les 3 petits paragraphes ci-dessous qui ont au moins une qualité, la remise au goût du jour d’un amusement traditionnel : le jeu des 7 erreurs, que vous trouverez certainement sans grande difficulté ... auxquelles, par une générosité dont la municipalité d’Aubrives possède seule le secret, a été ajouté un bonus d’une maltraitance supplémentaire de la langue française. Certes, ce n’est pas un crime de ne pas maîtriser toutes les subtilités de la langue de Voltaire, mais pourquoi, lorsqu’on n’en connaît pas les règles élémentaires, ne pas penser à demander à une personne un tant soit peu instruite quelques conseils ?
LB                                                                                                                  



(Pour une meilleure lecture des documents, vous pouvez les agrandir en faisant un clic gauche dessus)

vendredi 3 juin 2011

Un mauvais F.M.I. peut en cacher un bon !

Depuis le 15 mai, tout le monde ou presque sait en France que les initiales F.M.I. signifient Fonds Monétaire International. Pourquoi ? Hélas, ce n’est pas parce que cette organisation internationale, forte de 2.700 salariés originaires de 165 pays et fondée officiellement le 27 décembre 1945 après la ratification par près de 30 pays des statuts adoptés à la conférence monétaire et financière de Bretton Woods en juillet 1944, avait accordé en 2008 des prêts à 64 pays pour un montant total de 16,1 milliards de dollars afin de leur permettre de surmonter des crises "temporaires" de financement de leur balance des paiements courants ! Ce n’est pas non plus parce que la contrepartie de ces prêts était constituée par des programmes d’ajustement structurels draconiens, comme celui qui a abouti à baisser en Roumanie respectivement de 25 % et de 15 % les rémunérations des fonctionnaires et des retraités, tout en ouvrant la voie à une augmentation à 60 heures de la durée hebdomadaire de travail.

Non, c’est tout simplement parce que son directeur général, en l’occurrence un Français présenté par les sondages comme ayant toutes les chances d’être élu Président de la République en 2012, a été arrêté à New York pour une affaire d’agression sexuelle présumée dont tous les médias nous a rebattu les oreilles pendant plus d’une semaine. Aucun moyen d’échapper à cette information qui est passée en boucle, même pour un sourd ou un aveugle ! Pourtant, pour les habitants de la Pointe des Ardennes qui s’intéressent un peu à l’économie de leur territoire, ces 3 lettres correspondent aussi, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, au nom d’une entreprise située à Hierges, sur la ZI des Forges : les Fournitures et Matériels Industriels, une petite SARL créée en 1992 pour faire du commerce de gros d’équipements industriels qui a réalisé en 2009 un résultat net de 22.000 euros pour un chiffre d’affaires de 682.000 euros. Une petite entreprise donc, qui est loin de posséder un budget administratif de 980 millions de dollars par an comme c’est le cas de l’organisation basée à Washington, mais qui se porte bien, qui bénéficie d’une excellente réputation et dont le MRC 08 espère sincèrement qu’elle n’a eu en aucune façon à souffrir de sa dénomination aujourd’hui plutôt mal connotée...   

mercredi 1 juin 2011

La citation (très déplacée) du jour !

"Revin reste bel et bien une ville de la Vallée. Entre Givet et Revin, on peut au moins parler d’une intercommunalité de l’Eglise ! ". Telles sont les paroles prononcées par Bruno Coqueret, abbé de son état, dans un entretien publié dans l’édition du 28 mai de "l’Ardennais" à l’occasion de sa mutation des paroisses de Notre-Dame du Passage (Revin et Anchamps) et de la Vallée de l’ardoise (Fumay, Haybes et Fépin) à celle du Faubourg de Laon à Reims. Bon connaisseur de ce territoire que l’on peut appeler la base de la Pointe, dans lequel il officie depuis 2003, cet ecclésiastique socialement très engagé, au point de participer régulièrement aux actions organisées par ATTAC et d’avoir été un des représentants du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement lors du Forum social mondial de Nairobi, restera dans les mémoires pour avoir soutenu d’une façon tout à fait officielle en février 2007 les employés de l’usine Porcher touchés par le projet de fermeture de la partie fonderie de leur entreprise. Une position peu commune pour un homme d’Eglise, même dans une région ouvrière, qui lui avait valu à juste titre une grande popularité personnelle !

Mais de là à s’immiscer dans le débat actuel sur la refonte de la carte de l’intercommunalité en faisant savoir implicitement qu’il est favorable à l’entrée de Revin dans la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse alors que le Préfet a proposé le rattachement de cette ville à une nouvelle intercommunalité qui serait située en grande partie sur le plateau de Rocroi, il y a un pas que l’abbé Coqueret n’aurait jamais dû franchir. Pourquoi ? Pardi, parce que depuis la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat du 9 décembre 1905, la République française est LAÏQUE ! Autrement dit, comme le résumait si bien Victor Hugo, l’Eglise doit rester chez elle et l’Etat chez lui afin qu’il n’y ait pas de confusion navrante entre des ouailles obéissantes et des citoyens utilisant leur esprit critique. Pour le MRC 08, cet écart doit donc être condamné, et ce d’autant plus fermement que notre ecclésiastique sur le départ n’en est pas à sa première remise en cause de la laïcité. En décembre 2009 déjà, c’est lui qui s’était fait remarquer en organisant une cérémonie religieuse à Fumay à laquelle avait participé es qualité le maire de la ville. Nous profitons aussi de l’occasion pour rappeler que, contrairement à ce que certains semblent croire, la laïcité n’est légalement à ce jour affublée d’aucun qualificatif : elle n’est ni ouverte, ni positive, elle est, c’est tout et elle a vocation à être appliquée partout et par tous. Qu’on se le dise...