"Lorsque j’ai rejoint le MRC en
2003, il représentait une des formations les plus novatrices et originales du
système politique français. Au courant républicain, il joignait des aspects
intéressants des deux autres composantes de la gauche, la social-démocrate et
même la radicale. Sur la politique européenne, sur l’éducation, sur
l’intégration ou encore sur la politique étrangère, il était le seul à offrir
des positions à la fois réalistes et visionnaires. La personnalité de son
principal dirigeant, ancien ministre de Mitterrand et candidat aux
présidentielles, lui donnait une audience nationale. Cet élan, encore vivace
après la percée des présidentielles 2002, était nécessaire, au premier chef,
dans le département des Ardennes, où j’ai représenté le mouvement comme
trésorier.
Aujourd’hui, après bien des
occasions manquées, après surtout l’incapacité de tirer parti de la victoire au
référendum de 2005, le retrait prévisible de Jean-Pierre Chevènement de la vie
politique laisse d’ores et déjà la place à une nouvelle donne, comme vient d’en
témoigner la position du parti sur le budget 2013. Sans préjuger de ce qui sera
négocié et décidé dans les mois suivants, l’intégration actuelle à la galaxie
socialiste me paraît suffisamment stérile pour que je renonce à lui accorder ma
très modeste caution. Je ne désire pas non plus cautionner une éventuelle
transformation en un think tank politiquement correct. Sans rien renier de mon
estime pour le fondateur du MRC, je démissionne donc de cette formation et
consacrerai désormais mon activité militante au Parti de Gauche, qui a
l’avantage d’allier l’opposition du MRC à l’Europe libérale et une visibilité
nettement plus grande, en particulier lors des grandes échéances électorales".
(communiqué de Boris Spirta, 27 septembre 2012)
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