Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


dimanche 5 septembre 2010

Chevènement n'exclut rien pour 2012 !


Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement, a annoncé dimanche qu'il décidera à l'automne 2011 s'il se présente à l'élection présidentielle de 2012 ou s'il soutient le candidat que le PS doit désigner par les primaires. M. Chevènement s'exprimait après un débat avec François Hollande en clôture de l'université d'été de son mouvement, qui a travaillé pendant deux jours à Valence (Drôme) sur trois thèmes: sortir de la logique des marchés financiers, la crise de la zone euro, et refaire de la France un grand pays industriel et technologique.

Annonçant qu'il rencontrerait la numéro un du PS Martine Aubry le 15 septembre, le fondateur du MRC n'a pas exclu d'être candidat à l'élection présidentielle de 2012, comme en 2002 : "Je ne renie rien de mon discours de 2002: modifier le fonctionnement de la BCE, donner plus de pouvoirs au Conseil européen...". Il n'exclut pas non plus de soutenir le candidat qui doit être désigné par les primaires du PS à l'automne 2011 : "si ce candidat est un candidat républicain et si sur les points essentiels il va dans le bon sens, nous pourrions peut être le soutenir". "Le MRC prendra une décision courant 2011, probablement à l'automne 2011", a-t-il dit. M. Chevènement a répété que le MRC ne participerait pas à ce processus des primaires que le PS doit organiser.

Sur les retraites, le sénateur juge que "le projet peut être amélioré sur la pénibilité ou l'âge de la retraite à taux plein des femmes". La question du recul de l'âge légal de 60 à 62 ans "est ouverte si nous obtenons des compensations" sur ces points, a-t-il dit, à deux jours de l'examen du texte à l'Assemblée et des manifestations syndicales contre la réforme. "Je ne veux pas participer à ce qui ressemble de plus en plus à un lynchage" a-t-il dit au sujet du ministre du Travail Eric Woerth, qui "a commis des erreurs: il ne pouvait être ministre du Budget et trésorier de l'UMP". Enfin, l'ex-ministre de l'Intérieur de Lionel Jospin s'oppose à la déchéance de nationalité après naturalisation en cas de meurtres sur des policiers: "c'est un principe républicain. On ne peut pas distinguer les Français en fonction de leur origine".

(Dépêche AFP, dimanche 5 septembre 2010)

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