Quelques rappels pour les non-initiés. Le Y est une lettre de notre alphabet, la 25ième, c'est à dire l'avant-dernière (attention aux déductions hâtives des mal-pensants: ce n'est pas ce classement qui est à l'origine du lien entre cette lettre et notre département!). C'est aussi une lettre très appréciée des mathématiciens qui l'utilisent sans restriction dans les équations, ces formulations codées qui peuvent donner des maux de tête et qui pourtant ont toujours une solution (attention aux déductions hâtives des optimistes de nature: ce n'est pas l'existence systématique d'une solution qui est à l'origine du lien entre cette lettre et notre département!). C'est surtout une lettre très prisée par les personnalités, politiques ou autres, qui comptent dans notre département et qui se la sont appropriée au point de créer cette expression que l'on entend si souvent: le Y ardennais.
Qu'est-ce donc que cette chose? Comme le Y qui est constitué d'un trait vertical inférieur prolongé par 2 traits obliques divergents supérieurs, le Y ardennais est une autoroute qui relie Reims à Charleville-Mézières (le trait vertical inférieur) et qui est prolongée d'une part à l'est vers Sedan et par delà vers la Belgique et d'autre part à l'ouest vers Rocroi et par delà vers la Belgique.
Qu'est-ce donc que cette chose? Comme le Y qui est constitué d'un trait vertical inférieur prolongé par 2 traits obliques divergents supérieurs, le Y ardennais est une autoroute qui relie Reims à Charleville-Mézières (le trait vertical inférieur) et qui est prolongée d'une part à l'est vers Sedan et par delà vers la Belgique et d'autre part à l'ouest vers Rocroi et par delà vers la Belgique.
Actuellement en voie de finalisation puisque le tronçon ouest commence seulement à voir le jour, c'est à écouter nos personnalités la solution à tous nos maux: pensez donc, cet axe reliera Rotterdam (1er port mondial) à Marseille (1er port français) et verra ainsi défiler un flux énorme de camions! Il suffira alors d'en tirer profit en construisant à proximité des parcs d'activités de qualité. Cela entrainerait naturellement l'installation d'entreprises désireuses de profiter de cette infrastructure remarquable. Les emplois, tels les petits pains d'autrefois, se multiplieraient et le taux de chômage s'effondrerait. Les Ardennes seraient sauvées!
Le raisonnement parait imparable. Qu'il nous soit toutefois permis d'en douter. D'abord, la présence d'une autoroute à grand trafic n'a jamais été le gage d'un afflux d'entreprises: le département voisin de la Meuse est traversé par l'A4, on cherche encore les usines qui en auraient profité pour s'y installer. Ensuite, les zones d'activités peuvent se remplir à partir de délocalisations intra-ardennaises: n'est-ce pas déjà le cas avec les transports Durbecq qui ont quitté Fumay pour s'installer à Rocroi et peut-être dans un avenir proche de Thyssen Krupp qui pourrait quitter Pure pour aller s'installer à Bazeilles. Enfin, à l'heure de la lutte contre l'effet de serre et de la promotion des modes de transport alternatifs, miser sur le tout camion n'est certainement pas le plus approprié.
Quitte à développer un équipement de transport structurant, la revitalisation du port de Givet nous parait infiniment plus intéressante!
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