Dans la Rome antique, il était commun de dire que la roche tarpéienne n’est jamais très loin du Capitole, autrement dit que lorsque l’on a atteint un sommet le risque de connaître des difficultés sérieuses, voire définitives, est particulièrement élevé. Le centre aqualudique Rivéa, la merveille des merveilles présentée par certains comme capable à lui seul de résoudre toutes les difficultés économiques de la Pointe, vient hélas bien malgré lui de confirmer cette vieille maxime. En l’espace de quelques jours, il a connu 3 évènements majeurs de nature tout à fait différente. Le 1er a été la clôture de son deuxième exercice qui s’est soldé par 124.930 entrées, soit 5,3% de plus que l’année précédente. Un bon chiffre donc, même s’il est très éloigné de l’augmentation de 15% avancée par les services de la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse sur ce blog pendant la campagne des élections cantonales. Cependant, à qui ne s’arrête pas à la surface des choses et entre dans les détails comptables, il n’aura pas échappé 3 éléments : le 2ème exercice comportait 366 jours, soit 5 de plus que le 1er qui n’avait débuté que le 05 août 2006 ; les 11 derniers mois de l’année comptable ont été marqués par une stabilité des entrées qui ne progressent donc globalement que grâce à la fréquentation du mois d’août 2007 ; le mois de juillet dépasse légèrement celui de l’année passée uniquement du fait du nombre élevé d’entrées provenant des centres aérés (1767 contre 12 !). Corrigée de ces éléments exceptionnels, la hausse apparente se transforme en une baisse de 2,3% des entrées sur les 11 derniers mois. Ce bilan n’a rien de catastrophique, mais il est loin d’être suffisant pour diminuer la perte d’exploitation estimée lors de l’ouverture à 500.000 euros par an.
Le 2ème évènement a été le changement du prestataire de services puisque Récréa a cédé la place à Vert Marine depuis le 17 juillet. Le nouveau gestionnaire s’étant engagé à redynamiser le site givetois, ce remplacement confirme que les résultats ne répondent pas aux attentes. Le nouveau venu pourra s’appuyer sur une solide expérience dans le domaine, acquise grâce à la gestion de 39 piscines et centres aqualudiques en France, sans compter diverses patinoires, sites touristiques et équipements sport-loisirs, attirant au total 5 millions d’usagers pour un chiffre d’affaires estimé de 50 millions d’euros. Cette expertise ne sera pas de trop pour rendre plus attractif un équipement construit à grands frais et limiter ainsi l’inévitable perte annuelle. Quant au dernier évènement qui a fait la une de notre quotidien départemental, il s’agit de l’incendie qui a eu lieu dans la nuit du 4 au 5 août, provoqué par un dysfonctionnement électrique. Au-delà des usagers qui perdent quelques journées de trempette, tous les contribuables, qui se souviennent que Rivéa a coûté plus de 11 millions d’euros, déploreront cette interruption de l’exploitation, qui aux dernières nouvelles devraient durer au moins jusqu’au 13 août. Ce coup dur en pleine saison touristique ne contribuera pas à améliorer les comptes de l’établissement. C’est fort regrettable et il faudrait être bien idiot pour penser une seconde le contraire.
Cependant, tout en faisant la part des accidents toujours possibles, le MRC 08 se doit de constater que les résultats sont très médiocres pour un équipement de ce coût et de cette qualité, et dont beaucoup de villes pourtant plus grandes ne disposent pas. Puisse cette désillusion annoncée faire abandonner à la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse son goût pour les projets pharaoniques, et en premier lieu la réhabilitation du fort Condé dont les retombées s’annoncent très aléatoires
Le 2ème évènement a été le changement du prestataire de services puisque Récréa a cédé la place à Vert Marine depuis le 17 juillet. Le nouveau gestionnaire s’étant engagé à redynamiser le site givetois, ce remplacement confirme que les résultats ne répondent pas aux attentes. Le nouveau venu pourra s’appuyer sur une solide expérience dans le domaine, acquise grâce à la gestion de 39 piscines et centres aqualudiques en France, sans compter diverses patinoires, sites touristiques et équipements sport-loisirs, attirant au total 5 millions d’usagers pour un chiffre d’affaires estimé de 50 millions d’euros. Cette expertise ne sera pas de trop pour rendre plus attractif un équipement construit à grands frais et limiter ainsi l’inévitable perte annuelle. Quant au dernier évènement qui a fait la une de notre quotidien départemental, il s’agit de l’incendie qui a eu lieu dans la nuit du 4 au 5 août, provoqué par un dysfonctionnement électrique. Au-delà des usagers qui perdent quelques journées de trempette, tous les contribuables, qui se souviennent que Rivéa a coûté plus de 11 millions d’euros, déploreront cette interruption de l’exploitation, qui aux dernières nouvelles devraient durer au moins jusqu’au 13 août. Ce coup dur en pleine saison touristique ne contribuera pas à améliorer les comptes de l’établissement. C’est fort regrettable et il faudrait être bien idiot pour penser une seconde le contraire.
Cependant, tout en faisant la part des accidents toujours possibles, le MRC 08 se doit de constater que les résultats sont très médiocres pour un équipement de ce coût et de cette qualité, et dont beaucoup de villes pourtant plus grandes ne disposent pas. Puisse cette désillusion annoncée faire abandonner à la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse son goût pour les projets pharaoniques, et en premier lieu la réhabilitation du fort Condé dont les retombées s’annoncent très aléatoires
2 commentaires:
C'est tout de même à n'y rien comprendre...
Une piscine à Vireux, une piscine à Fumay et le bouquet final à Givet (de loin le plus couteux): Rivéa, le centre aqualudique, gouffre de dettes!
Dans un rayon d'à peine 30 kilomètres on trouve 3 piscines toutes construites avec l'argent de la communaute de commune Ardennes Rives de Meuse!!!
Ils ne se mouchent pas du pied à la com com!!
Serait-ce la preuve que notre communauté de communes possède des moyens financiers assez conséquents?
En tout cas, l'argent à disposition est très mal dépensé, "distirbuer": une piscine aurait amplement suffit à combler de bonheur les ardennais amateurs de la trempette!
Certes la Communaute de communes ne manque pas d'argent, mais ce qui est grave dans cete affaire de piscines est qu'elle traduit une perversion totale de la logique qui avait prevalu lors de la creation des intercommunalites: mutualiser les moyens pour creer des equipements performants et non pas ceder devant l'esprit de clocher en dotant chaque petite ville d'un equipement relevant de la meme categorie...
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