Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


lundi 9 avril 2007

Morceau choisi

Depuis hier, nous savons ce que la centrale nucléaire de Chooz a rapporté en 2006 à l'économie ardennaise: 85,3 millions d'euros sonnants et trébuchants! Cette somme se décompose en 50 millions de taxe professionnelle, 8,9 millions de taxe foncière, 1,1 millions de taxe d'agence de bassin, 20 millions de salaires pour les 735 agents EDF, 1,8 millions de commandes dans le département et 3,5 millions dépensés par les prestataires lors des arrêts de tranche.
C'est un joli pactole qui suscite bien des convoitises à en juger par les querelles récentes sur le fonds départemental de péréquation de la taxe professionnelle. Au MRC-08, plutôt que d'entrer dans cette polémique intéressée, nous préférons mettre ces chiffres en rapport avec les retombées économiques du tourisme pour notre département: 1.170 emplois directs (c'est plus que la centrale certes, mais il ne faut pas oublier les 1.300 prestataires qui affluent lors des arrêts de tranche!) et 40 millions d'euros en 2005 d'après le schéma départemental de développement du tourisme qui est devenu une véritable bible pour nombre de nos décideurs.


Comparaison n'est pas raison, mais en l'espèce la mise en relation de ces 2 réalités chiffrées est édifiante et sans appel. Ceux qui persistent à vouloir faire du tourisme la clef du développement des Ardennes seraient bien inspirés de s'en imprégner et d'en tenir compte.

dimanche 8 avril 2007

Chasse aux services publics


Dans notre univers européen privatisé au nom d’une supposée concurrence, il faudrait plutôt parler de services de base : fourniture d’énergie, communication, poste, transports. Qu’a-t-elle trouvé dans sa traque ? Des centres d’appel (numéros gratuits ou payants à partir d’un téléphone fixe, toujours payants à partir d’un portable) : EDF à Lyon, GDF à Nantes, France Telecom à Villeneuve d’Ascq. Neuf minutes d’attente et d’intermède publicitaire pour parler à un conseiller charmant, jamais le même et toujours anonyme, qui enchaîne les appels et lui confirme l’impossibilité pour un professionnel dans ce département de dialoguer face à face avec une personne au fait des caractéristiques de la zone où il s’implante, voire de la simple géographie de sa ville ou de son canton.

On lui explique aussi que tout se complique. Au nom de la libre concurrence imposée (!) par les directives européennes, la fourniture d’énergie est maintenant dissociée de sa production, mais aussi de la distribution et de la mise en service confiées à un sous-traitant privé. Il en va de même de la ligne téléphonique dont un entrepreneur ne saurait se passer. La Huronne a ainsi passé une semaine entière à téléphoner (à ses frais de cliente) à des centres d’appel et écouter une publicité en boucle, reprendre au point de départ des rendez-vous effacés par un supposé bug informatique, attendre faute d’horaire précis le passage de chaque équipe technique et accueillir à deux reprises la même sympathique paire pour le compte de fournisseurs différents.

La Huronne alors s’interroge : est-ce ainsi qu’on attire les activités dans un département en quête d’un nouveau souffle ? Ses amis d’Amérique le lui ont affirmé : dans le choix d’implantation d’une entreprise, et plus encore que le niveau des salaires ou des charges, la qualité des infrastructures constitue (avec celle de la main-d’œuvre) un facteur essentiel. Peut-on à la fois se battre pour le développement économique des Ardennes et accepter la délocalisation et la vente à la découpe des services de base – ceux que l’on aimerait nommer encore « publics » ?

Pour la Huronne, la cause est entendue. Comme le prévoit l’accord passé entre le MRC et le PS, pleinement endossé par Ségolène Royal et défendu sur le terrain par le MRC-08, elle « agira pour préserver les services publics de la frénésie de libéralisation qui les détruit ou les menace, pour la maîtrise publique des énergéticiens nationaux, pour que de nouveaux services publics apportent des réponses aux besoins de nos concitoyens ».

blognotes de la Huronne


Le blog du MRC-08 compte à partir d'aujourd'hui une nouvelle rubrique rédigée par Gisèle Dessieux, candidate du MRC soutenue par le parti socialiste dans la 3ième circonscription. Voilà la raison de sa dénomination.

La Huronne est gaie luronne. Elle a vécu quelque temps au Canada puis aux Etats-Unis, c’est pourquoi on l’appelle ainsi. Elle y a eu tout loisir d’observer et éprouver les ravages du libéralisme économique avancé. Revenue sur la terre des ancêtres, et comme le personnage de l’Ingénu (sans e s’il vous plaît !) imaginé par Voltaire, elle observe d’un œil neuf la réalité de notre département et va de découverte en découverte.

samedi 7 avril 2007

Sedan: un marché instructif

Aujourd'hui, des membres du MRC-08 sont allés effectuer un tractage sur le marché de Sedan. Quel bonheur de déambuler sous un ciel ensoleillé au milieu d'une foule plutôt bien accueillante avec en main des centaines de tracts (c'est ça la revalorisation du travail!) spécialement conçus par le MRC pour expliquer les raisons de son soutien à Ségolène Royal. Quel plaisir aussi de croiser d'autres militants distribuant pour le compte d'Arlette Laguillier et de Nicolas Sarkozy: c'est pour nous la preuve que le travail de terrain n'est pas abandonné et qu'il y a ainsi bon espoir de faire reculer l'abstention.
Mais quelle surprise aussi! Au milieu du flot des badauds, il nous semble reconnaitre au loin une silhouette familière en train de tracter. Nous nous approchons par curiosité. Eh oui, c'est bien lui, le Président du Conseil Régional et ex-maire de Sedan, Jean-Paul Bachy soi-même! Ayant été bien éduqués (c'était le temps d'avant), nous le saluons très poliment et lui faisons savoir notre joie de travailler pour la même cause, la victoire à la présidentielle de Ségolène Royal. Il sourit, mais d'une façon tellement crispée que cela nous intrigue. Nous lui demandons alors si nous pouvons échanger un de nos tracts contre un des siens pour comparer nos proses respectives.
Quel choc à la lecture! Aucune mention de Ségolène Royal, aucun poing à la rose, aucune référence à un socialisme quelconque...mais l'annonce de la constitution d'un duo pour les législatives de juin et de l'ouverture d'un blog destiné à inciter la population à appeler à sa candidature. Un modeste argumentaire complétait l'ensemble en insistant sur la nécessité qu'un Président de région soit aussi un parlementaire. Surprenant, n'est-ce pas, de voir un des ténors socialistes du département ne pas faire campagne pour la candidate officielle de son parti?
A nos yeux, tout ceci est particulièrement inquiétant. Mettre la charrue avant les boeufs en faisant passer les législatives avant les présidentielles, c'est hautement maladroit dans une circonscription qui ne pourra être reprise à la droite qu'en surfant sur la vague d'une victoire de Ségolène Royal à la présidentielle. Surtout, cela prouve que l'accord global conclu entre le MRC et le PS n'est respecté qu'en façade et que certains persistent à faire passer leurs petits intérêts personnels avant l'intérêt général. Cette conception de la politique augure mal de l'avenir...

Un banquet républicain réussi

Hier soir, à l'occasion du vendredi dit saint par certains, une trentaine des plus actifs des libres penseurs de notre département se sont retrouvés à l'auberge du premier chaîneau, dans les faubourgs de notre bonne cité de Charleville-Mézières, pour un banquet républicain et laïc. Certains membres éminents du M.R.C.-08 avaient l'honneur d'en être, mais tous les participants étaient de francs compagnons, grands amateurs des ripailles, de la dive bouteille et de la libre pensée. Car comme le dit François Rabelais, notre maître à tous : "Maintenons que non rire, mais boire est le propre de l'homme ; je ne dis boire simplement et absolument, car aussi bien boivent les bêtes : je dis boire vin bon et frais. Car pouvoir il a d'emplir l'âme de toute vérité, tout savoir et philosophie".
Le discours d'accueil du président de la fédération 08 de la Libre pensée, Alain Tournafol, rappela la longue liste des laïcs de tous les temps et de toutes les contrées. Exaltant la loi de 1905 et rappelant la noble tradition du libre banquet, de Platon jusqu'à nos jours, il nous gratifia notamment de quelques anecdotes héroïques, comme la tête de veau que certains roturiers dégustent encore tous les 21 janvier pour commémorer la décollation du bon roi Louis XVI, ou encore le menu que partagèrent le 10 avril 1868, autre vendredi dit saint, Sainte-Beuve, Flaubert, Taine et Renan :
Truite saumonée
Ecrevisse à la nage
Faisan truffé
Filet de boeuf sauce Madère.
De quoi se mettre en appétit... Appelés à table par les accents de l'Internationale et du Temps des Cerises, les participants se lancèrent alors dans une discussion des plus sérieuses sur la laïcité. Au-delà des divergences de détail, nous fûmes tous d'accord pour condamner les incursions de la sphère religieuse dans la sphère publique, notamment dans le domaine scolaire, et pour exiger l'application stricte de la loi de 1905, sans faux-fuyants ni toilettage, ce qui est la moindre des choses pour une loi que nul n'est censé ignorer... Nous avons aussi émis le voeu que le nouveau président de la République fût un fervent partisan de la laïcité. Puisse t-il en tout cas adopter la devise de Victor Hugo, qu'Alain Tournafol a rappelée à plusieurs reprises : "L'Eglise chez elle, l'Etat chez lui".
Nous nous réjouissons donc du succès de cette réunion et promettons d'ores et déjà notre participation enthousiaste pour l'édition 2008!

mercredi 4 avril 2007

Pavoisement: l'art et la manière!


A l'exception du 14 juillet, fête nationale oblige, il n'existe aucun texte officiel régissant le pavoisement des édifices publics. En la matière, tout est donc possible! Cependant, il existe un usage bien établi: faire flotter le drapeau français, soit seul, ce qui est de plus en plus rare, soit en compagnie d'autres. Dans ce dernier cas de figure, il existe un autre usage tout aussi bien établi: le drapeau tricolore, symbole de la République représentée dans ces édifices, figure en meilleure place que les autres, en étant en fonction des goûts des décideurs soit au centre, au dessus ou en plus grand. C'est d'ailleurs le cas à l'entrée de nos lycées: on y trouve toujours le drapeau français au centre, entouré du drapeau de la région Champagne-Ardennes (après tout, n'est-ce pas elle qui finance la construction et l'entretien de ces bâtiments?) et de celui de l'Union Européenne (là, c'est plus difficile à comprendre, l'Education nationale n'ayant pour le moment aucun compte à rendre à ce regroupement de pays : propagande insidieuse sur les esprits les plus fragiles, peut-être?).

Les mairies qui sont par essence des édifices publics n'échappent pas à cette diversité des choix. Toutefois, 2 cas de figure dominent largement: le drapeau français peut y flotter seul avec fierté ou il peut y être associé au drapeau de L'Union Européenne. Ce 2ième cas est de plus en plus courant et le MRC-08 n'y voit absolument rien de choquant. D'autres cas de figure sont possibles: pas de drapeau comme à Buzancy où Gisèle Dessieux et plusieurs de nos membres étaient présents hier, plusieurs petits drapeaux tricolores formant un bouquet du plus bel effet comme à Charleville-Mézières,...

Mais un drapeau de l'Union Européenne survalorisé au centre entouré du drapeau français et du drapeau belge, c'est également possible. Où? A Givet! Est-ce pour faire un pied de nez aux 71% des électeurs de cette commune qui ont voté NON au référendum de 2005? Est-ce pour remercier l'Union Européenne d'avoir diminué de 20% les fonds Interreg consacrés à notre région pour la période 2007-2013? Est-ce pour anticiper une éventuelle évolution de L'UE vers une construction fédérale rabaissant les pays au rang de simples régions? Nous ne le savons pas. Toutefois, nous trouvons cette configuration pour le moins déplacée, et quitte à faire dans l'originalité, nous préférons celle qui figure au fronton de la mairie chevènementiste du XIième arrondissement à Paris: un drapeau français associé à un drapeau de l'ONU. Après tout, ne sommes-nous pas tous des citoyens du monde?

mardi 3 avril 2007

Au boulot pour Ségo!


La dernière ligne droite de la campagne présidentielle est désormais lancée. Que pouvons-nous faire pour aider Ségolène Royal, la candidate de la gauche de gouvernement? S'asseoir autour d'un verre et discuter entre amis du même bord de tel ou tel détail du Pacte Présidentiel? C'est possible...mais ce n'est pas la conception que le MRC-08 se fait de la politique.

C'est pourquoi nous avons décidé d'aller à la rencontre des électeurs, de tous les électeurs, les citadins comme les ruraux! Dans cette optique, nous commençons un marathon (nous ne manquons pas de souffle) de 3 semaines dans la 3ième circonscription du département en organisant des réunions publiques dans chaque chef-lieu de canton. Ces réunions seront dirigées entre autres par Gisèle Dessieux, la candidate du MRC sur cette circonscription avec l'appui officiel du parti socialiste.

La première aura lieu dès demain, mercredi 04 avril à Buzancy. Puis, nous nous rendrons le jeudi 05 avril à Le Chesne, le mardi 10 avril à Attigny, le mercredi 11 avril à Machault, le jeudi 12 avril à Tourteron. Ensuite, nous tiendrons 5 réunions pendant la dernière semaine de la campagne, dont une le jeudi 19 avril à Carignan. Le planning des 4 autres jours n'est pas encore établi, mais nous le rendrons public dès qu'il sera fait. Les débats commenceront vers 19h30 et s'achèveront au plus tard à 21h30 par un pot de l'amitié. Les salles seront fléchées.

Les échanges porteront sur le programme de Ségolène Royal pour les présidentielles, mais aussi sur celui que Gisèle Dessieux défendra pour les législatives afin de donner une majorité de gauche à l'Assemblée Nationale. Elle développera notamment le thème des ruraux et de l'Europe, ce qui lui permettra d'aborder les questions des services publics et de la PAC .

Par ailleurs, nous procéderons à une distribution de tracts sur le marché de Sedan le samedi 07 avril et sur celui de Vouziers le samedi 14 avril. Nous nous efforcerons ainsi d'aller au contact du maximum d'électeurs, ce qui nous permettra de démontrer qu'au MRC-08 la revalorisation du travail ne se limite pas aux mots...