Depuis que j’ai été élu conseiller municipal d’Aubrives il y a maintenant plus de 4 ans, j’ai pu constater que les 2 délégués qui représentent la commune auprès de la Communauté de communes Ardenne Rives de Meuse agissaient en leur nom propre, c'est-à-dire en prenant des positions dont ils ne rendaient jamais compte, et non pas en tant que représentant d’une assemblée élue par la population à laquelle ils expliquaient périodiquement leur action. Une aberration démocratique qui, m’a-t-on dit, ne date pas d’hier et ne se limite pas à Aubrives, mais dont il est impossible de se satisfaire lorsqu’on a un tant soit peu le sens de la responsabilité politique dans un régime républicain ! J’ai donc décidé, tel un bénédictin des temps anciens, de m’astreindre à consulter le volumineux recueil des actes administratifs mis tous les 6 mois à la disposition du public par la Communauté de communes et d’informer, par l’intermédiaire de ce modeste blog, les Aubrivois des prises de position et des votes de ceux qui ne sont que leurs délégués, à savoir le fameux duo de chasseurs de subventions constitué du tireur d’élite, Gilbert Leclercq, et de son rabatteur le plus fidèle, le toujours très libéral Fabien Prignon.
Jusqu’à présent, j’ai effectué ce travail d’information tous les semestres. Mais devant la maigreur de l’action de nos représentants, il m’a semblé qu’un compte-rendu annuel était largement suffisant. Qu’a donc fait notre redoutable duo de prétendants à l’argent communautaire en 2011 ? D’abord, il a été plus présent que les années précédentes puisque Gilbert Leclercq a assisté à 7 des 11 réunions du conseil communautaire et Fabien Prignon à 8. Une assiduité assez satisfaisante, du moins en apparence puisqu’aucun n’était présent à la réunion du 23 février qui était pourtant consacrée au débat d’orientation budgétaire, un sujet ô combien important. A noter que lors de leurs absences, nos délégués n’ont cédé leur place à leurs suppléantes, à savoir Maria-José Laurier et Peggy Bolotti, qu’une seule fois, préférant se donner mutuellement leur pouvoir, voire l’accorder à un délégué d’une autre commune comme l’a fait Fabien Prignon en faveur de René Liénard, représentant de la commune de Ham-sur-Meuse. Une attitude surprenante, mais qui en dit long sur la conception qu’a notre duo du mandat qui lui a été confié...
Passons maintenant à leurs actions ! Si on excepte la question posée le 19 janvier par Fabien Prignon pour savoir pourquoi la réouverture du parc TerrAltitude a été annoncée avant qu’elle n’ait été discutée, ce qui prouve qu’il n’a toujours pas compris le fonctionnement réel de notre intercommunalité, elles ont commencé seulement après que le printemps fut revenu. Ainsi, le 14 avril, nos 2 délégués se sont mêlés à la fronde d’une partie du conseil communautaire contre l’octroi d’une subvention au club nautique givetois, au prétexte qu’il s’agit d’une association communale et que la Communauté de communes ne dispose pas de la compétence d’aider des clubs sportifs. Une position en soi pas sotte, mais qui a été démontée par le président, Bernard Dekens, qui a eu beau jeu d’arguer qu’il s’agit de la seule association à rayonner sur tout le territoire communautaire, qui plus est en utilisant les 3 piscines qui sont des équipements communautaires. Dans la foulée, l’inénarrable Gilbert Leclercq, toujours à la recherche de financement pour son projet pharaonique de salle polyvalente, s’est fendu d’une sortie pour demander qu’aucune subvention ne soit demandée à la région pour la construction des 3 sites multi-accueil communautaires afin que l’enveloppe dédiée par la région aux communes du Parc Naturel Régional des Ardennes ne soit pas impactée. Des propos hallucinants qui ont amené Bernard Dekens à rappeler à notre bon maire à la mémoire bien courte qu’il était incohérent puisqu’il avait voté le plan de financement de ces structures le 3 novembre 2010...
La séance suivante, qui a eu lieu le 03 mai, a été l’occasion pour Gilbert Leclercq, visiblement en quête d’une revanche, de voter contre la modification de la fiscalité demandée par Bernard Dekens, qui avait pourtant expliqué qu’elle était due à la réforme de la fiscalité locale et qu’elle ne serait suivie par aucune autre jusqu’en 2014 au moins. En vain puisque cette position relevant de la plus pure démagogie est restée très minoritaire et à nouveau en toute incohérence puisque notre bon maire, visiblement à court de courage, s’est dans la foulée seulement abstenu sur le budget primitif qui avait pourtant été établi à partir de cette fiscalité en hausse ! Puis, cette poussée de fièvre printanière sans aucune efficacité a laissé la place à une longue léthargie estivale et automnale qui a duré jusqu’à la réunion qui s’est tenue le 30 novembre. A ce moment, Fabien Prignon est sorti de sa coquille pour s’opposer, lors du vote sur la recomposition du conseil de communauté, à la proposition de Fromelennes qui souhaitait abaisser à 1.000 le nombre d’habitants nécessaire pour qu’une commune puisse bénéficier de 3 délégués.
Enfin, lors de la séance du 29 décembre, notre Aubrivois en chef a eu une attitude ahurissante puisque, bien qu’absent à la réunion, il s’est permis d’intervenir par mail (non, non, vous ne vous trompez pas !) pour, d’une part affirmer que le problème des soins médicaux dans la Pointe méritait plus que l’investissement de quelques associations qui apprécieront sûrement ce manque de considération, et d’autre part prendre à nouveau le contre-pied de ce qu’il avait pourtant voté en remettant en cause la délibération demandant une subvention à l’Etat pour le réaménagement de l’ancien local de FTV à Vireux au profit des ambulances Coquet. De quoi donner des ailes à Fabien Prignon, son acolyte, qui est intervenu dans le débat sur le dossier Pointe EnR (dit aussi l’incinérateur) en affirmant qu’il valait mieux attendre l’avis de la commissaire enquêtrice avant d’émettre un avis. Une position plutôt encourageante, mais qui ne saurait faire oublier que le 14 avril 2011, il avait estimé que ce projet relevait d’une gestion intelligente de la biomasse comme source d’énergie renouvelable ! Les optimistes diront sûrement que ce n’est pas grave et que c’est la preuve que seuls les imbéciles ne changent pas d’avis, mais ceux qui comme moi le connaissent ne seront pas dupes et se rappelleront que lorsqu’on est une girouette, on va toujours dans le sens du vent...
Au total, cette année 2011 a donc été marquée par une plus grande assiduité, ce qui est positif, mais aussi par des interventions déplacées, pour ne pas dire ridicules, et par une activité encore particulièrement limitée et toujours aussi inefficace. De quoi comprendre pourquoi notre commune est la risée des élus des communes voisines ! Un espoir cependant, 2012 pourra difficilement être une année plus médiocre.
LB
4 commentaires:
Je ne vais pas commenter ce bilan pitoyable, qui parle de lui-même. Je constate simplement que si notre bon maire ne sait pas à quoi servira sa salle polyvalente, il sait où prendre l'argent !
Pour le reste, nos deux représentants n'ont rien fait cette année. Mais rassurez-vous, l'année prochaine, ils feront le double !
Quand on donne son pouvoir à quelqu'un qui n'est pas du pays alors qu'il y a des suppléantes qui sont disponibles, c'est qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Leclercq et Prignon sont les représentants d'Aubrives et s'ils ne sont pas là, ce sont des gens d'Aubrives qui doivent les remplacer et personne d'autre.
eh bien il est pas gonflé notre maire d'intervenir par mail au lieu de se déplacer. On croirait qu'il es prend pour un ministre et je trouve que ce comportement en dit long sur sa mentalité. Pauvre commune d'Aubrives
En résumé, nos deux gaillards en ont pas fait lourd et ils n'ont rien obtenu comme subvention. Pourtant, quand on les entend, ce sont les meilleurs du monde. Il y a vraiment de quoi rire
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