Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


jeudi 21 avril 2011

Billet d'humeur : la vraie catastrophe nucléaire vue par un citoyen conscient des réalités d'aujourd'hui !

"Il y a bien longtemps qu’on ne tient plus le compte des années, mais nous sommes sans doute encore au XXIème siècle, dans une chaumière calcéenne. C’est la veillée, et, comme dans le temps, on s’éclaire avec une bougie qui répand une odeur de suif bien désagréable. Les grands-pères sont devenus rares vu que l’espérance de vie est tombée à 40 ans, mais, fait rare, il y en a un ici et il éduque ses petits-enfants :

« Regardez, juste devant l’endroit où est la maison, quand j'étais tout jeunot, il y avait un gros machin qui produisait de l’électricité – C’est quoi l’électricité, dis ? – Ah c’était un truc très bien que des hommes verts suintants de bons sentiments ont supprimé en 2035. Je m’en souviens, à l’époque j’avais encore toute ma tête et je n’avais pas voté pour eux. Mais ils ont gagné les élections et fait disparaître toute la bonne vie. Pendant quelques temps, on est revenu au chauffage au charbon, mais les petits êtres verdâtres n’en n’ont plus voulu non plus. Des gens de Paris ont construit ci et là des éoliennes et des panneaux solaires, mais leur production était ridicule. Les entreprises ont alors fermé et personne n’a plus rien fait du tout. D’ailleurs, si vous ne voulez pas mourir de faim, il va falloir m’aider à rentrer la récolte. Demain, vous irez à l’école après la moisson ! Et puis vous penserez à sourire aux touristes américains : eux, ils ont gardé leurs centrales ».

Evidemment, c’est un peu exagéré comme tableau, mais à peine plus que les scénarios si rationnels de mes amis écologistes, qui vont du syndrome chinois au tsunami ardennais en passant par le séisme alsacien : qu’ils prouvent donc qu’on peut se passer de nucléaire sans crise économique, notamment dans la Pointe des Ardennes qui, fait bien connu, ne dépend absolument pas du nucléaire et a beaucoup de solutions de rechange ; qu’ils démontrent surtout que la France ne sait pas gérer ses centrales, celle de Chooz par exemple. Qu’on ait encore des progrès à faire, en matière de sécurité et surtout de transparence, c’est évident, mais ce n’est pas la question.... Ne serait-il pas possible que les ingénieurs français soient à l’heure actuelle suffisamment compétents pour éviter un accident majeur ? Naturellement non, ils sont très stupides (sinon ils n’auraient pas choisi le nucléaire, tiens…).

En fait, si les écologistes, au fin fond de leur inconscient, rêvent comme je l’ai compris que la France se repente à l’avance de l’accident inéluctable qui arrivera très vite et causera des horreurs dépassant l’imagination à deux mille kilomètres à la ronde, il me semble juste qu’ils s’excusent à leur tour de vouloir placer une pensée irrationnelle et, comme toutes les croyances, non soumise au doute et apte à exploiter les angoisses d’autrui, à la tête d’un Etat qui ne va déjà pas si bien" (BS)

1 commentaire:

S.Baumel a dit…

Bien pitoyable billet d'humeur qui fait de la science et politique fiction pessimiste. La chasse à l'écolo est ouvert, cet alien, les petits hommes verts ! Ces salops qui surfent sur les peurs pour imposer démocratiquement la récession. Le seul salut serait la continuité de la société industrielle stakhanoviste et hyperproductrice. Celle là même qui génère inégalités, frustrations et a fait émerger de nouvelles formes de dépendances, d'exploitation, de spoliations et de misères. Nucléaire ou pas le vrai défit est d'inventer la société post industrielle, pas de persévérer dans cette voie dans laquelle notre compétitivité est mise à mal sauf à sacrifier les masses laborieuses.
L'écolo, nouveau responsable de tous les maux, ces parcimonieux économes et avares de flux financiers. Ca vous rappelle rien ? Ce que les nazis disaient des juifs dans les années 30, responsables par la non circulation des capitaux de tous les maux de la société. Derrière cette humeur se cache la haine ; sentiment à la mode populiste, et c'est pas Marine qui me donnerait tord.