Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


mercredi 21 décembre 2011

Jean-Luc Mélenchon : "c'est Chevènement qui avait raison"

Les campagnes électorales sont toujours pleines d'imprévus et d'évènements exceptionnels. Mais s'il y a bien une chose rare, c'est de voir un homme politique de haut niveau reconnaître avoir eu tort. Dimanche soir, BFM TV recevait le candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon. Au détour d'une question sur le traité de Maastricht, ce dernier a fait un mea culpa dans les règles de l'art, alors qu'il était face à Mélanie Delattre, aux alentours de la 7ème minute sur cette vidéo qui ne reprend qu'une partie de l'entretien :

"- Cette Europe ranime les nationalismes. Cette Europe est une Europe des compétitions.
 - Oui mais à l'époque vous disiez : "On va mettre du politique face au libéralisme, face à L'europe des marchés". Vous n'avez pas l'impression que c'est un échec ? Et aujourd'hui comment on va mettre de la politique ?
 - Là, vous touchez juste. C'est un échec absolu. Tous ceux qui, comme moi, ont cru à l'époque qu'on allait mettre de la politique se sont fait rouler. C'est Chevènement qui avait raison ! C'est le contraire qui s'est passé. On a ouvert, en grand, le pouvoir absolu à la finance."

Voir un dirigeant politique de ce calibre reconnaître ses torts et louer les analyses de l'un de ses concurrents à l'élection suprême, voilà un geste d'une noblesse et d'une élégance rares. Une réaction qui mérite d'être saluée, même s'il aura fallu près de 20 ans pour que les analyses défendues avec une constance sans faille par Jean-Pierre Chevènement soient reconnues à leur juste valeur. Le MRC 08 espère maintenant qu'il faudra moins de temps pour que ses analyses et ses propositions actuelles, sur la surévaluation de l'euro qui nous pénalise considérablement et sur sa nécessaire mutation en monnaie commune au cas où l'Allemagne refuserait de transiger sur le rôle de la Banque centrale Européenne, sur l'indispensable réindustrialisation de la France pour sauvegarder son système social, sur la reprise en main des institutions bancaires et financières, sur la construction d'une Europe réaliste, qui ne nous offre pas pour seul horizon une austérité à perpétuité, qui respecte enfin les Nations qui la composent et qui ne brade pas leur souveraineté, soient entendues à leur tour... 

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