De nos jours, Noël fait partie de ces quelques évènements qui rythment l'année et auxquels il ne saurait être question de toucher du fait de leur caractère ancestral. Traditionnellement, on en profite pour mettre le petit Jésus dans la crèche (les esprits mal tournés sont priés de ne pas sourire), pour savourer des plats que l'on ne peut pas se payer le reste de l'année et pour offrir à sa progéniture et à son cercle d'amis des cadeaux qui sont supposés les ravir. Mais, contrairement à ce que beaucoup pensent, il n'en a pas toujours été ainsi. A l'origine, c'était Saint Nicolas, dont la légende affirme qu'il aurait ressuscité 3 enfants qui avaient demandé pour leur plus grand malheur l'hospitalité à un boucher, qui était supposé offrir des jouets aux enfants dont la sagesse méritait d'être récompensée. Représenté avec une barbe blanche, un long manteau rouge d'évêque et se déplaçant sur le dos d'un âne, Saint Nicolas était très fêté dans l'Europe germanique, tout particulièrement aux Pays Bas. Malgré la réforme protestante du XVIe siècle qui supprima le culte des saints, les Hollandais gardèrent leur Sinter Klaas (nom hollandais pour Saint Nicolas) et sa distribution de jouets. Lorsqu'ils s'installèrent en masse aux États-Unis, ils emmenèrent Sinter Klass qui devint Santa Claus.
En 1821, Clement MOORE écrivit un conte de Noël pour ses enfants intitulé "La nuit d'avant Noël " dans lequel le Père Noël apparaissait dans un traîneau tiré par des rennes. Le 23 décembre 1823, il rédigea un texte intitulé "la visite de St Nicolas" qui parut dans un journal de New York. Ce texte, qui parlait de lutins distribuant des cadeaux aux enfants par la cheminée et se dépaçant dans une carriole tirée par des rennes fut traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier. Le passage de Saint Nicolas au Père Noël était réalisé. En 1863, un journal New-Yorkais le rêva vêtu d'un costume garni de fourrure blanche et portant un ceinturon de cuir. Le dessinateur Thomas NAST en fut l'auteur et représenta, pendant près de 30 ans, dans ce journal un Père Noël ventru et jovial, à la barbe blanche et accompagné de rennes. En 1885, l'illustrateur dessina même son parcours qui allait du pôle Nord aux Etats-Unis. En 1931, la renommée du Père Noël allant grandissant, la firme américaine Coca Cola fit dessiner ce vieux bonhomme en train de boire une bouteille de son produit fétiche pour reprendre des forces pendant la distribution de jouets, afin d'inciter les enfants à en boire eux aussi durant l'hiver. Désormais habillé aux couleurs de la célèbre bouteille de Coca Cola, rouge et blanc, le Père Noël profita de la notoriété que lui valut la publicité mise en place par cette firme experte en marketing pour devenir le maître planétaire de la nuit la plus attendue de l'année.
Comme les autres années, pour cette fête des petits et des grands, 2008 a vu les magasins du monde entier regorger de cadeaux et de clients, ainsi que de vendeurs débordés. Notre département n'est bien sûr pas resté à l'écart de cette grande messe commerciale et le MRC 08 espère de tout coeur que l'immense majorité des Ardennais aura pu en bénéficier. Cependant, nous savons aussi que de nombreuse personnes en ont été exclues et que leur nombre sera encore plus important l'an prochain du fait de la crise économique qui ne fait que commencer. C'est pourquoi, en ces temps où il est de tradition de prendre de bonnes résolutions, nous vous proposons de vous rapprocher dès maintenant du Secours Populaire Français qui a eu l'excellente idée de lancer en 1976 les "Pères Noël verts", symboles d'espérance qui tentent de permettre aux personnes défavorisées de vivre les fêtes de fin d'année comme toutes les autres familles. Dans les Ardennes, cette association a son siège au 11, rue Branly à Charleville-Mézières et s'appuie sur un réseau de 8 antennes décentralisées dont vous pourrez trouver les coordonnées sur le site suivant: http://www.spf08.org/
1 commentaire:
C'est un bon rappel sur l'histoire du père Noël qui remet les choses à leur place. Ce n'est qu'un génial coup commercial réussi par une multinationale américaine.
Malheureusement, il y a tout ceux qui restent à l'écart et qui sont peut être plus nombreux encore que vous l'imaginez. Alors, si on peut les aider un peu, il faudrait être sans coeur pour ne pas le faire
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