Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


dimanche 25 mars 2007

Vistéon: les patrons ont gagné!




Le 13 mars, la majorité des salariés avait courageusement rejeté la proposition de racheter la moitié de leurs journées de RTT à la moitié de leur valeur. La direction, refusant d'accepter le verdict des urnes, a alors procédé à un véritable déni de démocratie en organisant un 2ième référendum interne portant exactement sur la même question.


Après avoir, avec l'aide d'un Collectif pour le oui apparu bien opportunément, soigneusement préparé les esprits en faisant comprendre aux salariés qu'ils devaient accepter cette régression sociale sous peine de délocalisation, les dirigeants de l'entreprise ont obtenu le 22 mars ce qu'ils souhaitaient: une victoire du OUI à 70,5%, soit 666 voix contre 278!


Ce résultat était prévisible et permet à la direction de faire l'économie d'un 3ième référendum, voire d'un 4ième ou même d'un 5ième. Le MRC-08 en prend acte, mais il tient à dénoncer les pratiques détestables qui ont permis de l'obtenir. Après les 40 heures payées 35 chez Bosch, cette nouvelle "avancée sociale" à la mode Parisot, Sarkozy et Barroso nous semble n'être qu'un pas de plus vers le démantèlement de nos acquis sociaux. Pour stopper cette dérive, il n'y a qu'une seule solution: ne pas se tromper d'adversaire le 22 avril et faire barrage à la droite!


2 commentaires:

vivement 2014 a dit…

On voit une fois de plus que le patronat en général fait tout pour arriver à ses fins. N'importe quel moyen est bon du moment qu'il rapporte des bénéfices. Malheureusement, les dirigeants ne seront certainement pas génés de délocaliser dans quelques mois dans un pays d'Europe de l'est. Le gain est l'essence même du capitalisme. La fin justifie les moyens. Dommage que le simple ouvrier soit oublié dans cette course au profit. Qui pense à son bénéfice à lui?

lucie a dit…

Cela ne vous rappelle rien ? Après le referendum sur le projet de traité "constitutionnel" européen le rêve des dirigeants européens est de faire revoter les mauvais élèves à l'identique. Angela Merkel l'a envisagé, François Bayrou pense de même. Nicolas Sarkozy propose mieux ou plutôt pire : faire revoter la majorité parlementaire qu'il espère sur le même traité, autrement dit faire désavouer le peuple par le Parlement. Vous savez ce qui vous reste à faire : ni présidence ni majorité pour Nicolas Sarkozy !