Le Conseil général des Ardennes a voté, lors de sa dernière séance, une augmentation des impôts départementaux de 5%. Cette hausse a été justifiée par Benoît Huré, Président du Conseil général, par la nécessité de compenser la baisse des dotations allouées par l'Etat ainsi que par l'obligation de faire face à des dépenses sociales élevées du fait du maintien du nombre de Rmistes et de l'augmentation des bénéficiaires de l'APA.
Ces arguments, pour incontestables qu'ils soient, amènent le MRC-08 à faire 2 remarques. Benoît Huré, en sa qualité de Président du Conseil général, regrette la baisse des dotations de l'Etat, mais en sa qualité de sénateur UMP des Ardennes vote sans sourciller le budget proposé par le gouvernement qui est à l'origine de cette baisse. Faire une chose à Paris et se plaindre de ses conséquences dans les Ardennes, est-ce cohérent? A l'évidence NON, mais pour sortir de cette contradiction, il faudrait avoir la volonté de défendre en toutes circonstances la population que l'on représente. Hélas, le vote en faveur de la ratification du traité européen en février avait déjà démontré que cette attitude n'est pas d'actualité.
La 2ème remarque est que le calendrier électoral n'est décidemment pas sans incidence sur les décisions budgétaires. Ainsi, en 2007, après avoir accepté une hausse de la fiscalité départementale à peine plus faible que celle de cette année, le Conseil général, voyant se rapprocher à grands pas les élections cantonales, avait jugé bon de revoir nettement à la baisse cette augmentation en fin d'année. Joli exemple de mesure populaire, mais aussi de cadeau intéressé comme le montre ce vote d'une hausse, une fois les élections passées, de près du double de l'inflation. S'il fallait une preuve que les intérêts particuliers sont parfois une composante essentielle des prises de décision, nous l'avons!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire