Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


dimanche 20 avril 2008

Une nouvelle dynastie républicaine ?

Du temps de l’Empereur Napoléon, c’était le Sénat qui choisissait les députés. Dans les archives, on a conservé les motifs des nominations pour l’année 1813 : « Un fils dans les gardes d’honneur, un parent chez Madame mère, a logé l’Impératrice, sa nomination fera plaisir à l’Empereur : apte à être législateur ». A l’époque, c’était la guerre et on allait rondement.
Sous la République, les choses se font de façon plus civile et plus feutrée, mais rien n’a fondamentalement changé. Du reste, il est tout à fait naturel que les hommes politiques placent leur confiance dans le cercle familial, les liens du sang ou d’alliance s’avérant plus solides que des amitiés politiques toujours révocables, même au bout de trente ans. Vous comprendrez aisément, Mesdames et Messieurs les contribuables, l’argent public est si dur à gagner qu’on ne peut le confier au premier venu…
Sans remonter au mariage de Jacques Chirac avec la nièce de l’aide de camp du général de Gaulle, on peut citer pêle-mêle le fils de Mitterrand, le gendre de Le Pen, la femme de Jacques Toubon, ou celle de Jack Lang, et l’on sait que la tradition continue aujourd’hui son petit bonhomme de chemin. C’est donc sans étonnement excessif que le M.R.C.-08 a pris connaissance de l’élection de Miguel Leroy comme Président de la Communauté de communes de la région de Signy-le-Petit. Lui aussi paraît apte aux plus hautes fonctions : ses brillantes études et sa parfaite connaissance des dossiers le démontrent, son mariage le confirme. Après avoir pris son envol comme assistant du Président du Conseil général Benoît Huré puis comme attaché parlementaire du sénateur Benoît Huré, aujourd’hui, à 32 ans, il est Président d’une Communauté de communes… correspondant au canton du Conseiller général Benoît Huré. De toute évidence, l’époux de Fabienne Huré se sent bien au sein de sa famille. Souhaitons que ses nombreuses qualités le mènent toujours plus haut, et notamment vers les mandats glorieux que ne manquera pas de quitter un jour le futur retraité Benoît Huré. Il est en effet très possible que les électeurs continuent à confirmer, par leurs votes, les choix familiaux et que les générations suivantes connaissent à leur tour un destin politique. Avant toutefois que Neuville-lez-Beaulieu ne soit rebaptisé Huréville ou Huréland, il convient d’avertir ses habitants que l’alternance a parfois du bon.

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