Ce 21 juin, ce sera jour de liesse en France et dans plusieurs dizaines de pays à travers la planète. Pourquoi? Parce que c'est la fête de la musique, pardi, une des rares réalisations symboliques prises par le gouvernement d'union de la Gauche entre 1981 et 1984 à avoir réussi à survivre jusqu'à aujourd'hui. Pour les adhérents, les militants et les élus du MRC, la joie sera encore plus grande puisqu'il s'agira du jour où Jean-Pierre Chevènement, la boussole républicaine en qui nous avons toute confiance pour nous tracer le chemin à suivre et nous donner les repères indispensables à l'élaboration de notre réflexion, quittera sa fonction honorifique de Président d'Honneur du MRC pour prendre celle de Président de ce parti.
Un simple changement d'intitulé, êtes-vous certainement en train de penser. Lourde erreur! Il s'agit en fait d'un retour plein et entier au sein de la classe politique. Pour quoi faire, il a fait son temps et il ferait mieux de laisser sa place à des acteurs politiques plus jeunes, ricanent déjà certains. Encore une fois, ce serait une analyse trop hâtive puisque ce retour n'est motivé par aucune ambition personnelle (ce genre de dérive ne l'a jamais contaminé, pas plus qu'il ne contaminera les membres du MRC-08, quoi que puisse en dire certains qui manient volontiers l'anathème avant de faire usage de leur éventuelle capacité de réflexion) mais par la volonté de permettre à la Gauche de sortir enfin d'une situation intenable qui l'amène à remporter les élections locales tout en perdant toutes les élections à portée nationale. Cela s'appelle la refondation de la Gauche, et lorsqu'on vient du MRC on y ajoute le qualificatif de "républicaine". Beaucoup sont dubitatifs sur cette perspective et pensent qu'il s'agit d'une chimère qui ne verra jamais le jour. Ce serait oublier l'histoire de la Gauche française, qui a déjà su se refonder pour s'adapter à un nouveau contexte à 4 reprises: en 1905 avec la création de la SFIO, en 1936 avec la mise en place du Front populaire, en 1944 avec le programme du CNR qui n'a rien perdu de son actualité et enfin en 1971 avec le Congrès d'Epinay qui a permis la naissance du Parti Socialiste en partie grâce à l'action d'un certain Jean-Pierre Chevènement. L'Histoire ne se répète jamais, c'est vrai mais il est des instincts de survie que le temps ne peut altérer. Nous faisons le pari de ce réflexe naturel, et nous invitons tous ceux que ce concept de Refondation républicaine de la Gauche intéresse ou intrigue à cliquer sur le lien suivant qui reproduit une interview donnée sur ce thème à la chaîne internationale France 24:
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