Jean-Pierre Chevènement, invité de LCI

Chevènement : "on a détruit l'école de l'intérieur"


jeudi 19 juin 2008

La triste et lamentable histoire d'un espoir industriel déçu !


Il était une fois une entreprise, pardon un Prince charmant, portant un doux nom venu d'ailleurs. Originaire d'un département du nord de la Loire, plus précisément d'une commune au nom à faire froid dans le dos, il était spécialisé dans des activités séduisantes: les essais dynamiques du comportement routier auprès des constructeurs automobiles et des équipementiers ainsi que le développement des moteurs et châssis et la mise au point des organes de liaison au sol comme les suspensions, le freinage et les pneumatiques. Se trouvant à l'étroit dans son fief, il avait déjà installé une deuxième base d'essais sous les cieux cléments d'une bonne terre pleine d'atouts dépendant du seigneur des Baux. Mais cela ne suffisait pas pour absorber l'activité générée par ses 13 millions d'euros de rentes annuelles. Il cherchait donc une autre terre pour développer un troisième centre d'essais, avec un climat si possible rude et humide afin de proposer à ses commanditaires des prestations en rapport avec leurs exigences croissantes. Après avoir songé un temps aux immenses forêts enneigées de Suède, il se dit qu'il n'était point besoin d'aller si loin: les Ardennes feraient aussi bien l'affaire, d'autant que son Conseil général, pardon sa Princesse, était prête à beaucoup donner pour sortir ses terres reculées de leur torpeur.

Chacun y trouvant son compte, le contrat de fiançailles fut prestement scellé en la date symbolique du 1er avril 2006: la belle apportait la terre si convoitée, sise sur une ancienne base aérienne de l'OTAN, tout en en restant propriétaire tandis que le Prince s'engageait sur l'honneur, avec force sourires en prime, à y créer de la besogne pour 50 sujets, voire même 100 pour peu qu'on lui laisse un délai de 10 ans. L'affaire était équilibrée et l'idylle débutait sous les meilleurs auspices. Mais rapidement le Prince, usant de trésors de charme et au passage de quelques ripailles, expliqua qu'il ne pourrait honorer son engagement qu'à la condition expresse que des travaux coûteux soient entrepris sur la terre qui lui avait été concédée. Prête à tout ce qui était permis par la morale pour voir se concrétiser l'arrivée de la besogne promise, la belle ouvrit grand sa cassette et en retira une grosse somme d'argent qu'elle fit compléter par un parent éloigné, le Conseil régional, bien que leurs relations n'aient pas toujours été au beau fixe. Aux dires des chroniqueurs, près de 70 millions d'euros allaient être mis progressivement dans la bonification de la terre. Nonobstant cet effort considérable, le Prince tardait à tenir la partie du contrat qui lui incombait. En lieu et place, il rêvait, la main sur le coeur, à faire naître de nouvelles activités comme le développement de formations aux professionnels de l'automobile, aux particuliers et aux entreprises ou encore la location d'infrastructures. Toutefois, pendant que son esprit divaguait, il oubliait de verser la contribution qu'il devait pour l'usage de la bonne terre sus-mentionnée. La Princesse fit d'abord preuve d'une grande compréhension puis, les mois passant sans qu'aucun écu sonnant et trébuchant ne rentre, ce doux sentiment se mua en un terrible courroux. Elle somma le Prince, soit de s'acquitter sur le champs de ses arriérés, soit de quitter les lieux et c'est à cette dernière solution que tout dépité il se résolut.

Quelle morale le MRC-08 tire-t-il de cette petite histoire? Que la Princesse devrait faire preuve de plus de discernement et ne pas croire aux belles paroles du premier Prince charmant venu, ni même du deuxième ou du troisième d'ailleurs, surtout lorsqu'il s'agit de l'utilisation des deniers publics qui proviennent du dur labeur de ses courageux sujets!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Mes félicitations ! En plus de ses idées politiques, le secrétaire du MRC 08 a du style... Il devrait essayer plus souvent dans cette veine, c'est excellent !
Il est vrai que ses colistiers aubrivois le savent mieux que moi, en ayant tiré, par propagande interposée, de fructueuses dividendes électorales... Gageons qu'ils sauront s'en montrer reconnaissants, dans cette vie ou dans l'autre...

Ophélie a dit…

Décidément quel talent!!!
C'est remarquable!
Cette façon de présenter les choses est originale et permet à tout le monde de comprendre la situation (enfin je l'espère!!).
Certainement que je suis encore jeune pour avoir des idées politiques précises et fixes mais ce blog me plaît beaucoup, d'où mes visites quotidiennes!
Tout ce que je sais c'est que nul ne peut douter du talent et de l'intelligence de Mr Bouvier!!!
Félicitations et surtout Mr Bouvier faites nous le plaisir de continuer à écrire de cette manière de temps en temps!!

Steve34500 a dit…

J'ai travaillé pour GTS il y a quelques années, voilà ce que je peux en dire. Une équipe ultra motivée et compétente, Yannick B. est un passionné et un grand professionnel de l'automobile, comme tous ceux que j'ai rencontré chez GTS. Ma meilleure expérience "socio-professionnelle". L'histoire retiendra "la triste et lamentable histoire de GTS", pour moi Yannick et tous les autres sont et resterons des types bien, comme on en rencontre que trop rarement dans ce petit monde.
Alors pour moi ça sera un grand merci à toute l'équipe!!